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[LIVE-REPORT] Kave Fest Jour 2 – Et le soleil fut de la partie

Le beau temps et la chaleur s’invitent à la fête en cette deuxième journée, qui attend plus de visiteurs que la veille, notamment en raison de sa prestigieuse tête d’affiche, SepticFlesh. On verra bon nombre de festivaliers profiter des abords du site : promenades dans les rues de Gisors, arrêt sur une terrasse, shopping au marché (quelques uns rapporteront d’ailleurs des barquettes de fraises sur le festival – cela donnera peut-être quelques idées à l’organisation ?)… Après cette matinée très chill pour bon nombre d’entre nous, il est l’heure de revenir aux hostilités.

Après avoir avalé un solide petit-déjeuner en terrasse, on attaque dans le dur avec les Lies We Sold !

Lies We Sold

Si le groupe de MetalCore (oui, encore !) datant de 2018 nous fournit un show solide et carré (sans pour autant faire dans l’original), le groupe souffrira d’un gros manque niveau son puisqu’au niveau de la fosse, seule la batterie, du moins au début du set, était sur-audible. De plus, le public un peu éparse aura peut-être eu un impact sur le groupe, qui aura du mal à commencer. Mais les problèmes de sons ayant été réglés rapidement et les festivaliers arrivant petit à petit sur le site, le groupe finira sur un carton, et une belle ovation encourageante.

Vestige

Notre deuxième grosse découverte est Vestige, tout jeune groupe français se qualifiant de Metal Moderne ! Si l’arrivée sur scène a pu en déstabiliser plus d’un (notamment à cause du pantalon très fleuri de Théodore que même ma chère grand-mère n’aurait jamais voulu porter, avec des baskets aux couleurs assez criardes… Oui pas très Metal ), la formation dissipera tout doute dès les premières notes jouées. Un savant mélange entre du Klone (normal, Pierre-André Krauzer est à la basse), du Alcest et du Opeth, avec quelques passages à la black metal bien sentis. Un résultat unique, original, beaucoup trop bon. Un groupe que nous suivront de très très très près ! Leur premier album, « Janis », sort normalement ce 6 septembre !

SOU/f/FRE

Autre groupe de Metal Moderne, autre ambiance ! Si les SOU/f/FRE font sensation avec tout un univers sombre et prenant (et le tout chanté en français, ce qui devient rare sur notre scène nationale), leur musique ne me parle pas, et ne m’a pas parlé durant leur belle prestation devant un public conquis. Les goûts et les couleurs… En tout cas, belle présence scénique et excellent son !

Det Var

Les Det Var font figure d’ovnis puisque ce sont les seuls dans leur genre – à savoir le folk-pagan ! Toujours mené par Johan et Thomas, la petite bande a acquis, depuis 2022, une belle expérience scénique qui se ressent, tellement la prestation est carrée ! La qualité du son, et l’implication mais aussi la confiance de tous les musiciens ont fait de ce moment quelque chose d’unique, de transcendant, et de merveilleux. Des impressions partagées par le public, très nombreux devant le groupe, et qui l’a très chaudement applaudi. Un show très émouvant – Johan déclarant même ne plus s’entendre penser tellement l’ovation était chaleureuse. Et une belle évolution depuis 2022. On a hâte d’écouter un futur album !

Oceans

Changement de ton avec ce groupe venu tout droit de Germanie, Oceans. Le groupe sera sans concession du début à la fin avec un show puissant, sans faille, ravageur. Et toujours avec un immense sourire sur les lèvres (notamment pour le batteur, un poil crispé… on sentait que ça tirait sur les bras). Les teutons ont déclarés à de très nombreuses reprises être heureux d’être là, et ça s’est senti par tout le plaisir qu’ils prenaient sur scène. Le show le plus furieux de cette édition, voir même peut-être de toutes les éditions du Kave Fest.

