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StuBorA : Un EP de reprises disponible gratuitement !

Pour fêter la fin de l’année particulière qu’a été 2020, les StuBorA ont mit gratuitement en ligne leur EP « Aprem Au Garage ». Il est composé de toutes les reprises du groupe diffusées durant le confinement, mais aussi « Helpless », de Diamond Head, encore jamais diffusée.

Et c’est par ici que ça se passe.

Tracklist :

01 – Helpless (Diamond Head)
02 – Breaking The Law (Judas Priest)
03 – Breed (Nirvana)
04 – Whole Lotta Rosie (AC/DC)
05 – Vengeance (Nuclear Assault)

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[INTERVIEW] Cyril (StuBorA): « On voit l’EP comme le deuxième volet de l’album »

Presque un an jour pour jour après la sortie de « Horizon Noir », leur dernier album, les StuBorA créent la surprise avec un EP, « Vision Obscure », qui s’inscrit dans la suite logique de son prédécesseur. Cyril, chanteur, guitariste et l’une des têtes pensantes du groupe, a accepté de nous en dire plus.

Metal-Actus : Votre Ep, « Vision Obscure » sort un an presque jour pour jour après votre dernier album, « Horizon Noir ». C’est le confinement qui a accéléré la sortie de cette galette ?

Cyril (voix/guitare) : 2020 aura été une année compliquée pour tous les acteurs de la culture, et particulièrement de la musique. Après la sortie de « Horizon Noir », on a commencé à travailler sur nos concerts à venir – on a, par exemple, commencé à travailler sur une nouvelle set-list. Mais le début du confinement en mars a tout mis à l’arrêt. Durant cette période, on a diffusé de vidéos de reprises, à l’instar de nombreux groupes. Mais quand on a vu que ça n’allait pas reprendre, après l’annulation de festivals comme le HELLFEST – on était bien dégoûtés d’ailleurs, on devait y faire de la promo – il a fallu qu’on trouve une solution et qu’on réagisse. On s’est donc décidé sur un EP qu’on a enregistré en 4 mois.

Les titres sur l’EP ne sont pas des morceaux mis de côté suite à l’enregistrement de l’album « Horizon Noir » ?

Non, ils ont été composés cet été. Mais on voulait inscrire cet EP dans la continuité de l’album. Cela nous a permis de garder une actualité, et de refaire de la musique ensemble, vu qu’on habite à 300 kilomètres les uns des autres.

C’est la pandémie actuelle qui vous a décidé sur cet EP, qui, comme tu dis, continue à sa manière l’album (jusqu’à en reprendre les mêmes graphismes) ?

Oui. On voit l’EP comme le deuxième volet de l’album. Il faut dire qu’avec le contexte actuel, on a de quoi faire : « Horizon Noir » évoquait notre vision de l’avenir pessimiste. Avec « Vision Obscure », elle a aujourd’hui rejoint la réalité avec le confinement. Sur le morceau « Existence », on y développe notre réflexion sur cette période hors du commun, même si, comme toujours, on laisse une part d’interprétation libre. Mais le but de l’EP est qu’on n’oublie pas l’album.

Pourquoi avoir choisi de mettre en avant en premier « Atta 451 », qui arbore un style différent, plutôt que « Vision », qui rejoint cet aspect de continuité de l’album ?

« Atta 451 », c’est notre élan de spontanéité, qui présente une nouvelle facette de StuBorA. Au niveau de la lyric-vidéo, elle a été plus facile à réaliser que « Vision », pour lequel on voulait un vrai clip. Son thème est plus historique : je l’ai écrit suite au visionnage d’un documentaire sur l’arrivée d’Attila en 451 dans l’Est de la France et le désarroi que pouvait provoquer cette arrivée chez les habitants. « Atta » veut d’ailleurs dire « Père Des Huns ». Ce n’est pas forcément décelable tout de suite ce sujet : Nick avait pensé en lisant pour la première fois le texte qu’il portait sur les attentats du Bataclan !

