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(INTERVIEW) Jean-Yves (Orkhys) : « On a l’impression qu’on s’est mieux trouvé musicalement »

Les Orkhys ne s’arrêtent plus ! Trois ans après un premier album remarqué, et de très nombreuses scènes foulées, le groupe passe la seconde avec une toute nouvelle galette studio, « Legends ». L’occasion pour nous de s’entretenir une nouvelle fois avec le batteur Jean-Yves sur cette cuvée 2024 !

Metal-Actus : Bonjour Jean-Yves, comment se porte Orkhys ? Et comment a été réceptionné « Legends », votre nouvel album ?

Jean-Yves Chateaux (Batterie) : Les choses vont plutôt bien pour nous ! Concernant notre nouvel album, on a eu beaucoup de retours et d’avis positifs, mais aussi quelques-uns négatifs. On a choisi comme toujours, d’également les partager. Cela nous paraissant évident, et le contraire aurait été, pour nous, suspect.

Qualifierais-tu « Legends » d’album conceptuel ?

Non, pour moi, « Legends » n’a rien de conceptuel : il n’y a pas de liens entre les morceaux, à part qu’ils portent tous sur les mythes et des faits qui se sont vraiment produits.

Comment s’est passé la préparation de ce disque ? Comment avez-vous réussi à repartir après le succès du premier album, « A Way » ?

Au niveau de la préparation du disque, on a su rebondir après toutes les chroniques de « A Way », et en particulier, comme nous l’évoquions plus tôt, des critiques négatives. Et nous n’avons eu qu’à retravailler quelques morceaux, puisque l’album était déjà prêt. Et d’ailleurs, à l’heure où nous nous parlons, le quatrième est presque terminé (rires). C’est le gros avantage d’avoir un compositeur qui ne s’arrête jamais, on n’est pas contraint pas notre nombre de morceaux (rires)…..Pour en revenir à notre sujet, on est parti de tous les retours qu’on a eu sur notre premier album, et on a repris toutes les choses sur lesquelles on pouvait mieux faire. On s’est concentré pour rendre le résultat le plus fignolé possible. Et on trouve « Legends » plus stable, plus posé. On a l’impression qu’on s’est mieux trouvé musicalement, qu’on est vers un son qui va bien définir Orkhys.

« The Secret Of The Banshee” est un single assez particulier, puisqu’il y a un décalage assez formidable entre le titre et son contenu ! C’est pour cela que vous avez choisi de le mettre en avant ?

Il est effectivement souvent perçu comme contradictoire, et c’est bien pour ça qu’on est parti dessus ! Ce n’est pas à quoi on s’est préparé. Et j’aime beaucoup ce morceau, qui va choquer un peu, car j’aime bien faire ce qu’on n’attend pas de moi (rires).

Que peux-tu me dire sur « Draugar » ?

C’est un morceau très particulier, on l’a d’ailleurs joué ensemble pour la première fois … la semaine dernière (rires).  C’est le genre de morceau où chacun fait ses prises chez soi, sans forcément savoir ce que ça va donner derrière ! Donc, sur certains passages, j’ai fait au plus simple car je n’étais pas sûre de ce qui allait être fait par-dessus ! 

Que peux-tu me dire sur « The Infernal Kelpic » ?

Le morceau est inspiré d’un mythe portant sur l’un des esprits de l’eau, le Kelpic donc, qui se manifeste sous la forme d’une personne ou cheval, … Les gens grimpent sur son dos et il les noie ensuite pour les manger. On a un clash entre des paroles gores et le ton du chant, doux posé et calme. C’est l’un des morceaux que je préfère sur ce disque-là.  Il clôture bien l’album, avec son air presque malsain. J’ai, là aussi opté, à la batterie, pour un jeu relativement simple, que ça serve plus aux orchestrations et à la voix de s’exprimer. 

Comment ça se passe en ce moment niveau concert ?

La réception de notre album est très bonne et nous avons quelques concerts de programmés. Mais nous aimerions tourner tellement plus ! On essaie de prendre essentiellement les grosses scènes en ce moment, sans renier pour autant aux shows dans les petits clubs.

Un dernier mot ?

Merci à tous ! Et n’hésitez pas à vérifier nos réseaux sociaux, nous annoncerons de nombreuses nouvelles dates de concert très bientôt !

[INTERVIEW] Alexis (Death Decline) : « On compose avec ce qu’on est, en tant que personne, être humain »

Forts de leur succès grandissant, que ce soit au sein de la scène française qu’à l’international, les Death Decline reviennent avec un galette toute fraîche, « The Silent Path », qui secouera comme il se doit votre fin d’année. On en a discuté avec Alexis, chanteur de la formation dijonnaise.

