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[CHRONIQUE] Pain – I Am

Huit ans … L’attente pour ce nouvel album de Pain a été très longue pour de nombreux fans. En cause, peut-être un manque d’implication et une certaine lassitude de Peter Tägtgren, préférant se consacrer à d’autres projets comme Hypocrisy ou encore Lindemann. Parti de ce dernier, et après quelques concerts de chauffe en 2023, le patron semble vouloir revenir aux affaires avec un opus assez vindicatif « I Am ».

D’ailleurs, peut-on y voir le signe que cet opus a été pondu dans la douleur ? En tout cas, cet « I Am » est un album fort, où le chanteur y fait sa propre introspection, sa propre analyse de soi, en tout cas sur les deux dernières années (selon ses dires).

Des textes puissants, parfois incitant à la rébellion, qui pourront parler à certains d’entre vous et qui donne un caractère plus sérieux à un projet musical qui n’était au départ, qu’un passe-temps, un jouet du suédois pour souffler entre deux périodes d’Hypocrisy.

Mais rassurez-vous, si l’album semble plus personnel, le reste ne change pas ! On retrouve tous les éléments qui ont fait et font toujours le succès de Pain : le côté indus techno dansant et groovy qui fait le charme et l’identité du groupe, alliés à de puissants riffs. On retiendra surtout l’excellent « Party In My Head », déjà sorti en 2021 (et on vous met au défi de ne pas chantonner l’air après l’écoute), le puissant « Push The Pusher » qui vous fera tellement tourner la tête qu’il vous en brisera les cervicales, ou le groovy « I Just Dropped By (To Say Goodbye) » sur lequel vous pourrez caler les mouvements de danse que vous n’aviez jamais osé faire jusque là.

Nous aimons tout particulièrement aussi « Don’t Wake The Dead » faisant presque sauter la frontière avec du death mélodique et venant nous titiller le coeur. Le très eightie’s « Go With The Flow » par son ambiance electro pop qui nous ramène à une époque pas si lointaine, quoi qu’en dise les médisants sur ce morceau qui aura pas mal fait parler de lui parmi les fans.

D’ailleurs, le maître Peter Tägtgren se montre en grande voix, et fait preuve d’une belle tonalité comme à son accoutume !

Nous avons été surpris de trouver de nouveau le titre « My Angel », en collaboration avec la française Cécile Siméone, sur un album de Pain, près de 13 ans après sa sortie initiale. Pourquoi remettre ce morceau sur un album, sans, d’autant plus, le rebosser derrière ? Parce que son propos colle avec les dernières actualités ? Mystère. Idem mais autre cadre pour « Fair Game » qui est, en fait, un morceau proposé par Peter Tägtren à un autre groupe qui l’avait refusé. Ce dernier, au ton hyper larmoyant ne colle pas à l’album, et même à la musique de Pain, nous sortant définitivement du cadre. Heureusement qu’elle termine l’album.

C’est donc un excellent et fort album – mais un brin inégal – que nous sert Pain avec « I Am ». Souligné par une excellente production, l’album saura vous ravir et vous divertir. Un très bon cru, encore une fois, signé Peter Tägtren !

9/10

[LIVE-REPORT] Pain, Ensiferum, Eleine, Ryujin @ La Machine Du Moulin Rouge, 15/10/2023

Même si elle tombait pendant un certain quart de final de la Coupe du Monde de rugby, la Machine du Moulin Rouge n’a pas désempli à l’occasion d’une date fort plaisante : Pain, Ensiferum, Eleine et Ryujin ! Un concert qui aura attiré également quelques fans étrangers, de passage dans notre belle capitale.

Un petit mot à l’organisation (Garmonbozia) de ce soir : un grand merci d’avoir programmé ce concert aussi tôt (ouverture des portes à 17h30) : certes, on n’a rien mangé, mais au moins, les grands banlieusards comme moi ont pu rentrer à une heure toute raisonnable un dimanche soir.

On commence par Ryujin, qui commence un peu en avance, et devant un public assez réduit. Il faut dire que le groupe commence tout juste à faire parler de lui en Europe, et le son de ce soir ressemble plus à une bouillasse de stade qu’à un vrai son japonais : on ne distinguera que très difficilement les différents morceaux.
Néanmoins, le groupe fera preuve d’une très belle énergie sur scène, très communicative qui leur aura permis de toucher le coeur d’un public pas acquis à leur cause de base. C’est après un tout petit trente minutes que le groupe se retirera de scène.

Je dois avouer que j’avais beaucoup d’appréhension pour Eleine : d’avoir affaire à un groupe mené par une diva, qui se mettra particulièrement en avant, que ce soit sa voix, où son physique un brin avantageux (d’ailleurs, quelques hommes ne cachaient pas être venus dans l’unique but de se rincer l’oeil). Pourtant ce fut l’une de mes plus grosses surprises de la soirée : des morceaux assez variés, des musiciens heureux d’être présents et impliqués, mais surtout une Madeleine à l’énergie presque masculine, à la posture très semblable aux chanteurs de Metal Indus (j’ose même la comparaison foireuse avec Till Lindemann). Et surtout le groupe avance avec cohésion, avec force, comme un seul et même individu, car aucun ne se mettra plus en avant que d’autres. Alors certes, on sent que le spectacle est très scénarisé, ne laissant pas de place ou presque à l’imprévu (ce Braveheart stoppé par le groupe était-il par peur d’un manque de sécurité, vu l’absence de crash pit?) mais vu la bonne humeur des musiciens et le son, particulièrement bon, sur l’ensemble du set, j’avouerai avoir passé un excellent moment.