Ashen

Après un show aussi furieux, difficile pour Ashen de passer derrière ! Pourtant, par la simplicité et la sincérité du groupe et de son chanteur notamment feront fondre le pit comme neige au soleil. Une très belle prestation, et une chouette découverte, hyper groovy malgré le côté Metalcore. Juste dommage de n’avoir pas profité de la présence de ten56 pour jouer « Sacrifice » ensemble en live !

ten56

Car oui, thrown ayant annulé le matin même sa venue pour raisons médicales, c’est ten56 qui se chargera de les remplacer au pied levé. Une belle aubaine pour le festival, mais pas un coup de chance puisque le batteur du groupe, Arnaud, est de Gisors ! C’est d’ailleurs leur deuxième prestation en deux ans au Kave Fest.
Si le groupe a du mal à se chauffer – notamment Aaron qu’on sentait moins en voix qu’habituellement – cela ne les a pas empêché de mettre le feu dans le pit. Les festivaliers, malgré la déception de base, ont été extrêmement ravis de ce remplacement de luxe, et qui en plus se donne hyper à fond sur scène (ce n’est pas le cas pour tous). Un grand bravo à ten56 pour ce show de dernière minute qui n’a pas dû être évident !

SepticFlesh

Enfin les stars de la soirée déboulent sur scène ! Avec un son au top dès les premières secondes – d’ailleurs le public ne s’y trompera pas en entamant des slams à peine l’intro du premier morceau terminée – les SepticFlesh se montreront en très grande forme ce soir et serviront à tous leur sujets (venus en nombre) la totale : on a pu assister à un grand concert, digne des plus grands festivals ! Seth, d’humeur bavarde, a déclaré son amour pour son public français, argumentant que si les grecs pouvaient faire un concert à l’Acropole d’Athènes avec un orchestre philarmonique en septembre, c’était grâce à leurs fans de l’Hexagone. Ils se retirent sous d’énormes applaudissements.

C’est sur cette note que le Kave Fest se termine pour nous, qui devons nous hâter vers notre logis. Le festival a encore passé un palier avec une très belle programmation attirant de plus en plus de noms internationaux, gérant parfaitement, à quelques exceptions près le samedi, les contraintes techniques, augmentant son offre avec des nombreux stands de qualités, une nourriture en quantité suffisante et savoureuse, et une nouvelle zone « Bassekour » qui nous a totalement séduit, parfaite pour une vraie pause à l’écart du reste du festival, avec des spectacles plus familiaux qui raviront les kaviens de tous les âges et de tous les horizons (même si on reste à moitié convaincus par l’hypnotiseur !) Le seul petit défaut : la programmation, peut-être trop axée Core – même si on conçoit que le genre marche très bien en ce moment. On espère l’année prochaine (bah oui, on revient, vous croyez quoi ?) avoir une belle affiche plus généraliste avec de belles découvertes encore en perspectives (et cette année, il y en a eu un bon paquet !)

En tout cas, si vous étiez hésitants pour l’année prochaine, nous pouvons vous conseiller qu’une seule chose : foncez, et prenez vos pass dès leurs mises en vente. Le Kave Fest est synonyme de bon temps, d’ambiance familiale, d’excellent son. Le cocktail pour passe un week-end de folie et inoubliable.

(Interview) Sélim (Kave Fest) : « On est content de l’évolution du festival »

Alors que le festival ouvre dans quelques heures, Metal-Actus a souhaité vous partager cette interview avec Selim, gérant du Kave Fest, sur toutes les nouveautés et belles choses qui nous et vous attendent ce week-end !

Metal-Actus : Bonjour Sélim ! Comment te sens-tu à quelques jours du festival ?

Sélim Hadriche : Ça va ! On est content de l’évolution du festival, d’arriver à porter une journée supplémentaire, avoir des groupes plus gros et un plus large public.

Tu viens tout juste de l’évoquer, ce troisième soir de festival est une des nouveautés de ce Kave Fest 2024. Une nouveauté par ailleurs gratuite à l’occasion de la fête de la musique. Comment vous vous préparez à l’afflux de personnes le jour J ?

On a mis des process en place avec la sécurité, avec notamment une entrée à part pour les porteurs des Pass 3 jours. Mais tout va bien se passer, on est très sereins.

Tu pensais en arriver à ce niveau avec le Kave Fest, qui a, pour rappel, commencé dans le jardin de tes parents ? (rires)

Jamais car au début, dans le jardin, nous étions plus là pour nous amuser. Aujourd’hui, même si ça nous fait toujours autant marrer, on est bien plus sérieux, vu que le Kave Fest se professionnalise à toute vitesse !