Que peux-tu me dire sur « Obstiné » ?

Il s’agit d’un morceau de Nick. C’est un texte générique qui porte sur l’être humain, égoïste et destructeur, qui manque de confiance dans les autres. Au niveau de notre timeline, c’est la première chanson qui a été finalisé, et assez rapidement d’ailleurs. On a fait qu’un ou deux visios dessus, et ça a très rapidement roulé.

Que peux-tu me dire sur « Négation » ?

Ce morceau décrit le reflet négatif que nous voyons autour de nous. On émet souvent des critiques sur ce qui ne va pas, sans pour autant trouver des solutions. Le thème est relié à « Obstiné ». On a tenté différentes choses sur ce titre, on a beaucoup échangé, testé plusieurs ambiances … C’est une track différente des autres, qui a nécessité plus de travail.

Pourquoi avoir choisi de faire un remix de « Cerveau Limité », qui était présent sur l’album « Horizon Noir » ?

Quand on s’est décidé sur la production de cet EP, on savait qu’on aurait un temps assez limité. Combien allions-nous pouvoir mettre de titre ? On a exploré pas mal d’options pour aller vers le remix. Et « Cerveau Limité » était le titre parfait pour ça, avec la basse particulièrement bien mise en avant. Je voulais que le morceau ait une couleur différente de sa version sur album. Et pour dire la vérité, c’était un plus un kiff personnel (rires).

Un dernier mot ?

J’espère que notre EP vous plaira ! C’est important pour nous de vous proposer des choses nouvelles, histoire de conserver un lien en ces temps troublés. Et on revient très vite à Noël avec des surprises et, on l’espère, le plus rapidement possible, en live !

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StuBorA : « Vision Obscure », leur nouvel EP !

« Vision Obscure » est donc le titre de ce prochain EP des StuBorA ! Sa sortie est prévue pour le mois de novembre 2020 !

Il comprendra cinq morceaux inédits ainsi qu’un remix tiré du dernier album du groupe en date, « Horizon Noir ».

Tracklist :

01 – Atta, 451
02 – Vision
03 – Existence…
04 – Obstiné
05 – Négation
06 – Cerveau Limité (Remix 2020)

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[INTERVIEW] Mick (StuBorA) : « «Horizon Noir» résumait bien les thèmes généraux abordés »

Dans le sillage de la sortie de leur opus « Horizon Noir » à la fin du mois de novembre 2019, on a pu s’entretenir avec Mick, l’une des deux têtes pensantes des sympathiques StuBorA !

Metal-Actus : Comment s’est passé le travail autour de cet album « Horizon Noir » ?

Mick (chant et basse) : On est deux compositeurs, Cyril et moi-même, et, même si on se retrouve sur une base et des influences communes, on peut avoir aussi des goûts qui sont complètement différents. On ne voulait pas se fixer de limites : on voulait jouer ce qu’on avait envie de jouer en essayant tout de même de trouver une homogénéité dans tout ça – il ne faut pas non plus que ça soit des styles qui n’aient rien à voir les uns avec les autres. Nos morceaux, sur cet album, ont une vraie couleur, avec de vraies palettes. Après, forcément, on a toujours des concessions à faire : Cyril va, parfois, ne pas proposer certaines choses et à l’inverse, certaines de mes compositions ne vont pas convenir au groupe.

Et ce n’est pas trop compliqué de tout mettre en commun si vous avez des influences si différentes ? Il n’y a pas eu de clashs ?

Il y en a eu (rires), c’était déjà le cas sur le précédent album. Mais ça se passe bien : on a la chance, avec Cyril, d’être d’abord des amis puisqu’on se connaît depuis qu’on est gamin, et d’avoir conscience du talent de chacun – on sait que nous avons cette même motivation. Après, on est tellement passionné par ce qu’on fait que, parfois, on peut se montrer un petit peu moins ouvert sur les propositions de l’autre. Cela a pu générer quelques petites tensions qu’on a été capables de surmonter. L’enjeu est que, malgré cette différence, c’est de réussir à aller dans la même direction et que chacun s’y retrouve.