C’est après un petit quart d’heure de changement de plateaux (d’ailleurs, bravo aux équipes hyper efficaces) que déboule Ensiferum sur « Andromeda ». D’ailleurs, la foule se fait maintenant si compacte qu’il semble presque impossible de pouvoir correctement bouger à certains endroits ! Ensiferum mettra plus en avant son dernier album en date, « Thalassic », mais ils feront le bonheur de leurs fans avec des titres comme « In My Sword I Trust » (repris d’une seule et même voix par un public en liesse) ou le fameux « Lai Lai Hei » ! Le public aura enchaîner circle pits, pogos et slams toutefois en se contrôlant parfaitement. Quelques fans se mettront même à terre, faisant mine de ramer, pour le plus grand plaisir des finlandais.

Ces derniers qui, d’ailleurs, ont eu un peu de mal à se « décoincer » (sauf Sami Hinkka à la basse, tellement heureux d’être sur scène que t’avais juste envie de le rejoindre pour faire la fête avec lui). La présence de Pekka Monti aux claviers mais surtout à la voix claire, très « Power Metal » reste toujours sujet à débat au sein des fans du groupe : le son s’en retrouve changé, et est, peut-être, une évolution trop brutale pour beaucoup. Pour ma part, je trouve que Monti aurait dû se montrer plus présent sur scène (peut-être une mauvaise disposition ?), histoire de convaincre les plus récalcitrant que c’est un excellent musicien, un excellent chanteur et qu’il a toute sa place dans Ensiferum. Qui a le droit d’évoluer, n’en déplaisent aux pros « c’était mieux avant ».
C’est après un set d’une petite heure que le groupe se retire, sous une standing ovation amplement méritée. On en veut encore nous !

Enfin, les grosses stars de la soirée, Pain, débarquent sur scène, après un court petit film introduisant leur mascotte. Et c’est « Let Me Out » qui aura l’honneur d’ouvrir le bal. Les lumières feront en sorte que les musiciens aient l’air de vrais zombies, apportant une véritable touche horrifique à ce début de set !

Au niveau des morceaux joués, le groupe n’ayant pas d’album récent à défendre (pas depuis « Coming Home », sorti en 2017), ils se font et nous font véritablement plaisir ce soir : les deux plus gros succès de Pain, à savoir les galettes « Cynic Paradise » et « You Only Live Twice » seront les plus joués ce soir. Sans oublier les deux singles les plus récents, « Revolution » et « Party In My Head » qui verra Peter et ses acolytes parés de leurs plus beaux accoutrements !

Une excellente prestation, avec cependant deux petits points négatifs : le duo « en vidéo » de Joakim Borden des Sabaton sur « Call Me » – pour moi cela enlève magie et spontanéité au show : pour moi, soit il est présent physiquement, soit la chanson n’est pas jouée.
Le deuxième point n’est absolument pas du ressort du groupe : deux femmes particulièrement bien éméchées auront mis un sacré bazar au niveau de la mezzanine (à un point où ça a failli en venir aux mains). Elles seront évacuées par la sécurité après vingt longues minutes. Difficile d’apprécier le show en surveillant du coin de l’oeil ces spectatrices !

Le groupe sera en forme, particulièrement Peter Tägtgren qui semble avoir davantage travaillé son souffle et son endurance depuis le dernier concert auquel j’ai assisté, en 2012 (si mes souvenirs sont bons) au Trabendo ! De plus, une belle alchimie s’est instaurée avec les membres de son groupe – tous musiciens de session live – et une grosse cohésion – ils avancent ensemble et ne laissent pas Peter au premier plan en permanence, comme ce fut le cas par le passé.

La soirée fut donc riche et belle avec cette affiche très éclectique, très culottée aussi, mais qui aura remporté l’adhésion de nombreux spectateurs présents ce soir. Un concert d’aussi bonne qualité, avec des groupes qui se donnent à fond, on en redemanderait tous les jours !

Pain : Un troisième trailer pour le nouvel album

« Coming Home », nouvel album de Pain, sort le 9 septembre prochain via Nuclear Blast. Un nouveau trailer vient de faire son apparition sur la toile :

Le groupe sera en tournée en France à la fin de l’année afin de présenter cette nouvelle galette à son public :

27/10/2016 @ Petit Bain, Paris
02/11/2016 @ Jas Rod, Marseille
03/11/2016 @ Ninkasi Kao, Lyon
04/11/2016 @ Nancy On The Rocks, Nancy

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Nancy On The Rocks 2016 : Grosse annonce

On vous l’évoquait plus tôt, le festival Nancy On The Rocks a annoncé pour sa seconde édition la présence des frères Cavalera, qui joueront en intégralité l’album « Roots », sorti avec Sepultura il y a 20 ans. L’organisation vient d’annoncer l’ajout des groupes suivants sur son affiche : Pain, Lordi, Phazm et Thunder Mother.

Le Nancy On The Rocks se déroulera au Zénith de Nancy le vendredi 4 novembre 2016.

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