D’ailleurs, l’affiche est encore plus belle cette année ! Comment vous l’avez constituée ? Vous aviez plus de budget ?

On a eu, suite à l’édition 2023, une grosse attente en termes de groupes de la part de notre public : on a donc fait un gros pari en doublant le budget afin d’aller chercher des gros groupes. On a beaucoup travaillé avec des bookers comme Veryshow, qui nous a particulièrement bien aidé avec Plini.  Septicflesh se trouve avoir le même booker que Oceans, alors j’ai osé demander, et ça a payé.

Une telle affiche va forcément attirer plus de monde ?

On a augmenté notre jauge par rapport à celle de l’année dernière pour avoir une situation plus agréable

Autre nouveauté, cette deuxième scène réservée aux animations, qui est située, à ce que je comprends, dans une zone totalement inédite du château ?

Oui, cette zone était jusqu’à aujourd’hui en travaux, et maintenant que c’est rénové et qu’on y a accès, on va pouvoir commencer à exploiter ce nouveau territoire, qu’on appellera la « Bassekour » : la zone sera d’ailleurs plus chill, avec plusieurs spectacles – magicien, compagnies médiévales… On y installe un second bar, une cafétéria avec les cookies.

D’ailleurs, niveau stands, comment vous les choisissez ?

Nous avons mis en place un formulaire en ligne pour que les gens candidatent. Nous avons fait en sorte qu’il n’y ait que des stands uniques. Mais il y en aura bien plus que l’année dernière, vu qu’on en a aussi de l’autre côté du chemin !

On peut avoir un aperçu de ce qui nous attend ?

On aura un stand de bonbons, la rôtisserie de Gisors viendra également sur le site… On aura aussi un gars très talentueux nommé Théo, qui fait des posters, et produira un artwork par tête d’affiche qu’il vendra le jour J.

Si vous restez sur votre carte habituelle niveau ripaille, la carte des boissons évolue cette année non ?

Oui : nous travaillons toujours avec la brasserie de Gisors, avec la pinte sur la bière la plus accessible à 6 euros, ce qui est difficile à battre. Mais on aura aussi une collaboration avec le youtubeur Julien Ménielle sur une NEIPA (la Glam Metal). On aura aussi une toute nouvelle IPA à la carte, mais qui nous provient, cette fois, du Sud.

Niveau Kamping, à combien s’élève le nombre de place ? Si j’ai bien compris, vous allez vous retrouver limités, surtout qu’il n’y a pas vraiment d’autres solutions de logement à proximité ? (mis à part un hôtel pris d’assaut chaque année)

Le Kamping peut accueillir 350 personnes cette années, donc une centaine de plus que l’année dernière. Le nombre de place dépend de l’état des champs de la Fermette de L’Epte, qui a vu une partie de ses terres inondées, ce qui nous est bénéfique. Mais ce n’est pas une solution à long terme car nous ne pourrons aller au-delà de 350 personnes. C’est un vrai challenge sur lequel nous travaillons pour l’année prochaine !

Comment ça se passe au niveau du remplissage ?

La vente de billets est repartie à la hausse, même si nous ne sommes pas encore au Sold Out. On compte sur le même effet que celui de l’année dernière, que beaucoup prendront leurs places au dernier moment.

Un point noir par rapport à l’année dernière, c’était le manque de merchandising officiel du Kave Fest, très rapidement écoulé. Comment ça se passe pour cette année ?

Nous avons augmenté notre stock. Et nous proposons plus d’objets, notamment des gourdes cette année, mais en version ultra-limitée. Les artworks sont signés par les mêmes artistes que ceux de l’année dernière.

Un dernier mot ?

Soyez tous les bienvenus au Kave Fest, vous verrez, l’ambiance y est très conviviale, avec une belle équipe de potes !

Running order Vendredi :



Running Order samedi :

Running order dimanche :

[LIVE-REPORT] Kave Fest @ Château de Gisors, jour 2 (09/07/2023)

Après une première journée au succès retentissant – jusqu’à être complet sur la journée – mais malheureusement émaillée par quelques incidents techniques, le Kave Fest reprend pour cette deuxième journée, et le soleil est pour le moment des nôtres !