Est-ce que Niala à la batterie, il essaie de proposer des choses ?

Niala n’est pas dans la composition. Par contre, il intervient beaucoup sur l’aspect rythmique des chansons, sur les arrangements. A la base, on travaille beaucoup avec Cyril – on s’envoie des fichiers, on se propose nos morceaux sur lesquels on intéragit, on fait des suggestions, … et tout ça est fait en amont. Une fois qu’on est d’accord sur le principal – l’ossature, les mélodies – on amène ça à Niala en répétition. Il pensera à des rythmes, à des choses qui nous feront rebondir et parfois même réorienter le morceau dans une autre direction. Son jeu de batterie et sa maîtrise de l’instrument nous permet de glisser et de faire le lien, justement, entre nos influences diverses.

Le titre de l’album, «Horizon Noir» est très évocateur : «horizon» donc futur et «noir» sombre, pessimiste. Pourtant, je perçois dans les morceaux que vous vous raccrochez à quelques notes d’espoir, de vie. Je voulais savoir avoir choisi un titre aussi sombre pour représenter votre album alors que justement, ce que vous dépeignez n’est pas si noir ?

Tout le monde ne perçoit pas forcément ces touches d’espoir, certains journalistes ne les ont pas décelé et ont trouvé que c’était assez sombre en général. On écrit également les paroles chacun de notre côté avec Cyril et on s’est rendu compte au résultat qu’on abordait des thèmes qui n’étaient pas finalement très joyeux. C’est juste un constat qu’on fait. Mais le résultat est que cette couleur noire ressortait un petit peu, et donc «Horizon Noir» reprend bien cet aspect un peu sombre qu’il peut y avoir dans pas mal de paroles de cet opus. Et puis c’est aussi une manière d’attirer l’attention : «Horizon Noir», ça interpelle, ça paraît pessimiste comme ça et finalement ça peut permettre de mettre l’accent sur certaines choses qui ne vont pas et qu’on veut améliorer. Mais on a toujours une part d’ouverture et heureusement d’espoir, sinon, ce serait bien triste de ne plus avoir foi en l’humanité !

Tu me confirmes que, sur la plupart des chansons présentes sur cet album, vous vous basez sur du vécu ?

Oui tout à fait ! Il y a des choses qui vont être des constats de société, sur le monde qui nous entoure, et il y a vraiment des textes qui sont liés à des expériences intimes personnelles : des décès, des choses sentimentales, … avec toujours une certaine pudeur et en essayant de faire des paroles qui ne soient pas trop précises, ce qui pourra permettre à chacun de s’y retrouver et d’y faire son interprétation.

A propos de deux des premiers morceaux que vous avez balancé, à savoir «Ténèbres Eternelles» et «Identité», je m’interroge car ce dernier est particulièrement accrocheur et aurait fait un très bon premier single ! «Ténèbres Eternelles» est bien plus bourrine et moins facile d’accès ! Pourquoi ce choix ?

«Ténèbres Eternelles» est l’un des morceaux que nous avons finalisé en premier. Mais c’est aussi un titre qui fait le lien avec ce que nous avions proposé sur l’album précédent. Comme sur «Horizon Noir», on s’est autorisé à aller dans des directions un peu plus poussées, dans des styles que nous n’avions pas abordé jusqu’à maintenant, on voulait, entre guillemets, rester sur du classique avec ce morceau et ainsi ne pas perdre ceux qui nous suivent. Et puis pour les deux suivants, dont «Identité», en terme de mélodie, ils proposent quelque chose de fort, et de différent, qui représentait bien la diversité de l’album. En attendant, pour nous, ces trois morceaux restent assez forts et on a voulu les mettre en avant par les clips.

