Archives par mot-clé : Ten56

[LIVE-REPORT] Kave Fest Jour 2 – Et le soleil fut de la partie

Le beau temps et la chaleur s’invitent à la fête en cette deuxième journée, qui attend plus de visiteurs que la veille, notamment en raison de sa prestigieuse tête d’affiche, SepticFlesh. On verra bon nombre de festivaliers profiter des abords du site : promenades dans les rues de Gisors, arrêt sur une terrasse, shopping au marché (quelques uns rapporteront d’ailleurs des barquettes de fraises sur le festival – cela donnera peut-être quelques idées à l’organisation ?)… Après cette matinée très chill pour bon nombre d’entre nous, il est l’heure de revenir aux hostilités.

Après avoir avalé un solide petit-déjeuner en terrasse, on attaque dans le dur avec les Lies We Sold !

Lies We Sold

Si le groupe de MetalCore (oui, encore !) datant de 2018 nous fournit un show solide et carré (sans pour autant faire dans l’original), le groupe souffrira d’un gros manque niveau son puisqu’au niveau de la fosse, seule la batterie, du moins au début du set, était sur-audible. De plus, le public un peu éparse aura peut-être eu un impact sur le groupe, qui aura du mal à commencer. Mais les problèmes de sons ayant été réglés rapidement et les festivaliers arrivant petit à petit sur le site, le groupe finira sur un carton, et une belle ovation encourageante.

Vestige

Notre deuxième grosse découverte est Vestige, tout jeune groupe français se qualifiant de Metal Moderne ! Si l’arrivée sur scène a pu en déstabiliser plus d’un (notamment à cause du pantalon très fleuri de Théodore que même ma chère grand-mère n’aurait jamais voulu porter, avec des baskets aux couleurs assez criardes… Oui pas très Metal ), la formation dissipera tout doute dès les premières notes jouées. Un savant mélange entre du Klone (normal, Pierre-André Krauzer est à la basse), du Alcest et du Opeth, avec quelques passages à la black metal bien sentis. Un résultat unique, original, beaucoup trop bon. Un groupe que nous suivront de très très très près ! Leur premier album, « Janis », sort normalement ce 6 septembre !

SOU/f/FRE

Autre groupe de Metal Moderne, autre ambiance ! Si les SOU/f/FRE font sensation avec tout un univers sombre et prenant (et le tout chanté en français, ce qui devient rare sur notre scène nationale), leur musique ne me parle pas, et ne m’a pas parlé durant leur belle prestation devant un public conquis. Les goûts et les couleurs… En tout cas, belle présence scénique et excellent son !

Det Var

Les Det Var font figure d’ovnis puisque ce sont les seuls dans leur genre – à savoir le folk-pagan ! Toujours mené par Johan et Thomas, la petite bande a acquis, depuis 2022, une belle expérience scénique qui se ressent, tellement la prestation est carrée ! La qualité du son, et l’implication mais aussi la confiance de tous les musiciens ont fait de ce moment quelque chose d’unique, de transcendant, et de merveilleux. Des impressions partagées par le public, très nombreux devant le groupe, et qui l’a très chaudement applaudi. Un show très émouvant – Johan déclarant même ne plus s’entendre penser tellement l’ovation était chaleureuse. Et une belle évolution depuis 2022. On a hâte d’écouter un futur album !

Oceans

Changement de ton avec ce groupe venu tout droit de Germanie, Oceans. Le groupe sera sans concession du début à la fin avec un show puissant, sans faille, ravageur. Et toujours avec un immense sourire sur les lèvres (notamment pour le batteur, un poil crispé… on sentait que ça tirait sur les bras). Les teutons ont déclarés à de très nombreuses reprises être heureux d’être là, et ça s’est senti par tout le plaisir qu’ils prenaient sur scène. Le show le plus furieux de cette édition, voir même peut-être de toutes les éditions du Kave Fest.