(Texte de Roxane BAYLE, photos de Paul BASTIT et Roxane BAYLE)

D’ailleurs, le festival sera moins peuplé que la veille, l’affiche étant bien moins généraliste – Ten56 et Resolve en tête d’affiche, voyez plutôt ! Et d’ailleurs, les hostilités commencent pour nous pile pour le début d’Altesia.


Et quelle découverte ! Mélangez l’élégance d’Opeth avec la quintessance de Leprous, ajoutez y quelques riffs de guitare plutôt violents et rauques, et vous obtenez le son des bordelais. Avec ce show sans faille, et cette énergie inégalable qui a conquis les trop peu de personnes qui avaient fait le déplacement – jusqu’à se baisser sur demande du chanteur et sauter sur ses ordres. Une très belle découverte, et une formation qui mérite bien, bien plus de succès.

Synapse suivra et fera tout autant un excellent set, mais j’ai trouvé que le groupe manquait un brin de cohésion sur scène, pour faire de ce show inoubliable. J’ai eu l’impression que chacun jouait dans son coin sans vraiment se regarder. Dommage pour l’esprit de groupe, et le spectacle, que j’attendais avec grande impatience.

Parlons peu, mais parlons stands maintenant, on a retrouvé quelques uns qui étaient déjà présent l’année dernière (notamment le barbier mais aussi le body painting qui n’a pas désempli – mais que nous n’avons pas essayé), comme des petits nouveaux : massage, compositions florales, bijoux …. mais aussi un stand plus que bienvenu de café et de cookies – tenu par des gens adorables qu’on salue. Bref, avec les animations médiévales qui ont toujours autant de succès, tout le monde y trouve son compte. Et cela contribue à l’atmosphère si particulière et pourtant si agréable du Kave Fest.

On retrouvera d’ailleurs une petite lapine, entourée de ses deux gardes du corps de musiciens, se baladant dans la foule

Vient ensuite LA grosse découverte de ce festival, pour nous mais aussi pour beaucoup, Kassoghta : menée par la chanteuse Stephany au charisme incroyable et à la voix immense et puissante, et par Mortimer à la guitare, le groupe retournera juste toute la Kave par un enchaînement de titres d’une violence et d’une incisivité sans pareil ! Et d’ailleurs, leur son, particulièrement clair, reconnaissable et bien soigné (bravo aux équipes techniques) témoigne d’une vraie identité musicale, une patte que beaucoup de même très gros groupes n’ont pas !


Un succès mérité qui s’est confirmé jusqu’au stand de merchandising vu la queue impressionnante ! Bien mérité pour les suisses qu’on espère revoir très très vite en France (et jetez une oreille à « rEvolve », leur dernier album, ça vaut le détour !)

Certains les avait vu déambuler dans la fosse pendant Kassoghta, les Dead Bones Bunny ont promis de mettre le feu sur scène … et ils ont tenu parole (pas littéralement m’okay?). Les deux chanteuses féminines (car oui, on ne parle plus de choristes ici) sont particulièrement mises en avant par rapport au chanteur principal Tim, plus en retrait, mais toujours aussi charismatique et très en voix. Petite mention spéciale à Laellou que j’ai redécouvert sur scène après l’avoir vu avec des certains Needle Sharp… Mais bref, revenons à nos moutons.


Le groupe fait un show électrique particulièrement soigné qui aura enchanté toute la fosse … on pensera notamment à ce circle-pit autour des membres jouant dans le public (vos humbles serviteurs ont d’ailleurs failli y laisser quelques plumes) et à ce show tout en séduction de Bunny Bones, la désormais très célèbre lapine à la tête de toute cette bande !

Seul regret ? Le manque de nouveautés criant du groupe (et des medleys que j’ai eu du mal à apprécier).

Peu avant le prochain set, un individu étrange s’approche… en costume de dinosaure !!! Baptisée Denver par nos soins, elle participera à chaque mouvement de foule, pogo ou encore Circle Pit.

Out Of My Eyes, à l’instar des Malemort, revient également pour la seconde fois sur la scène du Kave Fest. Et si la musique ne nous convenait pas – mais simple question de goût personnel – nous admettons que le groupe originaire de Cergy aura fait un show carré, puissant et jouissif. Une vraie débauche de violence.

