Depuis la sortie de « Heritage » en 2011, Opeth est tombé dans un metal plus progressif, qui a enchanté certains, mais aussi rebuté d’autres. Si les suédois réussissent toujours à convaincre avec des compositions grandiloquentes, frisant parfois l’orgueil, on peut leur reprocher un cruel manque de renouveau. Une critique aussi valable pour « In Cauda Venenum », leur nouveau cru 2019 ?
« In Cauda Venenum » est à la base un album composé entièrement en suédois, l’anglais n’étant venu que bien plus tard, par souci de compréhension de la fan base internationale.
La première partie est assez standard et attendue pour Opeth, avec des riffs reconnaissables entre mille, et des mélodies semblables à beaucoup d’autres du groupe.
Cependant la deuxième partie prend plus de risques et sort des sentiers battus : « Ingen sanning är allas/Universal Truth » a un côté très Haken, avec un Mikael Akerfeld montant particulièrement haut dans les aïgus. « Banemannen/The Garroter » dénote par son côté jazzy,notamment grâce au piano/synthé de Joakim Svalberg qui n’est pas sans rappeler « The Logical Song » des Supertramps
« In Cauda Venenum » est donc un album qui ravira les fans, à l’évolution encore trop timide pour parler de véritable originalité. Néanmoins, le groupe semble de plus en plus se diriger vers le rock progressif des années 1970, grâce à une seconde partie d’album plus hors des clous. A conseiller aux fans du genre.
8,5/10