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[Live-report] Kave Fest @ Château de Gisors, Jour 1 (08/07/2023)

Après une première année couronnée de succès, les organisateurs du Kave Fest remettent le couvert au Château de Gisors avec, bien entendu, une toute nouvelle affiche, mais pas que !

Venant du sud de l’ïle-de-France et n’ayant pas pris conscience que ce samedi 08 juillet était aussi un week-end de grands départs en vacances, c’est en retard que nous nous présentons au Kave Fest, nous faisant louper les prestations de Magdalene Asylum mais aussi celle de Beneath My Sins, arrivant sur la fin du set. Nous avons donc recueilli les ressentis de certains festivaliers

Pour les premiers, ils ont constitué une formidable entrée pour le festival, avec un chanteur hautement charismatique utilisant à bon escient un mégaphone. Un groupe qui aurait mérité une autre heure de passage, vu le peu de monde encore dans le public – la faute peut-être à une queue encore assez étendue dehors pour accéder au festival.

Pour Beneath My Sins, si le public du groupe, qui s’est déplacé exprès pour voir le show, n’a trouvé rien à redire, certains spectateurs ont pointé du doigt un mix assez désastreux, mettant bien trop en avant la chanteuse Emma – et donc les petits problèmes de justesse qu’elle a rencontré durant son set – au détriment d’autres instruments, notamment la guitare et le violon. Si le groupe, « acoustique depuis peu » (beaucoup se sont retrouvés un brin décontenancés par cette appellation alors que le set fut principalement électrique) a quelques peu souffert de cette balance défavorable, on notera que les parties aux violons de Marianne, mais surtout à la flûte (quel talent Clément !) seront assez exceptionnelles pour avoir retenu l’attention de même les plus réfractaires.

Vertex ayant annulé (on n’en connaîtra pas la raison, juste quelques « on-dit » parmi les festivaliers plutôt bien informés), Selim Hadriche, tête pensante du festival, annonce qu’il y aura un temps supplémentaire pour laisser Malemort, prochain sur le running order,  s’installer tranquillement. On en profitera donc pour faire un tour du festival, et plus particulièrement du coin bouffe/bar.

Si du côté bar, rien vraiment à signaler par rapport à l’année dernière (à part l’ajout de cidre, chose appréciée par bon nombre d’entre nous), c’est plus du côté de la nourriture qu’on note du changement : une offre non pas plus variée, mais plus généreuse dans ses portions par rapport à l’année dernière, gros point noir du festival. Un signe que l’organisation écoute bien le retour de ses festivaliers. Et c’était en plus rudement bon concernant les hamburgers et les frites (nous n’avons pas testé le reste). Cela ne bat pas en revanche les crêpes qu’on peut se procurer en ville, à un rapport qualité prix plutôt imbattable. Une idée pour le festival, pour sa prochaine édition !

Les Malemort terminent enfin de s’installer et commencent à toute berzingue son concert ! Ils sont menés par un toujours électrique Xavier au chant ! Ce dernier aurait pu nous porter malheur en insultant l’orage qui menaçait au loin ! Mais au contraire, le groupe l’aura fait fuir pratiquement tout le week-end !

Malgré le beau succès remporté par son dernier album « Château-Chimères », le groupe choisira une set-list plus généraliste, mais qui saura faire mouche auprès d’un public conquis. Ceux qui ne connaissaient pas le groupe sont désormais fans !

Si je n’ai jamais accroché à Primal Age en studio, je les adore en live, et ne manque pas une seule occasion de les voir ! C’est un peu pareil avec Iron Maiden d’ailleurs …

Enfin bref, le groupe déboule sur scène et vient littéralement embraser le public de Gisors ! Même une dame d’un âge vénérable s’éclatera sur sa chaise, pas très loin de la scène ! Bref, Primal Age fut la première énorme claque du festival – et on espère que Didier et son genou vont aujourd’hui mieux ! Et toi qui me lit, tu n’oublies pas d’aller les voir quand ils passeront près de chez toi !

