Le nouvel album des Pain Of Salvation « In The Passing Light Of Day » revient sur l’hospitalisation de son chanteur, Daniel Gildenlöw, de la déclaration de sa maladie à sa guérison, de la déprime à l’espoir, de l’immobilisation à la rééducation de son corps. Une épreuve dont le musicien a voulu tirer profit, non pas uniquement sur Instagram (pour ceux qui auraient suivi les mésaventures de sa guitare) mais pour en faire cet album conceptuel.
Une première chose nous frappe en écoutant cet album, notamment dès la mise en bouche de « On A Tuesday » : un aspect moins progressif et plus rentre-dedans de la musique, ce à quoi le groupe ne nous avait pas vraiment habitué ces derniers temps. Cela donne un aspect plus « roots » aux morceaux, plus sombre même avec parfois de grandes envolées orchestrales.
Mais qu’on se rassure, la musique du groupe garde son caractère anti-unilatéral, avec quelques passages très progressifs, notamment avec de superbes parties au piano. Il est juste dommage que ce soit desservi par une production qui n’est pas à la hauteur de la qualité de composition de ces morceaux.
La galette raconte chronologiquement la maladie de Daniel Gildenlöw, de sa déclaration à la guérison. Véritable journal intime à ciel ouvert, il contient des textes forts, sombres, puissants. Toute personne ayant déjà traversée une épreuve similaire sera touchée par ses paroles. Par ailleurs, Gildenlöw démontre toute son étendue vocale, passant aisément du très aigu au plus grave. Il se montre parfois même au bord de la cassure, un peu comme s’il était sur le point de fondre en larmes.
« In The Passing Light Of Day » est encore une fois un bel album des Pain Of Salvation. Les morceaux sont construits de manière à nous embarquer dans un voyage à la fois triste, somptueux et salvateur. Une véritable pépite qui ne peut pas nous laisser indifférents.
9/10