Ashen

Après un show aussi furieux, difficile pour Ashen de passer derrière ! Pourtant, par la simplicité et la sincérité du groupe et de son chanteur notamment feront fondre le pit comme neige au soleil. Une très belle prestation, et une chouette découverte, hyper groovy malgré le côté Metalcore. Juste dommage de n’avoir pas profité de la présence de ten56 pour jouer « Sacrifice » ensemble en live !

ten56

Car oui, thrown ayant annulé le matin même sa venue pour raisons médicales, c’est ten56 qui se chargera de les remplacer au pied levé. Une belle aubaine pour le festival, mais pas un coup de chance puisque le batteur du groupe, Arnaud, est de Gisors ! C’est d’ailleurs leur deuxième prestation en deux ans au Kave Fest.
Si le groupe a du mal à se chauffer – notamment Aaron qu’on sentait moins en voix qu’habituellement – cela ne les a pas empêché de mettre le feu dans le pit. Les festivaliers, malgré la déception de base, ont été extrêmement ravis de ce remplacement de luxe, et qui en plus se donne hyper à fond sur scène (ce n’est pas le cas pour tous). Un grand bravo à ten56 pour ce show de dernière minute qui n’a pas dû être évident !

SepticFlesh

Enfin les stars de la soirée déboulent sur scène ! Avec un son au top dès les premières secondes – d’ailleurs le public ne s’y trompera pas en entamant des slams à peine l’intro du premier morceau terminée – les SepticFlesh se montreront en très grande forme ce soir et serviront à tous leur sujets (venus en nombre) la totale : on a pu assister à un grand concert, digne des plus grands festivals ! Seth, d’humeur bavarde, a déclaré son amour pour son public français, argumentant que si les grecs pouvaient faire un concert à l’Acropole d’Athènes avec un orchestre philarmonique en septembre, c’était grâce à leurs fans de l’Hexagone. Ils se retirent sous d’énormes applaudissements.

C’est sur cette note que le Kave Fest se termine pour nous, qui devons nous hâter vers notre logis. Le festival a encore passé un palier avec une très belle programmation attirant de plus en plus de noms internationaux, gérant parfaitement, à quelques exceptions près le samedi, les contraintes techniques, augmentant son offre avec des nombreux stands de qualités, une nourriture en quantité suffisante et savoureuse, et une nouvelle zone « Bassekour » qui nous a totalement séduit, parfaite pour une vraie pause à l’écart du reste du festival, avec des spectacles plus familiaux qui raviront les kaviens de tous les âges et de tous les horizons (même si on reste à moitié convaincus par l’hypnotiseur !) Le seul petit défaut : la programmation, peut-être trop axée Core – même si on conçoit que le genre marche très bien en ce moment. On espère l’année prochaine (bah oui, on revient, vous croyez quoi ?) avoir une belle affiche plus généraliste avec de belles découvertes encore en perspectives (et cette année, il y en a eu un bon paquet !)

En tout cas, si vous étiez hésitants pour l’année prochaine, nous pouvons vous conseiller qu’une seule chose : foncez, et prenez vos pass dès leurs mises en vente. Le Kave Fest est synonyme de bon temps, d’ambiance familiale, d’excellent son. Le cocktail pour passe un week-end de folie et inoubliable.

[ALERTE FESTIVAL] Le Plane’R Fest annonce sa programmation !

Le Plane’R’Fest se déroulera les 7 et 8 juillet prochains au Champ de Foire de Colombier-Saugnieu (69).

L’organisation vient d’en révéler le contenu de sa programmation que voici :

BLIND GUARDIAN
CARPENTER BRUT
MASS HYSTERIA
ALCEST
PARADISE LOST
MYRATH
LOUDBLAST
CRISIX
NOVELISTS FR
TEN56.
NIGHTMARE
VISIONS OF ATLANTIS
RESOLVE
AKIAVEL
BAD SITUATION
ODC
LAST ADDICTION
EVER AFTER

[LIVE-REPORT] Motocultor Jour 3

Ce samedi verra le grand retour du beau temps, après une nuit glaciale et pluvieuse (peut-être même un peu trop chaud diront certains). Le jour et la nuit avec la veille !