Que peux-tu me dire sur «Cerveau Limité» ?

C’est moi qui l’ai écrite. Les paroles portent sur un sujet dont on parle un peu plus en ce moment, mais c’est quelque chose qui m’a toujours interpellé : la perception machiste de certains hommes par rapport aux femmes et à leur droit à la féminité. J’ai une fille qui a 15 ans qui s’était interdit de porter des jupes durant toutes ses années de collège sous peine de se faire traiter de pute. J’ai une épouse qui se fait siffler dans la rue. Alors oui, je pense que certains hommes ont un gros problème d’éducation, de gestion de leur frustration et autres. C’est un truc qui me répugne, et donc j’avais envie d’aborder ce sujet. On nous a fait souvent la remarque, que ce n’était pas forcément un thème souvent abordé dans le Metal, qui peut lui-même avoir une connotation machiste. Mais je pense que le Metal-rock a aussi évolué : on n’est plus dans ces stéréotypes qu’on pouvait avoir dans les années 1980/1990.

Que peux-tu me dire sur «Hors De Lui» ?

On a utilisé plusieurs accordages différents sur cet album, cela nous permet, une nouvelle fois, de nous renouveler en terme de propositions et de sonorités et, du coup, nous permettre de trouver une inspiration nouvelle. C’est le cas de «Hors De Lui» qui a un style qu’on n’avait pas fait jusque là, avec une ambiance un peu lourde. On garde toujours le souci de la mélodie dans le refrain, un point commun sur lequel on s’est attaché à travailler sur toutes nos compos.Cela donne quelque chose d’accrocheur. Il a une petite inspiration doom – et d’ailleurs son titre de travail était «Doom» (rires). C’est un morceau composé par Cyril qui a des influences un peu plus extrêmes et metal que moi .

Vous étiez en compétition pour faire la première partie du concert parisien de Sidilarsen. Pas trop déçu d’avoir perdu ?

Alors on n’est pas foncièrement déçus même si, oui, on aurait bien aimé le faire. Dans une salle parisienne aussi connue avec un groupe comme ça, ça aurait été sympa. Mais bon, on ne perd pas espoir et on travaille vraiment là-dessus pour 2020, à essayer de se trouver des dates dans ce genre-là, décrocher des petits festivals ou des premières parties. Le but de notre album, c’est aussi nous ouvrir ce genre de portes.

Un dernier mot ?

Essayez de porter une oreille sur l’album ! Il n’est peut-être pas facile d’accès pour certains, le chant en français peut en rebuter certains. On est satisfait du résultat, on pense qu’on propose quelque chose de qualité, avec des bons riffs et de chouettes mélodies. Donc on espère que les auditeurs et les chroniqueurs y trouveront leur compte !

Notre chronique de « Horizon Noir » à retrouver ici.

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[CHRONIQUE] StuBorA – Horizon Noir

StuBorA fait partie de ces groupes français connus seulement d’une certaine niche, et c’est bien dommage : la formation, qui a sorti cet hiver leur nouvel opus «Horizon Noir», nous livre un hard rock teinté de stoner des mieux foutus, et en français, chose rare pour être soulignée.

Si le français peut en dérouter plus d’un, et faire penser tout de suite à des groupes de la trempe d’un Sidilarsen ou d’un Mass Hysteria, «Horizon Noir» a son petit grain de folie sur une musique plus classique : on note une petite touche qu’on prêterait volontiers à des groupes tels que Pantera ! Le rendu est dynamique, puissant, et violent.

Cette noirceur se retrouve dans les paroles, particulièrement prenantes : décrivant une société plus pessimiste, abordant des sujets que peu de groupes vont traiter (comme le harcèlement de rue), parfois avec quelques notes d’espoir, il est impossible pour vous d’y rester indifférent.

StuBorA nous offre en cette fin d’année un album, certes, classique, mais teinté d’une noirceur puissante qui saura vous enchanter. Une très bonne surprise.

9/10

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