Et nous terminerons notre journée avec The Dali Thundering Concept que j’attendais avec beaucoup d’impatience, devant faire l’impasse sur les trois derniers groupes de la soirée. J’en fus fort déçue car des problèmes de son (on n’entendait que très peu les harmonies et le chanteur), alliés peut-être à ma fatigue, n’auront pas de nouveau provoqué la magie qui s’était emparé de moi durant leur prestation au Motocultor 2022. Je n’ai même pas su où était passé leur côté djent qui m’avait tant charmé! Bref, je suis partie un brin dépitée.
Mais je suis loin de me faire une opinion toute faîte et je reverrai le groupe avec plaisir une troisième fois pour me faire un avis définitif sur leur musique.

C’est sur cette note que nous devons quitter la Kave, non sans avoir fait quelques emplettes de dernière minute. Notre journée a été, certes, rythmée par quelques déceptions, mais aussi par de très belles découvertes, que nous suivrons de très près. Et promis l’année prochaine, on testera le body painting. Parce que oui, on revient l’année prochaine, quelle question ! On y retournerait même aujourd’hui si on le pouvait tellement c’était bon !

Petit festival par la taille, mais grand par le coeur et la passion, nous espérons vraiment que le Kave Fest aura de longues années d’existence devant lui.

[Live-report] Kave Fest @ Château de Gisors, Jour 1 (08/07/2023)

Après une première année couronnée de succès, les organisateurs du Kave Fest remettent le couvert au Château de Gisors avec, bien entendu, une toute nouvelle affiche, mais pas que !

Venant du sud de l’ïle-de-France et n’ayant pas pris conscience que ce samedi 08 juillet était aussi un week-end de grands départs en vacances, c’est en retard que nous nous présentons au Kave Fest, nous faisant louper les prestations de Magdalene Asylum mais aussi celle de Beneath My Sins, arrivant sur la fin du set. Nous avons donc recueilli les ressentis de certains festivaliers

Pour les premiers, ils ont constitué une formidable entrée pour le festival, avec un chanteur hautement charismatique utilisant à bon escient un mégaphone. Un groupe qui aurait mérité une autre heure de passage, vu le peu de monde encore dans le public – la faute peut-être à une queue encore assez étendue dehors pour accéder au festival.

Pour Beneath My Sins, si le public du groupe, qui s’est déplacé exprès pour voir le show, n’a trouvé rien à redire, certains spectateurs ont pointé du doigt un mix assez désastreux, mettant bien trop en avant la chanteuse Emma – et donc les petits problèmes de justesse qu’elle a rencontré durant son set – au détriment d’autres instruments, notamment la guitare et le violon. Si le groupe, « acoustique depuis peu » (beaucoup se sont retrouvés un brin décontenancés par cette appellation alors que le set fut principalement électrique) a quelques peu souffert de cette balance défavorable, on notera que les parties aux violons de Marianne, mais surtout à la flûte (quel talent Clément !) seront assez exceptionnelles pour avoir retenu l’attention de même les plus réfractaires.

Vertex ayant annulé (on n’en connaîtra pas la raison, juste quelques « on-dit » parmi les festivaliers plutôt bien informés), Selim Hadriche, tête pensante du festival, annonce qu’il y aura un temps supplémentaire pour laisser Malemort, prochain sur le running order,  s’installer tranquillement. On en profitera donc pour faire un tour du festival, et plus particulièrement du coin bouffe/bar.

Si du côté bar, rien vraiment à signaler par rapport à l’année dernière (à part l’ajout de cidre, chose appréciée par bon nombre d’entre nous), c’est plus du côté de la nourriture qu’on note du changement : une offre non pas plus variée, mais plus généreuse dans ses portions par rapport à l’année dernière, gros point noir du festival. Un signe que l’organisation écoute bien le retour de ses festivaliers. Et c’était en plus rudement bon concernant les hamburgers et les frites (nous n’avons pas testé le reste). Cela ne bat pas en revanche les crêpes qu’on peut se procurer en ville, à un rapport qualité prix plutôt imbattable. Une idée pour le festival, pour sa prochaine édition !

Les Malemort terminent enfin de s’installer et commencent à toute berzingue son concert ! Ils sont menés par un toujours électrique Xavier au chant ! Ce dernier aurait pu nous porter malheur en insultant l’orage qui menaçait au loin ! Mais au contraire, le groupe l’aura fait fuir pratiquement tout le week-end !