Et on commencera à une seule photographe (le second étant cloué dans la tente par une énorme fièvre) avec The Dali Thundering Concept ! Arrivés sur le tard (car annoncés au dernier moment) par l’organisation du festival, le groupe fera mouche auprès d’un public totalement conquis mais surtout énergique (et à une heure aussi matinale, il faut le souligner). Un bon set avec des gars talentueux, impliqués, provoquant une énorme onde de puissance sur scène : il va falloir les suivre de très près !

Trop d’autodérision tue-t-elle l’autodérision ? Contrairement à beaucoup d’autres, je n’ai absolument pas été emballé par le set des Tranzat ! Arrivés avec leurs flambants polos rose pâle, j’ai trouvé le set mou, les musiciens comme absents (à l’exception du guitariste Benjamin Arbellot vraiment à fond dans le concert mais aussi dans le concept) et la musique, pas exceptionnelle ni même très originale. Et vu toutes les critiques dithyrambiques concernant leur concert, j’ai dû effectivement rater quelque chose. Mais la prestation m’est complètement passé au travers.

J’en profite pour filer sur la Suppositor Stage afin de découvrir Ten56, nouveau groupe de l’ancien leader des Betraying The Martyrs, (que je shooterai de loin, étant donné que je suis arrivée bien tard dans la fosse)….. Et si le son les a franchement desservi, la formation a également manqué un poil de présence sur scène pour faire de leur show quelque chose d’inoubliable.

Je dois avoir un problème avec l’humour ce matin là puisque c’est au tour de la prestation des Princesses Leya de me passer au travers. Mais ce n’est pas parce que leur show était mauvais ! N’appréciant guère les humoristes de Navarre et d’ailleurs y compris hors Motocultor, j’ai retrouvé tout ce que je n’aimais pas dans ce genre de spectacle : trop chorégraphié, trop scénarisé, laissant peu de place à l’improvisation, et finalement… à la musique ! Bref, ce n’est juste pas pour moi. Mais j’ai pris un grand plaisir à photographier la petite bande de Dedo, particulièrement beaux devant l’objectif !

C’est par curiosité que je me rend au concert des Schammasch, groupe avant-gardiste de black metal suisse ! Et j’ai fortement apprécié leur show, qui a su parler aux fans du genre, malgré que l’heure de passage, en pleine après-midi, ait desservi un tantinet le spectacle. A découvrir et à voir sur scène (mais dans l’obscurité, ce sera encore mieux!)

Les Lost Society ne sont pas à leur première apparition au Motocultor : d’ailleurs, le chanteur guitariste Samy Elbanna déclarera qu’il se souvient encore du goût de la poussière de la dernière fois ! Il invitera le public a être encore plus fou, plus sauvage. Et il faut dire qu’il va être servi !

Une musique énergique, de la puissance, le tout servi par un excellent son pour changer, et un public en furie. Elbanna en est même monté sur un des pylones soutenant la tente de la Dave Mustage, arrangant encore plus une foule déjà en délire. C’était peut-être le concert le plus fou et le plus violent auquel j’ai assisté dans toute ma petite vie, et l’un des deux meilleurs du festival!

Je cours ensuite voir mes chouchous, Benighted ! Et je vais être servi par un groupe des plus énergiques, avec un set remplis de titres énormes qui vont juste nous mettre une fessée mes enfants ! (oui oui, objectivité zéro, je sais) Et le public, en tout cas au premier rang, était dans une telle transe qu’ils ne voyaient plus nos objectifs braqués sur eux. Une superbe alchimie entre les fans et la formation !