Si Perseide aura conquis le cœur de nombreux festivaliers, il faudra avouer que leur prestation nous ait totalement passé au travers. Et – honte à nous – nous ne gardons pas le moindre souvenir de leur musique, ni même des membres du groupe d’ailleurs (sauf leur guitariste à la chemise léopard). On garde en tête néanmoins que la prestation précédente de Primal Age nous a tellement impressionné que le groupe suivant allait de toutes façons nous paraître très fadasse – donc nous comptons et nous espérons pouvoir lui redonner une chance bientôt.

Black Mirrors, qui n’a rien à voir avec la série du même nom sans s à la fin, fait partie de ces groupes émergeants des années 2010 à la veine seventies, à l’exception que ceux-ci se situent plus entre un rock metal dynamique fédérateur et un côté doom plus lancinant à la fois surprenant et plaisant. Malgré cette belle énergie, particulièrement apportée par une chanteuse (géniale !) à la voix percutante, le groupe souffrira d’un défaut de mix qui donnera un son plus brouillon ! Dommage ! Mais la qualité des compositions nous aura donné envie de nous pencher sur leurs albums studios.

Pour la prestation de Diablo Swing Orchestra, nous ne saurons pas ce qu’il s’est passé : malgré l’avance prise par le festival, le groupe suédois commencera avec un gros dix minutes de retard ! Un temps supplémentaire pris pour que le mix soit le plus parfait possible ? Quoi qu’il en soit, cela n’aura pas servi aux suédois à se détendre, tellement ils étaient complètement crispés sur le début du set. Fort heureusement, ils ont vite réussi à se relaxer, et à s’éclater sur la scène de Gisors.

Etant moi-même complètement néophyte du groupe, j’aurai un peu de mal à rentrer dans leur monde – berk on dirait un groupe de potes des années 1990 rentrant de vacances -mais ils auront finalement réussi à s’amuser, tout en enchaînant les titres à un rythme effréné ! ils réussiront à totalement m’embarquer jusqu’à ce final malheureusement raté : Diablo Swing Orchestra ayant dépassé son temps de jeu se voit coupé en plein élan par les équipes du festival, qui coupent tout bonnement le son. Alors certes, c’est le jeu du festival, certes, il ne fallait pas commencer à laisser les groupes dépasser leurs temps sur scène – on se souviendra amèrement du fiasco de l’année dernière. Mais y mettre un peu plus de formes, et communiquer derrière par la suite n’aurait pas fait de mal au festival. Dommage de finir sur cette note.

Enfin, les stars de la soirée, Myrath, déboule en grande pompe sur scène, mené par le flamboyant Zaher Zorgati au chant. Et si je redoutais beaucoup cette prestation – j’ai toujours trouvé un côté trop prétentieux au groupe et je n’avais pas aimé leurs derniers efforts- je vais bien changer d’avis ce soir.

La cause : un câble défectueux appartenant au groupe qui fera régulièrement sauter le son.

Et si on pourra regretter, là encore, un petit manque de communication et de transparence des deux côtés de la scène – le groupe comme l’organisation du festival – cela aura contribué à montrer un côté extrêmement humain, proche de son public, blagueur des tunisiens. Qui seront, malgré tout, restés jusqu’au bout de leur prestation, malgré ce problème qui persistait. Et bordel, quel professionnalisme ! Bon nombre de groupes se seraient barrés même pas passé la première chanson du set ! Bref, comme disait Zaher avec un mythique « on s’en bat les couilles », les problèmes techniques sont passés au second plan tant le groupe s’est montré hyper généreux, blagueur même, avec son public, assurant de bout en bout un show impeccable et mettant des étoiles dans les yeux de toute la fosse. Et tous les titres furent repris en chœur par la fosse, comblant à merveille les coupures. On a tous passé un superbe moment, et en festival, c’est peut-être ce qui compte le plus. Côté prestation et musique, le groupe s’est montré en forme, et surtout, en voix !