Malgré le beau succès remporté par son dernier album « Château-Chimères », le groupe choisira une set-list plus généraliste, mais qui saura faire mouche auprès d’un public conquis. Ceux qui ne connaissaient pas le groupe sont désormais fans !

Si je n’ai jamais accroché à Primal Age en studio, je les adore en live, et ne manque pas une seule occasion de les voir ! C’est un peu pareil avec Iron Maiden d’ailleurs …

Enfin bref, le groupe déboule sur scène et vient littéralement embraser le public de Gisors ! Même une dame d’un âge vénérable s’éclatera sur sa chaise, pas très loin de la scène ! Bref, Primal Age fut la première énorme claque du festival – et on espère que Didier et son genou vont aujourd’hui mieux ! Et toi qui me lit, tu n’oublies pas d’aller les voir quand ils passeront près de chez toi !

Si Perseide aura conquis le cœur de nombreux festivaliers, il faudra avouer que leur prestation nous ait totalement passé au travers. Et – honte à nous – nous ne gardons pas le moindre souvenir de leur musique, ni même des membres du groupe d’ailleurs (sauf leur guitariste à la chemise léopard). On garde en tête néanmoins que la prestation précédente de Primal Age nous a tellement impressionné que le groupe suivant allait de toutes façons nous paraître très fadasse – donc nous comptons et nous espérons pouvoir lui redonner une chance bientôt.

Black Mirrors, qui n’a rien à voir avec la série du même nom sans s à la fin, fait partie de ces groupes émergeants des années 2010 à la veine seventies, à l’exception que ceux-ci se situent plus entre un rock metal dynamique fédérateur et un côté doom plus lancinant à la fois surprenant et plaisant. Malgré cette belle énergie, particulièrement apportée par une chanteuse (géniale !) à la voix percutante, le groupe souffrira d’un défaut de mix qui donnera un son plus brouillon ! Dommage ! Mais la qualité des compositions nous aura donné envie de nous pencher sur leurs albums studios.

Pour la prestation de Diablo Swing Orchestra, nous ne saurons pas ce qu’il s’est passé : malgré l’avance prise par le festival, le groupe suédois commencera avec un gros dix minutes de retard ! Un temps supplémentaire pris pour que le mix soit le plus parfait possible ? Quoi qu’il en soit, cela n’aura pas servi aux suédois à se détendre, tellement ils étaient complètement crispés sur le début du set. Fort heureusement, ils ont vite réussi à se relaxer, et à s’éclater sur la scène de Gisors.

Etant moi-même complètement néophyte du groupe, j’aurai un peu de mal à rentrer dans leur monde – berk on dirait un groupe de potes des années 1990 rentrant de vacances -mais ils auront finalement réussi à s’amuser, tout en enchaînant les titres à un rythme effréné ! ils réussiront à totalement m’embarquer jusqu’à ce final malheureusement raté : Diablo Swing Orchestra ayant dépassé son temps de jeu se voit coupé en plein élan par les équipes du festival, qui coupent tout bonnement le son. Alors certes, c’est le jeu du festival, certes, il ne fallait pas commencer à laisser les groupes dépasser leurs temps sur scène – on se souviendra amèrement du fiasco de l’année dernière. Mais y mettre un peu plus de formes, et communiquer derrière par la suite n’aurait pas fait de mal au festival. Dommage de finir sur cette note.

Enfin, les stars de la soirée, Myrath, déboule en grande pompe sur scène, mené par le flamboyant Zaher Zorgati au chant. Et si je redoutais beaucoup cette prestation – j’ai toujours trouvé un côté trop prétentieux au groupe et je n’avais pas aimé leurs derniers efforts- je vais bien changer d’avis ce soir.

La cause : un câble défectueux appartenant au groupe qui fera régulièrement sauter le son.