Regarde Les Hommes Tomber sous la Massey Ferguscène attirera tout autant de monde (même plus encore). Le groupe brillera par un show pointilleux et leur très bonne énergie. Une belle découverte de mon côté !

Tesseract aura fait un show extrêmement propre qui aura ravi les fans de la première heure, venus en nombre les acclamer (et ce malgré l’absence d’un lightshow digne de ce nom). Le groupe se montrera pourtant assez poseurs, limite prétentieux, ce qui jettera un froid dans le pit photo au moins. Belle présence de Daniel Tompkins, vraie pile électrique qui arpentera tout l’espace à sa disposition jusqu’à aller faire un tour dans la fosse !

Pendant ce temps, sur la Bruce Dickinscène arrive un des nombreux ovnis accueilli par ce festival : H09909. Composé d’un duo d’américains à la mode Beetlejuice (avec un grand Choixpeau vissé sur le crâne) et GI Joe, et d’un batteur (qui parfois se demande ce qu’il fabrique sur scène), ils seront une belle surprise pour beaucoup de festivaliers avec un électro rap metal jouissif et dévastateur, qui vient tutoyer les grands pontes du genre. Une vraie expérience sur scène, à ne manquer sous aucun prétexte !

God Is An Astronaut aura été une nouvelle belle surprise de ce samedi ! Déjà bien connu sur album studio, je me demandais ce que ça allait donner sur scène, avec une petite dose d’appréhension ! Et je n’ai pas été déçu avec un show à la fois millimétré mais laissant place à une certaine spontanéité et une certaine fraîcheur. Mais aussi un groupe heureux d’être présent, à partager sa musique ave son public. A ne pas louper si vous les voyez passer !

Vader se sera fait plaisir sur scène, au vu des mines réjouies de l’ensemble du groupe ! Encore une fois un show techniquement sans faille avec une belle chaleur qui fait du bien aux cages à miel !

Alcest aura été en petite forme : quelques petits ratés durant surtout le début de set, et un beau caffouillage sur « Sapphire ». Le groupe ne tardera pas à se ressaisir et offrira un show enchanteur et féérique à son public, même s’il manquait ce petit truc magique qui fait que ce soit inoubliable.

Une petite foule seulement se sera amassée autour de la Bruce Dickinscène pour voir le show à la fois furieux et déjanté des Sick Of It All ! Si les new-yorkais auront fait le taf et bien plus encore (on sent qu’ils se seront fait particulièrement plaisir sur ce set), il manquait peut-être un petit grain de folie qui aurait fait de ce concert quelque chose d’inoubliable !

Perturbator aura aussi fait le boulot avec un spectacle à couper le souffle ! Servi par un bon jeu de lumière, la partie musicale n’aura pourtant pas été à la hauteur avec un son, de nouveau, trop fort en basse. Dommage car l’expérience offerte par le duo est juste immanquable, surtout à cette heure avancée de la nuit.

Enfin, les Apocalyptica déboulent en clôture de la Dave Mustage, eux-même surpris par la grande foule qui les attendait à cette heure tardive (il était une heure du matin). Bon show des finlandais qui manquait cependant d’énergie et, surtout, de cohérence (aucune mise en avant du nouvel EP du groupe, « Metal Classic, Classic Metal », et peu de morceaux issus du dernier album en date « Cell-0 »). De plus, la présence d’un chanteur m’aura fortement déçu (le même que sur la tournée de 2010 de mémoire), ce dernier ne se montrant pas à la hauteur des invités de prestige du groupe à mon sens.

Ce samedi aura donc vu son lot de bonnes découvertes, mais les groupes attendus nous auront particulièrement déçus sur cette journée. Un samedi agréable et chaud pour arpenter les allées du Motocultor. On décidera une nouvelle fois de faire l’impasse sur la tente du Macumba et de reprendre des forces pour la nouvelle très grosse journée qui se profile le lendemain.