Bravo et un immense respect à Myrath, dont on attend maintenant avec impatience le prochain passage !

C’est sur cette note que nous quittons Gisors, laissant les festivaliers les plus coriaces aux mains du DJ MNL & The Dude. Nous, on sera de retour le lendemain pour une journée qui s’annonce plus extrême. Mais ça, ce sera le sujet d’un autre article.

[CHRONIQUE] Malemort – Château-Chimères (coup de coeur)

Après trois années de patience, Malemort, toujours emmené par Xavier au chant, nous offre leur troisième album, « Château-Chimères », concept hommage au Château d’Hérouville, dans l’Oise. Alors qu’il semblait impossible de surpasser le dernier opus de la bande, « Ball Trap », le groupe vient de relever le défi en livrant l’un des meilleurs albums musicaux français de l’année.

Il faut dire que sur le papier, le concept, assez original (raconter douze moments de la vie du Château d’Hérouville, premier studio d’enregistrement en résidence de France et du monde, créé par le compositeur Michel Magne) semblait assez casse-gueule : pourtant, le Malemort arrive à nous plonger dans son histoire déjantée et rock avec passion mais surtout une grande fascination. Celle qui, après son écoute, vous fera scroller des pages entières de Wikipédia et d’autres articles web à la recherche de la moindre information sur la folle vie de ce haut lieu des années 1970.

Musicalement, « Château-Chimères » s’affranchit de tous les codes et de toutes les barrières des genres musicaux. Chacune des chansons a sa caractéristique propre : plus metal pour « Quelle sorte d’homme », plus grunge pour « Pyromane Blues », avec quelques petites notes de pop acidulée sur « L’Eau Des Fossés » ….Et le tout marche à la perfection et donne l’impression d’un véritable voyage rock, immersif et fascinant à la fois, à travers le passé glorieux du Château d’Hérouville. Le duo de guitares des deux Sébastien (Berne et Lafaye) fonctionne à merveille et Xavier semble bien plus posé et sûr de lui concernant son chant. On s’amuse, tout est bien ficelé, bien produit. Bref, vous ressortirez de votre écoute avec un énorme sourire et une patate d’enfer !

Cette galette est une immense réussite pour Malemort : avec « Château-Chimères », ils rendent non seulement hommage à un grand lieu pour la musique, mais aussi à de grands musiciens. Et j’y vois personnellement une certaine déclaration d’amour à une époque florissante pour l’industrie musicale, aujourd’hui révolue. Une pépite, qui deviendra un album majeur dans le paysage rock français. Et est déjà un des albums de cette année !

10/10

[INTERVIEW] Xavier (Malemort) : « Nous étions donc très confiants dans nos titres»

On peut dire qu’on l’aura attendu de pied ferme celui-là ! Les Malemort reviennent enfin en cette rentrée avec une nouvelle galette, « Château-Chimères », autour du Château d’Hérouville dans l’Oise. Xavier a accepté notre interview pour nous en dire plus sur cet album très particulier.

Metal-Actus : Salut Xavier, et merci pour le temps que tu nous accordes ! As-tu eu déjà des premiers retours sur « Château-Chimères », le nouvel album de Malemort ?

Xavier (chant) : Oui, on a déjà pu prendre la température durant notre journée promotionnelle de vendredi. Et au vu de tous les retours qu’on a eu, je suis heureux de voir que nous sommes sur une très bonne lancée. Ce qui est inédit, c’est qu’on a organisé une prévente importante avant la sortie officielle de l’album, durant laquelle on s’est engagé à ce que tout le monde reçoive son disque avant la date butoire . Et on a eu pleins de messages à la suite de nos envois, adorables, nous complimentant sur l’opus. En faisant cela, on ne s’est jamais autant senti aussi proche de notre public. Côté presse, on ne reçoit que des louanges, et Rock Hard en a fait son album du mois!

Une prévente qui s’est d’ailleurs effectuée via le site KissKissBankBank, ce qui est assez original en soit !