Et si on pourra regretter, là encore, un petit manque de communication et de transparence des deux côtés de la scène – le groupe comme l’organisation du festival – cela aura contribué à montrer un côté extrêmement humain, proche de son public, blagueur des tunisiens. Qui seront, malgré tout, restés jusqu’au bout de leur prestation, malgré ce problème qui persistait. Et bordel, quel professionnalisme ! Bon nombre de groupes se seraient barrés même pas passé la première chanson du set ! Bref, comme disait Zaher avec un mythique « on s’en bat les couilles », les problèmes techniques sont passés au second plan tant le groupe s’est montré hyper généreux, blagueur même, avec son public, assurant de bout en bout un show impeccable et mettant des étoiles dans les yeux de toute la fosse. Et tous les titres furent repris en chœur par la fosse, comblant à merveille les coupures. On a tous passé un superbe moment, et en festival, c’est peut-être ce qui compte le plus. Côté prestation et musique, le groupe s’est montré en forme, et surtout, en voix !

Bravo et un immense respect à Myrath, dont on attend maintenant avec impatience le prochain passage !

C’est sur cette note que nous quittons Gisors, laissant les festivaliers les plus coriaces aux mains du DJ MNL & The Dude. Nous, on sera de retour le lendemain pour une journée qui s’annonce plus extrême. Mais ça, ce sera le sujet d’un autre article.

[INTERVIEW] Sélim Hadriche (Kave Fest) :  » On se remplit plus vite que l’année dernière »

Tout a débuté par un projet un peu fou, celui d’organiser un petit festival de metal dans le jardin de particuliers (celui de ses parents à vrai dire !) à Chatou, en proche banlieue parisienne). Mais suite au succès fulgurant du Kave Fest, Sélim Hadriche et son équipe ont dû penser à se délocaliser. L’édition 2022 du festival ayant remporté un franc succès sur le site du château de Gisors, l’organisation et la ville remettent le couvert pour 2023 ! Sélim a accepté de nous dire un peu plus sur ce qui nous attend, alors que le running order final vient d’être révélé.

Metal-Actus : Quel est ton état d’esprit actuel, à quelques semaines maintenant du Kave Fest ?

Sélim (Kave Fest) : Serein, on a la chance d’avoir des partenaires solides, un public en or et de belles ambitions, tout le monde joue le jeu !

Peux-tu nous donner un retour sur l’édition de l’année dernière, le tien mais aussi celui de la ville de Gisors ?

Personnellement, meilleure expérience de ma vie, voir des groupes que tu adores, entouré de tous tes amis, autour d’un projet commun, dans un château, que demande le peuple ? La ville est aussi ravie, et c’est pour cela qu’il nous reçoivent à nouveau cette année !

Vous annonciez début mai avoir vendu 30% de pass. Quel est l’évolution de la vente des billets aujourd’hui ?

On approche des 40% au total, forcément les ventes ont un peu ralenti, mais rien d’inquiétant. On se remplit plus vite que l’année dernière et tous les groupes n’ont pas commencé la promo.

Vous êtes cette année en concurrence avec le Plane’R Fest, qui se déroule sur le même weekend. Est-ce que vous pensez que cela a un impact sur votre propre promo, vos propres ventes ? Si oui, le choix d’un autre weekend l’année prochaine est-il envisageable ?

En réalité, le Plane’R Fest est sur une autres région, notre taille n’est pas encore portée sur toute la France, donc pour le moment nous ne nous considérons pas en concurrence. De plus les groupes bookés au Plane’R nous intéressent beaucoup, et leur venue en France nous permets aussi de les viser sur le même weekend. C’est plus utile qu’autre chose, donc pourquoi pas même collaborer pour amener des groupes plus gros !

Au niveau de la programmation, comment ça se passe ? Et comment on attire, pour un petit festival tel que le Kave Fest, d’aussi belles têtes d’affiche telles que Myrath et Ten56 ?

En proposant un beau projet ! Les gars de Ten56 étaient là l’année dernière pour voir Landmvrks et ils ont adoré ! Et Myrath, et bien ils nous ont fait confiance et c’est vraiment top de leur part

Vos affiches sont composées actuellement à 95% de groupes français. Est-ce une vraie démarche de votre part ? Ou est-ce que, à moyen terme, vous voudriez attirer plus de groupes internationaux ?

La scène française regorge de talents et on aime beaucoup les mettre en avant. Notre volonté est potentiellement d’aller vers plus de groupes internationaux, mais quand on aura la capacité de recevoir plus de groupes, pour continuer à faire vivre notre scène (et également l’ouvrir au Rock) 

Niveau organisation, combien de temps prend le montage du festival sur le site de Gisors ? Est-ce que vous avez des contraintes ou des difficultés particulières ?