Metal-Actus : Bonjour à toi ! Déjà, quel est ton état d’esprit par rapport à cette période spéciale que nous traversons ?

Alexis Fleury (chant) : En demi-teinte : lors de la première phase de la pandémie, on a pu se focaliser sur la composition de l’album, en prenant bien le temps de peaufiner les arrangements, les détails. On est rentrés en studio et, alors qu’on avait terminé son enregistrement, en novembre 2020, le gouvernement a annoncé le deuxième confinement – le lendemain je crois. On est donc passé par une période lourde administrative pour la sortie de notre album, durant laquelle habituellement, on programme toujours quelques concerts histoire de respirer un peu. Comme tout le monde, on ne savait pas à l’époque quand nous allions pouvoir remonter sur scène.

Et ça n’a pas été trop compliqué justement cette période administrative en plein confinement ?

Non car même si on a terminé ric-rac, tout a pu se faire à distance. Cela ne m’a pas trop dérangé, mais ces démarches ont un côté redondant et parfois un peu lourd.

Vous avez sorti pour le moment deux extraits dont le clip « Jackals ». Dirais-tu que c’est le morceau le plus représentatif du groupe, notamment concernant le mélange de vos influences ? Je sens, personnellement, une légère petite influence thrash à la limite de l’hardcore, notamment niveau rythmique !

Tu n’es pas la première à nous dire qu’une petite influence hardcore se ressent dans le morceau, ce qu’on ne nie pas. C’est certainement dû à l’arrivée d’Arnaud à la batterie, qui a pu participer cette fois à l’élaboration de nos morceaux, et son jeu est particulièrement droit et frontal, avec beaucoup de passages qui tabassent ! Et effectivement, beaucoup ressentent une résonnance hardcore dans son jeu. Mais il partage certaines racines en commun avec le thrash. En tout cas « Jackals » est le morceau le plus efficace et direct de l’album.

A l’inverse, « Above The Weakness » est plus brutal death que jamais. Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir mettre ce titre en particulier en avant ?

C’est un titre Mid-tempo assez lourd. A vrai dire, c’est « Eleven » qui aurait dû se retrouver mis en avant via encore une lyric-vidéo. Mais on avait peur que les paroles soient mal interprétées dans ce contexte si particulier – elles traitent d’un virus qui s’échappe de l’unité 731 du Japon – et passent pour un discours anti-vaccin. On n’avait pas envie de rentrer dans des polémiques stériles, ni de devoir sans cesse se justifier alors on s’est rabattu sur « Above The Weakness ». On pense que ce titre marchera bien en live.

Que peux tu me dire sur « Little Boy » ?

C’est un morceau qui a eu une gestation difficile. On en parlait lors de la promo de notre dernier album « The Thousand Faces Of Lies » comme d’un morceau en phase d’être prêt, mais finalement, il a changé plusieurs fois de sujet et de musique avant qu’on n’obtienne enfin sa version finale. Il traite du danger atomique de base, tout en se voulant très frontal, brut avec une pointe de death old school. Il représente un miroir, qui contient deux facettes de la Seconde Guerre Mondiale.

Que peux-tu me dire sur « Exile » ?

« Exile » représente ce côté cyclique, contemporain et triste, sur le manque d’éducation des gens sur la société. Si c’est un morceau sombre, il finit sur une note plus positive.

Crois-tu que l’expérience acquise avec la sortie de « The Thousand Faces Of Lies en 2018, plus votre passage dans la série South Park qui vous a brutalement mis sur le devant de la scène internationale, a joué sur votre maturité et votre expérience pour produire ce disque ?

On a acquis de l’expérience avec la composition de notre précédent opus. On compose avec ce qu’on est, en tant que personne, être humain, avec nos sentiments, nos événements, nos envies. Concernant South Park, notre passage dans l’épisode n’a eu qu’un tout petit impact qui n’a pas duré. C’était un coup de chance car la production ne nous a rien demandé – je pense qu’ils ont pris le premier morceau de Death Metal qu’ils ont trouvé en faisant une recherche Google – il n’y a eu aucune négociations. Je n’ai d’ailleurs jamais vu l’épisode. C’est fun de constater comment un petit caillou a cassé tout un algorithme ! (rires)

Vous avez plusieurs concerts de prévus : Le 12 aux tanneries de Dijon, le 20 à Nice… Est-ce facile dans ce contexte de trouver des dates ? D’ailleurs, vous avez publié une annonce pour rechercher une date le 29 octobre !

