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(Chronique) Solstafir – Hin Helga Kvöl

Les géants islandais osent-ils enfin sortir des sentiers battus, dans lesquels ils évoluent sans se soucier du lendemain ? C’est en tout cas le constat qu’on fait avec la sortie du nouvel album des Solstafir, « Hin Helga Kvöl ». Si la traduction littérale, « Seul » donc, pouvait laisser présager un opus aussi dans l’atmosphère mélancolique qu’habituellement, le rendu, pourtant, nous indique tout le contraire.

Car enfin, après quelques albums, certes, somptueux, mais à une redondance exécrable, Solstafir ose enfin prendre quelques risques en ajoutant plus de diversité à son registre, sans pour autant perdre la patte atmosphérique qui fait tant leur charme.

A commencer par un curieux retour aux sources : si vous suivez le groupe depuis ses débuts, vous n’êtes pas sans savoir que Solstafir faisait dans le Black Metal plutôt strident. Et on assiste, particulièrement avec le morceau-titre et « Nu Num Ljosi Deyja », à un retour aux plus noires de leurs racines, (mais, on vous rassure, avec l’absence du côté strident).

« Blakkrakki  » et surtout « Vor Ar » sont plus déroutant encore par un côté très … glam rock (oui, oui !) (surtout vers la fin de ce deuxième morceau cité au-dessus!), renforcé par la présence de la chanteuse invitée sur le morceau, Erna Hrönn Olafstadir. Sur « Kume », on a, cette fois, un petit côté jazzy qui transparaît, mais rend malheureusement le morceau très mauvais par l’abondance du saxophone, ce qui donne un côté « Musique d’ascenseur », voir musique de série de dernière zone.

Et tout cela à côté de morceaux plus classiques et aériens, comme « Salumessa », ou encore « Freygatan », qui aurait pu figurer sur un album des Pink Floyd tellement l’influence est omni-présente.

Il est difficile de qualifier ce nouveau jet des islandais de Solstafir tellement il en devient déroutant par sa pluralité et ses multiples facettes. Cet album, « Hin Helga Kvöl » reste curieux et se pose, pour nous, comme la pierre d’un carrefour pour le groupe, dans lequel il devra aller vers une direction pour marquer davantage une évolution, qui serait la bienvenue. On ressent, outre la brièveté de ces morceaux (chose qui se faisait plus rare chez Solstafir), la volonté de diversification afin de garder un auditeur alerte, prêt au moindre changement. Si bien qu’on ne cesse de revenir à l’écoute de cet album, tant on ressent qu’on a encore beaucoup à découvrir. Curieux donc, mais assez pour faire monter une attente et attiser notre attrait pour ce groupe. A faire découvrir aux rabats-joies.

8,5/10

[CHRONIQUE] Solstafir – Endless Twilight of Codependent Love

Les Solstafir fêtent déjà leurs 25 ans de carrière avec leur septième album, «Endless Twilight of Codependent Love» (via Season Of Mist), qui sort en ce début novembre. Les islandais nous offrent un nouveau chapitre plus accessible, direct mais aussi plus optimiste et lumineux.

Qu’ils sont loins les débuts du groupe vikings/blackeux ! Les Solstafir s’en sont rapidement éloignés en proposant un post-black metal aux racines folks tout d’abord, puis de plus en plus épuré par la suite. Et avec ce nouvel album, «Endless Twilight of Codependent Love», le groupe arrive à mélanger le passé et le présent pour présenter leur propre vision de l’avenir, plus joyeuse et lumineuse que ce qu’on avait entendu sur les précédentes galettes.

C’est paradoxal car ce nouveau jet est plus violent, plus rentre-dedans, et bien moins aérien. Les riffs de Sæþór Maríus « Pjúddi » Sæþórsson et de Aðalbjörn « Addi » Tryggvason sont grailleux, ténébreux, très black metal et faisant tout de suite penser au premier album des islandais, «Í Blóði og Anda». L’aspect mélancolique des envolées mélodiques est mis de côté, les islandais choisissent de s’adresser à nous de façon plus directe. Les paroles sont célestes, plus positives. Et non seulement ça marche, mais ça nous divertit et, conséquence, ça nous fait du bien.

Le groupe choisit ici de prendre un virage plus progressif, avec un chant de Tryggvason passant du grave à l’aigü, faisant (trop) penser au style de chant de Einar Solberg des Leprous. Idem sur l’harmonisation, typique des suédois.

«Endless Twilight of Codependent Love» est un album puissant et direct, lumineux, qui marque l’amorce d’un virage vers le progressif, dans lequel Solstafir semble encore se chercher. Divertissant et bien produit, il ravira autant les fans de la première heure que les non-connaisseurs du groupe.

8,5/10

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Solstafir : Nouveau clip !

« Her Fall From Grace » est le nom de ce nouveau morceau des Solstafir ! Il se découvre ci-dessous :

C’est un extrait du prochain album du groupe, « Endless Twilight Of Codependent Love », prévu pour le 6 novembre 2020 via Season Of Mist.

Tracklist :

01 – Akkeri
02 – Drýsill
03 – Rökkur
04 – Her Fall From Grace
05 – Dionysus
06 – Til Moldar
07 – Alda Syndanna
08 – Or
09 – Ulfur
10 – Hrollkalda Þoka Einmanaleikans (bonus track)
11 – Hann For Sjalfur (bonus track)

« Drýsill » :

« Akkeri » :

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« Lady of the Mountain » réalisée en 1864 par Johann Baptist Zwecker.