Après la sortie de deux albums d’une douceur progressive désarmante, Klone revient à ses premiers amours sans pour autant renier ses dernières sorties.
Il n’y a plus de notions de genre, plus de barrières musicales quand on écoute ce « Meanwhile » : si cet album s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, « Le Grand Voyage », sublime mais peut être trop larmoyant pour certains fans de la première heure, le groupe revient aussi à des riffs plus incisifs, voir même plus doomesques. Mais de l’autre côté, on a des rythmes plus jazzy, voire même plus bluzzy (ce morceau titre « Meanwhile » dont les lignes de chant de Yann Ligner me font étrangement penser à … Billie Holiday).
La batterie – enregistrée par Morgan Berthet (aussi connu pour officier dans Myrath et Kadinja) – se fait plus mordante, plus attaquante et est un formidable allié d’Enzo Alfano, dont la basse apporte la grande partie du côté progressif du groupe, par des solos biens sentis.
A vrai dire, « Meanwhile » parvient à réaliser un véritable tour de force pour Klone : arriver à définir, à affiner un son, qui ne verse ni trop, ni pas assez dans le pathos, pour parvenir à un équilibre divin, qui vous fera voyager, grandir, tripper.
Cet album sera peut-être celui de la consécration – et on parle bien à l’international – pour les poitevins, qui arrivent, tout en évoluant, à obtenir une musique organique. « Meanwhile » est un vrai plaisir pour nos oreilles et nos esprits trop embrumés par le climat actuel, et en arrive, presque, à devenir orgasmique. On ne saurait que trop vous conseiller de vous ruer sur cet album et apporter tout le succès que Klone mérite – enfin !
10/10