C’est moins rare qu’on ne le croit ! Pour le 29 octobre, on a juste jeté une bouteille à la mer car on avait un autre concert dans le coin, et on voulait rentabiliser nos sept heures de trajets (rires). Sinon c’est de plus en plus compliqué de trouver des dates, les groupes devant jouer en 2020 se faisant reprogrammer en priorité.

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[INTERVIEW] Christophe (Fishing With Guns) : « Pour les concerts, on va tout miser sur 2022”

Peu de gens connaissent réellement les Fishing With Guns, pourtant acteurs de la scène metal française depuis …2005 ! La faute à un cruel manque de visibilité pour cet excellent groupe parisien. Ce dernier a décidé de prendre le taureau par les cornes et se montre sur tout les fronts, à l’occasion de la sortie du très bon « Under The Silver Lake », un opus coup de poing tranchant avec ses prédécesseurs. Nous avons pu discuter de cette galette avec Christophe, guitariste de la bande.

Metal-Actus : Vous sortez « Under The Silver Lake” ce 17 septembre. Ce titre a-t-il un rapport avec le film du même nom, sorti en 2018 ?

Christophe (guitare) : Tout à fait ! Inigos (chant) s’est inspiré des thématiques décrites dans le film. Il a écrit des chansons autour et y a donné sa propre interprétation.

Mais je suppose que ce n’est pas que le film qui vous a influencé, vu la conjecture de l’album, bien plus violent et rageur que son prédécesseur « Blood On The Ropes » ?

Non du tout. Du film nous n’en avons tirés que des idées, des sujets. On a surtout été influencés par l’arrivée de Mikey (à vérifier) à la guitare en 2018, qui a su poser sa patte très rapidement au sein du groupe, ce qui explique la grosse touche Metal sur cet EP.

D’ailleurs, est-ce vrai que cet EP était prévu pour être un album ?

Oui, mais à la suite de plusieurs événements personnels, en plus de la pandémie, on n’a pas eu le temps de faire ce qu’on voulait, ni d’écrire comme on le souhaitait. On s’est retrouvé avec ces cinq titres déjà maquettés. On a donc voulu surfer dessus pour prospecter niveau concert et ne pas rester trop longtemps sans actualité.

Pourquoi avoir mis en avant « Owl’s Kiss » ?

On s’est, comme d’habitude, concerté sur le premier titre qu’on mettrait en avant, et on a choisi ce titre grâce à son refrain dément, et le morceau matchait plus niveau mélodique. Un titre comme « Beware The Dog Killer » est plus hardcore et serait moins bien passé.

Que peux-tu nous dire sur « Homeless Ghost » ?

C’est mon titre préféré de l’EP ! Il est hyper catchy, le refrain – que t’as envie de scander – défonce, et il touche à plusieurs facettes de notre style, en plus d’y apporter une véritable atmosphère. Un clip est d’ailleurs en préparation dessus !

Comment est venue la signature avec M&O Music ?

On en a discuté entre nous, et comme c’est un label connu avec plusieurs autres groupes que nous connaissions dans son roaster – et qui avaient des retours positifs dessus – on a signé. On s’est dit que c’était l’occasion de gagner en visibilité.

Vous êtes très présents aujourd’hui sur les réseaux sociaux, mais votre chaîne Youtube, par exemple, ne comporte que peu de vidéos. Un manque de temps de votre part ?

Oui, on n’a pas eu l’occasion d’alimenter cette chaîne Youtube, par manque de temps. Avec cet EP d’ailleurs, on compte bien y partager un maximum de contenu. C’est une chose que nous faisions moins par le passé, et donc nous n’étions que peu visible.

Vu que les concerts reprennent tout doucement, avez-vous des projets à nous communiquer ?

Ce n’est pas encore à l’agenda ! De plus, Fred, notre batteur, vient de se casser le bras, donc les concerts, ce ne sera pas pour tout de suite. On va tout miser sur 2022.

Un dernier mot ?

Merci aux lecteurs qui écouteront notre nouvel EP. On y a mis nos tripes dedans. Et on espère qu’il vous plaira autant qu’à nous.

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Lancement du Mad-Son Tremplin !

Mad Breizh Productions lance son tremplin ! Ouvert à tous les groupes de France, l’heureux vainqueur pourra obtenir l’enregistrement d’un EP, la distribution de ce dernier par un label, un maageur, le suivi par un promoteur, des programmations sur de grandes scènes …

Plus d’infos sur le site web ici.
Pour inscrire votre groupe, c’est ici que ça se passe !

Teaser :