Amon Amarth a sorti hier son nouvel album « Jomsviking ». A cette occasion, Metal-Actus a pu s’entretenir avec Johan Söderberg, l’un des deux guitaristes du groupe, pour évoquer cet album qui se révèle un peu différent du reste de leur discographie.
Metal-Actus : Quel est ton ressenti par rapport à ce nouvel album de Amon Amarth, « Jomsviking » ?
Johan Söderberg (guitare): J’en suis très heureux. En interview, on entend toujours que le nouvel album est le meilleur d’un groupe … jusqu’au suivant (rires). Là, pour nous, c’est probablement le cas.
Peut-tu nous expliquer le terme « Jomsviking » ?
« Jomsviking » est un groupe armé composé de mercenaires vikings. Tout ceux qui veulent en faire partie doivent passer des tests, comme des assassinats. Ils étaient engagés par différents rois pour s’occuper d’affaires nébuleuses. L’histoire est centré sur un mec, qui veut rejoindre ce groupe.
C’est donc un concept album sur le voyage initiatique de votre personnage principal ?
Oui. Après « Deceiver Of The Gods » (NDLR : sorti en 2013), on était parti sur l’idée d’un concept-album, mais on avait besoin d’un fil rouge, d’une histoire à raconter. On l’a écrit à la manière d’un script de film, ce qui est pour nous une manière tout à fait différente de travailler. Johan a passé quelques temps dessus, puis on a composé en suivant ce qu’il avait écrit.
Vous avez eu des difficultés du coup, avec cette méthode différente de vos habitudes ?
On pensait qu’on en aurait au début. Notre façon de composer allait être différente car nous devions suivre l’histoire. Mais au final, c’était plus facile que prévu, nous avions déjà quelques idées basiques de morceaux avant la composition de l’album, que nous avons pu adapter aux paroles. Pourtant, on pensait qu’on allait se retrouver avec 25 titres, tellement l’histoire nous semblait longue !! (rires).
Donc les différents passages parlés par Johan sont indispensables à l’histoire ?
Oui, c’est pour faire une sorte de lien entre les différents morceaux, assurer la continuité de l’histoire.
Pour le morceau « A Dream That Cannot Be », vous avez décidé de faire appel à Doro Pesch. Pourquoi ce choix, et pourquoi avoir décidé d’intégrer une voix féminine ?
Dans ce morceau, notre héros va utiliser l’amour de sa vie pour sa quête, et donc perdre sa bien-aimée. On pensait qu’il serait judicieux de faire appel à une voix féminine, afin de créer une sorte d’interaction avec notre personnage. Mais on ne voulait pas n’importe quelle chanteuse : il nous fallait une personne qui puisse s’opposer à Johan, s’adapter à la brutalité de notre musique. Et a pensé immédiatement à Doro Pesch . Quand on l’a contacté, elle s’est montré très enthousiaste et à accepté tout de suite de collaborer avec nous. Et on est contents car elle apporte quelque chose de nouveau, un son inédit à notre musique. C’est ce qu’on essaie de faire, sur chacun de nos albums.
Avez vous fait appel à la même équipe pour enregistrer cet album ?
Oui, nous avons fait appel une nouvelle fois à Andy Sneap pour l’enregistrement et la production de cet album. La même fine équipe du studio, qui nous suit depuis plusieurs disques maintenant, s’y est enfermée avec nous pendant 6 semaines. Bien entendu, on avait tout écrit avant (rires).
Vous vous êtes séparé de Fredrik Andersson . Qui l’a remplacé en tant que batteur sur ce nouvel opus ?
On s’est séparé de Fredrik avant la composition de ce nouvel album. On voulait avoir un batteur à nos côtés bien sûr, qui puisse nous comprendre et s’impliquer dans cette galette. C’est pourquoi nous avons fait appel à un vieil ami, Tobias Gustafsson. On le connaît très ben et on était content de l’impliquer dans la composition. Il avait une attitude très positive.
Et il ne vous accompagnera pas durant la tournée ?
Non, car il a seulement été engagé pour travailler sur notre album. Bien sûr, s’il avait pu nous accompagner, on aurait été super contents !Mais cela n’a pas marché, pour certaines raisons … On est donc à la recherche d’un nouveau batteur qui pourrait devenir, on l’espère, un membre permanent de notre groupe. Avec la tournée qui arrive, cela va prendre un peu de temps, puisqu’il faut qu’on se sente bien les uns avec les autres. (NDLR : Jocke Wallgren du groupe October Tide, occupera le poste durant la tournée européenne d’Amon Amarth)
Vous avez prévu des apparitions à plusieurs grands festivals européens cet été. Ces festivals, y être, c’est important pour vous ?
Cela nous apporte un public plus sauvage, et quelques nouveaux fans dans le tas (rires). Et puis ce sont en général des grosses productions, donc on peut jouer sur une scène plus grande, y mettre toute la pyrotechnie qu’on veut (rires). On aura bien sûr le drakkar ! Ce sera épique pour sûr ! Au niveau de la tournée elle-même, je peux déjà confirmer qu’on tournera pendant deux ans pour « Jomsviking ».
Amon Amarth est né en 1992, et toi tu es dans le groupe depuis 1998. Peux-tu nous raconter une anecdote, qui t’a peut-être surpris, déçu .. ?
Je pense que le moment le plus bizarre est quand tu rencontres les musiciens qui étaient tes héros quand tu étais gosse, et que tu te rends compte que ce sont juste des mecs normaux (rires). Tu sais, ces gens que tu admirais tellement que tu les considérais comme des dieux ! (rires) Alors que quand tu partages la même scène avec eux, tu prends conscience qu’ils font la même chose que toi.
Un dernier mot ?
J’espère que vous aimerez notre album, et qu’on vous verra une nouvelle fois en concert ! A bientôt !