Voilà un sujet qui fera parler tant il est clivant au sein de la scène française et, vous l’aurez compris, nous avons choisi notre camp. Chronique à charge contre l’un des plus célèbre groupe de Metal français, et son dernier opus « Le Pouvoir De La Puissance ».
« Le Pouvoir De La Puissance » donc, dernier né des Ultra Vomit, est sorti à la rentrée des classes, sous les acclamations générales. Depuis leurs débuts en 2000 et plus particulièrement depuis le beau succès de « Objectif: Thunes » (qui les a propulsé au rang de groupe culte), chacun des albums annoncés des nantais créé une attente palpable auprès d’un large public.
Néanmoins, et sur cet album… nous n’allons pas, pour une fois, rejoindre l’emballement général autour de cet album.
Tout d’abord en terme de production : je pensais, très sincèrement, que le son brouillon était l’apanage des groupes de black. Blague à part, on a l’impression que le tout a été mixé en grande vitesse, quitte à s’en faire ressentir sur la qualité d’écoute, qui n’est clairement pas à la hauteur, même pour du Ultra Vomit : grésillements, le chant très (trop) en retrait sur la plupart des morceaux, guitare omniprésente… L’ensemble n’est absolument pas équilibré et il a fallu s’accrocher pour écouter l’ensemble de la galette.
Vient ensuite les sujets des paroles : si le précédent album d’Ultra Vomit, « Panzer Surprise » était pleins de bonnes idées, avec une belles évolution sur des morceaux un peu plus complexe, de l’humour, une belle production et avec seulement une chanson sur le sujet qu’on s’apprête à évoquer, ici, on a quatre morceaux sur le thème très prisé du « Prout caca fesses ». Nous personnellement, ça nous ennuie et nous horripile – Mais on comprend que cela puisse trouver un public avide de blagues de ce genre.
Mais nous trouvons d’autres morceaux assez mauvais – quand ils ne sont pas trop quelconque : par exemple, « Doigts de Metal » bascule dans la caricature la plus totale dans cette imitation d’Orelsan qui n’était pas nécessaire, tant le morceau perd en impact et en intensité. Nous, on hésite entre rire jaune et se taper la tête contre la table. La simpliste « Mouss 2 Mass » (« Je suis Mouss 2 Mass avec Masse de Mousse »… Sérieusement les paroles ?) est toute aussi horripilante malgré la présence prestigieuse de Mouss (qui aurait pu être bien mieux utilisé que sur ). « Auto-Thunes » et « Tikawahukwa » sont de pâles copies d’autres morceaux du groupe, qui grossiraient les principaux traits de leurs personnalités d’origine pour que ça ne se voit pas. Nous avons la désagréable impression qu’Ultra Vomit se caricature lui-même.
Bien évidemment, nous avons quelques morceaux qui ont retenu positivement notre attention : « Dead Robot Zombie », bel hommage à qui-vous-savez, « Patatas Bravas » ou encore l’hilarante « GPT (à l’instant) » nous ont arraché des sourires et quelques mouvements de tête.
Mais cela ne va pas changer notre déception face à un album que nous attendions de pied ferme. Nous avons non seulement l’impression que les Ultra Vomit ne font que se caricaturer eux-mêmes. Nous avons aussi l’impression que le groupe n’y croit plus, que cet album a un goût de contraint et forcé. Ces messieurs veulent-ils encore faire de la musique ensemble ?
Si, bien évidemment, le groupe n’a pas vocation de faire des albums du calibre, par exemple, d’Opeth ou de Mass Hysteria, ce n’est pas parce qu’il s’agit de Metal parodique qu’on ne doit pas s’attendre à quelque chose de bon. La débilité, oui, mais de la débilité de qualité.
Pour conclure, nous ne vous encouragerons pas à ne pas vous procurer l’album, mais plutôt à l’écouter pour vous faire votre propre avis. Nous, nous avons passé notre tour, en espérant que La FLAMM… Pardon la passion sera de nouveau au rendez-vous, sur ce qui sera, on l’espère en tout cas, un prochain album.