Si Ne Obliviscaris commence tout juste à se faire un nom dans notre beau pays (la faute à un certain Motocultor), les australiens n’en sont pas à leur coup d’essai, loin de là, puisqu’il s’agit, déjà, de leur troisième album. Le groupe de metal extrême revient cette année avec un opus, tout neuf, « Urn ». Alors, verdict ?
Des morceaux longs, du violon à foison, une alternance entre choix clair et saturé … Les Ne Obliviscaris reprennent les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de leur deux précédents opus. Néanmoins, « Urn » est beaucoup plus nuancé, plus ambitieux.
L’enchaînement des breaks avec des moments plus rythmés ne se font plus de manière fluide mais plutôt de manière assez cadencé, ce qui donne l’impression d’écouter plusieurs morceaux sur une même piste. A vrai dire, cela peut nous faire penser à une allégorie du voyage initiatique, avec ses hauts et ses bas. « Eyrie » est le cas d’école de l’album, tant il se diversifie, se réinvente, sur plus de dix minutes.
Les guitares de Blavet et de Klavins donne le ton et la mesure de chacun des morceaux, et les mènent à la baguette, tel un chef d’orchestre.
Le grunt de Xenoyr se fait beaucoup moins présente et laisse la place au chant clair de l’envoûtant Tim Charles . Les compos en deviennent littéralement plus lumineuse, plus positive, avec une omni-présence du violon sur tout les morceaux, au détriment, peut-être, de cette fameuse dualité qu’affichait Ne Obliviscaris jusque là.
Encore une fois, Les Ne Obliviscaris font un sans faute avec ce « Urn » qui installe un univers bien particulier dans lequel on laisse bien volontiers vagabonder notre esprit. Si le groupe a pris un micro-risque en déboussolant cet équilibre entre le chant clair, plus positif, et le grunt, plus sombre, les fans et écouteurs ne s’en retrouveront pas décontenancés. Pour les amateurs de bonne musique.
9,5/10