On voulait avec KissKissBankBank, par un moyen détourné, toucher notre public avec des préventes à l’ancienne. Bien évidemment, cela nous a permis aussi d’obtenir un apport de fond qui nous servira pour la suite des événements …. Mais le fait de demander spécifiquement à nos fans de l’aide pour financer notre album m’aurait, à titre personnel, mis mal à l’aise.

Vous êtes un groupe qui monte en puissance, et ce, depuis vos débuts. Il y avait énormément d’attente sur « Château-Chimères », d’autant plus qu’il a mis un certain temps à arriver avec tout le contexte créé par la pandémie. Ressentiez-vous une certaine pression, de devoir vous montrer à la hauteur, et plus particulièrement, de « Ball Trap » qui avait remporté un gros succès ?

Au moment de la sortie de « Ball Trap », nous avions déjà composé certains des morceaux de « Château-Chimères », que nous jouions en live, ce qui nous permettait de voir les qualités et les défauts de chacun d’entre eux et d’ajuster en fonction. Nous étions donc très confiants dans nos titres, on savait ce qu’on avait envie d’ajouter, si on voulait aller plus loin. Non, nos craintes concernaient surtout sa réception, car, comme tu l’as toi-même souligné, il allait être très compliqué de passer derrière « Ball Trap ». Est-ce que notre public allait accepter quelque chose de nouveau ? On a été rassuré de ce côté-là.

Tu dis dans le « Grimoire » donné à la presse que c’est la consécration d’un vieux rêve pour toi. Tu peux m’expliquer quelles en sont les origines, les racines ?

J’ai emménagé à trois kilomètres de ce château il y a plus de dix ans. Il était alors encore abandonné. Et j’ai entendu des histoires dans mon villages, de la part de personnes âgées, que je ne croyais pas jusqu’à ce que je fasse mes recherches. Et j’ai été d’emblée fasciné…. Ce château représentait la pointe de la révolution musicale de la folie des années 1970 ! C’est devenu une source d’inspiration pour moi…J’ai alors commencé à regrouper des informations – parcellaires du coup – sur ce château. Je voulais en faire notre deuxième album mais je ne nous sentais pas encore mûrs pour ça. Donc on a décidé de sortir plutôt « Ball Trap ». La fin de la dernière tournée avait été compliqué pour moi – et donc je me suis remis à ce projet.

Du coup je suppose que vous n’avez pas rencontré des gens en relation avec le château (d’anciens propriétaires par exemple) dans le cadre de l’élaboration de la galette ?

On a tenu à rester à une certaine distance pour éviter l’effet manuel d’histoire. On voulait créer du neuf sur une vibration présente.

Comment réussir à tisser, construire quelque chose musicalement autour de ce château ?

Il était évident qu’on ne pouvait pas construire une grosse histoire, on a alors choisi douze instantanés, représentés par chacune des chansons, pour pouvoir coller au mieux à la légende du château. Mais cela permet aussi de donner plusieurs sens et une libre interprétation du morceau, et c’est quelque chose que j’essaie de faire dans l’écriture de mes paroles. L’un de nos musiciens a, par exemple, cru que l’un des morceaux de « Château-Chimères » parlait de sa vie personnelle ! Au niveau de la musique, j’écris en général le point de départ de chaque morceau avant de le balancer à Sébastien Berne, notre claviériste et notre guitariste, et je lui laisse carte blanche. La seule chose sur laquelle on était raccord dès le départ était qu’il fallait absolument éviter un son seventies, que ça reste toujours estampillé Malemort par l’ambiance, le son et l’énergie.

« L’Eau Des Fossés » est consacré à Elton John, notamment par des sonorités sorties de ses morceaux ! Que peux-tu me dire sur l’histoire que tu as choisi de raconter ?

Cette chanson porte sur l’amitié entre Elton John et son parolier, Bernie Taupin: le premier va profiter de la vie jusqu’à la folie, quitte à se démolir, alors que le second, plus calme et réservé, fuit cette vie de paillettes. Il va pourtant se montrer présent pour lui aux heures les plus sombres de sa carrière. C’est une chanson mi-figue, mi-raisin, douce amère.