On compte environ une semaine d’installation. En terme de contraintes évidemment, on parle d’un site de patrimoine historique, en terme de poids et de vigilance on est obligés de faire attention, et tant mieux parce le lieu est top ! Les difficultés ? Le démontage : après avoir vécu l’intensité de deux jours de festival, tout ranger c’est un challenge. 

Au niveau des stands et des animations, si je ne me trompe pas, vous avez décidé de faire appel aux mêmes que l’année dernière. Pourquoi ce choix ?

Concernant les stands on a repris les même que l’année dernière et aussi fait appel à des nouveaux ! Pourquoi ce choix ? Car on aime bosser avec des gens de confiance, crée du lien, retrouver les mêmes têtes, mais avec des nouveaux à chaque édition.

Rassurez-nous, au niveau de vos excellentes bières, rien ne change ? 

En effet, pour la bière, on reste sur de la bière artisanale, brassée à Gisors, et cette fois-ci, on ajoute même du Cidre normand en pression. 

Une seule critique, suite à l’édition de l’année dernière, est revenue assez souvent : le tarif de la nourriture, jugée trop chère par rapport aux quantités, jugées là trop petites. Est ce qu’on peut attendre des changements à ce niveau ?

La critique sur la cuisine a été entendue. Comme on cherche à tout faire nous-même, on apprend de nos erreurs. Les foodtrucks vendent leurs produits beaucoup plus chers que ce que l’on propose en terme de qualité (viande et produit locaux, issus du boucher de Gisors ainsi que de la fermette Bio de l’Epte). Cependant, la remarque sur la quantité a été entendue, et l’équipe Kuizine a doublé de taille, pour assurer un meilleur service, et de plus belles portions

(heureux de lire qu’il s’agit de la seule critique !)

Si le camping à la fermette de l’epte a été fortement apprécié par les festivaliers, reste le problème des places restreintes – il était très vite complet l’année dernière. Est-ce que des aménagements sont prévus cette année ? Et comment envisagez vous la chose pour l’avenir (un agrandissement de l’actuel camping reste possible ?)

On a doublé la capacité du camping grâce à la Fermette Bio de l’Epte qui nous prête plus de terrain, malheureusement pour des raisons d’accessibilité (pompiers, etc.), on ne pourra pas aller beaucoup plus loin. A voir avec le temps comment tout cela évolue, mais on continue à travailler sur ce point.

As tu un dernier mot pour conclure cette interview ?

Eh bien, venez au Kave Fest ! Parce c’est une histoire folle, un évènement hors du commun, qu’on s’efforce de proposer un festival Konvivial et que c’est maintenant qu’il faut vivre cette aventure.


[ALERTE FESTIVAL] Le Kave Fest dévoile son running order par jour, billetterie disponible !

Ce sont les 2 et 3 juillet prochains au Château de Gisors que se déroula le Kave Fest ! L’organisation du festival vient tout juste de révéler la répartition des groupes par jour !

De plus, la billetterie est désormais disponible ! Vous pouvez prendre vos billets juste ici https://my.weezevent.com/kave-fest-2022 .

[ALERTE FESTIVAL] Le Kave Fest dévoile son affiche pour 2022 !

La prochaine édition du Kave Fest se tiendra les 2 et 3 juillet au Château de Gisors, dans la commune du même nom. L’organisation vient de dévoiler l’intégralité de son affiche que voici :

Arkona
Aephanemer
LANDMVRKS
Bukowski
Novelists FR
Volkor X
ACYL أصيل ⴰⵚⵉⵍ
6:33TheBand
Scarlean
Fractal Universe
Promethean
Balls Out
Red Mourning
CHABTAN
JADES
Monolyth
Xaon
Silverstage
HARSH
Det Var

Visuel :

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[ALERTE FESTIVAL] Le Kave Fest dévoile son affiche !

La prochaine édition du Kave Fest se tiendra les 4 et 5 juillet 2020 au château de Gisors.

Voici l’affiche complète :

Arkona
Novelists FR
Aephanemer
Landmvrks
Scarlean
Volkor X
Xaon
Freak Injection
Fractal Universe
Red Mourning
Gohrgone
Jades
Monolyth
Harsh
Balls Out

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