Est-ce que l’incendie du château était un instantané qu’il fallait absolument traiter, dans « Pyromane Blues » donc ?

Tout à fait ! Cet incendie, c’est, pour moi, l’allégorie de ce qui peut arriver de pire à un musicien. Michel Magne, à l’époque propriétaire du château, a perdu des centaines de partitions, de matériel …. des heures de travails envolées, parties en fumée ! Cela finira d’ailleurs par le détruire. De plus, c’était, selon moi, le signe avant-coureur de la chute de ce château !

Et justement, maintenant que ce château a été restauré (aujourd’hui, c’est de nouveau un studio d’enregistrement), penses-tu qu’il peut, de nouveau, revêtir sa gloire d’antan ?

Je lui souhaite de tout mon coeur, mais je suis de ceux qui croient que le destin ne passe pas au même endroit deux fois. Les temps ont changé, et aujourd’hui, l’individualisme est tel que personne ne se voit enfermé en résidence pendant deux mois pour faire un album. De plus, les labels sont actuellement en manque d’argent et ne peuvent financer ce genre de choses…

Concernant « Quelle Sorte D’Homme », on pourrait penser que ce morceau a été créé pour faire la jonction entre « Ball Trap » et « Château-Chimères ». Est-ce le cas ?

On ne l’a pas pensé comme ça, même si on nous l’a déjà dit. On ne voulait pas mettre en place une continuité entre nos deux albums. Effectivement, je vois pourquoi beaucoup pensent que c’est un morceau « pont » avec notre précédent opus – il a des riffs lourds et un refrain marquant et sautillant. On a cependant différents sons de guitares, plus présentes dans la vélocité. Sébastien est d’ailleurs très fort pour écrire des solos qui vont venir servir le propos du morceau, et non mettre en avant le guitariste.

Comment s’est faîte la collaboration avec Dan Ar Braz ? Car je crois savoir qu’au départ, vous vous êtes juste rencontrés pour parler du Château !

De base, il était hors de question de mettre des collaborations dans l’album, car le lien que j’ai avec celui-ci est trop personnel. Même dans notre entourage je ne voulais aucun featuring. On a rencontré Dan Ar Braz, que certains d’entre nous ne connaissaient pas, pour lui acheter du matériel. Et en discutant un peu, on s’est penché sur la carrière du bonhomme : et il nous a dit qu’il a enregistré 7 de ses albums au Château ! On s’est rappelé pour échanger à ce sujet, et il est devenu une source inattendue d’informations pour nous ! Le hasard fait bien les choses ! On s’est donc rapidement lié d’amitié. Et un matin, je me suis réveillé avec le refrain de « Je M’En Irai » dans la tête. Je l’ai maquété et soumise à Seb qui voulait qu’on l’enregistre immédiatement. Et Dan voulait également l’écouter. C’est alors que je me suis dit, pourquoi pas lui demander de participer au morceau ? Cela paraissait logique et cela laisserait une vraie trace reliant notre album à l’histoire du château !

Concernant les concerts, est-ce que certaines choses se préparent ? Pensez-vous pouvoir organiser un concert-concept avec des décors et des projections, durant lequel « Château-Chimères » serait entièrement joué ?

On va démarrer les lives en 2023, probablement à la fin de l’hiver, voir le début du printemps prochain. On veut laisser le temps à l’album de se faire une place. En plus, avec la pandémie et les nombreux reports de concerts, c’est un peu le bazar dans les salles, on va donc laisser passer un peu de temps. Concernant le concert-concept comme tu dis, on y pense très fort et on a beaucoup de monde qui le demande. On verra en temps voulu.

Un dernier mot ?

Un grand merci à ceux qui nous ont attendus longtemps pour l’arrivée de ce disque, mais aussi pour l’incroyable accueil que vous lui réservez!

Malemort annonce son nouvel opus studio !

Le groupe français Malemort est enfin de retour avec la sortie, début septembre, de leur nouvel album intitulé « Château-Chimères ». Conceptuel, il retracera l’histoire de Hérouville. Une campagne de financement participatif vient d’être d’ailleurs lancé juste par .

Un premier clip est disponible, « Quelle sorte d’homme », qui se visionne juste en-dessous :

[Report-Edito] Le Kave Fest 2018 tient toutes ses promesses (et plus encore !)

Personne n’aurait parié, il y a trois ans de cela, sur ce petit festival émergeant qu’est le Kave Fest ! Situé à Chatou, en région parisienne, et dans le jardin des parents de l’organisateur (oui oui vous avez bien lu), le festival a su attirer du monde et tomber sold out cette année.

Une affiche 100% française de rêve, une nourriture à un tarif plus qu’abordable (on est loin du hot-dog grassouillet à huit euros), de la bière plus locale (ça change de la pinte de Kronenbourg), voilà ce que nous proposait le festival en cette chaude après-midi d’été. Si le site (donc le jardin des parents de Sélim, le grand chef du Kave Fest) devint rapidement exigu (300 personnes, c’est tout de même beaucoup), le respect et la bonne humeur régnaient parmi tous les festivaliers.

Les groupes furent tous excellent.
Que ce soit Kera qui a ouvert le festival, les gars déjantés de Ragaraja (un groupe à suivre d’ailleurs), les petits mecs d’Insolvency (d’ailleurs, ils se sont présentés chez nous et ça se passe par là (lien)), les surprenants ODC (un groupe encore à suivre), les Nemost (qui ont véritablement dynamité la fosse avec un death melo ravageur et jouissif), les Princesses Leya emmenés par un Dedo au top de sa forme (un choix d’ailleurs osé et couillu à mi-chemin entre le concert hommage et l’humour décalo-thrash-black metal), des Malmort énergiques et carrés (revenant tout droit du Hellfest) et enfin les Acyls qui ont clôturé la soirée en beauté… Bref tous ont montré leur bonheur d’être sur scène, tous étaient au top de l’énergie, et chacun a fait un show dantesque.
Mais c’est aussi un public brûlant qui a fait le festival, n’accordant aucun répit aux artistes sur scène (ni même au gazon), comme on en voit de plus en plus rarement en région parisienne…

Un week-end iddylique donc comme le metal français devrait en bénéficier plus souvent.

Il s’agit de la troisième édition du Kave Fest : de ce qui semblait être un « délire » aux yeux de tous la première année est devenu structuré, organisé et respectable (et même beaucoup trop cool) aujourd’hui.
Mais avec cette édition sold-out, il est évident que ce petit bout de terre à Chatou deviendra bientôt insuffisant pour accueillir les festivaliers de tout poil. Le Kave Fest a-t-il vocation à grandir ? Si oui devra-t-il se délocaliser ? La programmation sera-t-elle à la hauteur de cette formidable dernière édition ? Et surtout, y aura-t-il autant (voire plus) de bières ? Des réponses que seul Sélim détiendra, qui devra s’atteler à la tâche après quelques vacances bien méritées on suppose.

Le Kave Fest est devenu aujourd’hui un événement à suivre en région parisienne. Et on souhaite beaucoup de succès à Sélim et son équipe, qui le méritent bien.

Rendez-vous l’année prochaine !

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Malemort : Nouveau clip

« Carnaval Cannibale » est le titre de ce nouveau clip des Malemort. Le morceau est, lui, issu du prochain album du groupe, intitulé « Ball Trap », qui est prévu pour le 23 juin prochain via Season Of Mist.

Tracklist :

01 – Ball-Trap
02 – Mille Regards
03 – Foutue Belle Jeunesse
04 – Brûle
05 – Madame
06 – Cabinet Voltaire
07 – Mon Nom
08 – Decadence
09 – La Fille De Manchester
10 – Vaille Que Vaille
11 – Carnaval Cannibale

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