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[EDITO] 2019 : Et si on faisait le bilan ?

2019 aura été une année assez agitée au niveau de notre genre de musique favori ! Nouvelles super-formations, retours pour le moins inespérés, petites merveilles sorties du néant, des petits groupes français au top… On se fait un topo ?

Il y aura eu moultes de grands groupes qui auront décidé que 2019 serait l’année de leur retour sur le devant de la scène ! A commencer (et très franchement, on ne les attendait plus) par les Tool ! Après avoir réactivé le projet A Perfect Circle en 2018, ce bon vieux Maynard James Keenan a sorti cet été «Fear Inoculum» qui fera les beaux jours de tout fan du groupe (voir même du bonhomme).

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Côté teuton de la force, Rammstein reviendra mais décevra au printemps avec un album éponyme certes réussi, mais qui ne réussira pas à sortir des sentiers battus. L’autre projet de son chanteur, «Lindemann» , et son deuxième album «F&M» surprendra beaucoup plus les critiques comme les fans, déjà par sa production impeccable, et par le sérieux de cet opus – Till Lindemann revenant au tout allemand et développant un univers «poétique» particulier propre, qui ne convient pas voire plus à son grand frère.

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Autre retour passé plus inaperçu, celui des Life Of Agony, avec un «Sound Of Scars» qui rappellera les années 1990 aux plus nostalgiques d’entre vous ! Enfin, dans la catégorie de ceux qu’on n’attendait pas du tout, The Old Dead Tree, qui revient faire un tour avant de s’en aller pour de bon : leur EP «The End» est une parfaite conclusion à cette aventure. Une bien belle manière de se retirer.

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Et d’ailleurs, dans les groupes français, cette année, beaucoup ont pu se distinguer ! A commencer par les Herrschaft qui, six ans après leur dernier disque, reviennent avec « Le Festin Du Lion » en développant un tout nouveau concept, celui de Satan et de son assistant. On parie qu’ils feront beaucoup parler d’eux ! Les Asylum Pyre ont aussi fait forte impression avec leur nouveau parf… pardon leur nouvel album «N°5», le premier avec leur nouvelle chanteuse Ombeline Dupray! On aura également une pensée tendre et particulière pour StuBorA dont le dernier album, «Horizon Noir», aura su faire mouche auprès de notre équipe.

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2019 aura également été l’année de la consécration pour plusieurs groupes, dont deux en particulier : les immanquables Jinjer avec la sortie de leur EP « Micro » et de leur album, « Macro » ainsi que des tournées à guichets fermés mais aussi The Hu, formation « traditiometal » provenant tout droit de Mongolie, qui, après un carton sur notre bon ami Youtube, a vu sa carrière décoller de manière tout à fait spectaculaire.

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Enfin, tout ce discours est bien beau, mais quels sont les albums qui, selon nous, sont à retenir ? Voici, de manière purement subjective, les galettes qui auront été les plus savoureuses, les plus belles à découvrir, ou celles qui auront su nous interpeller; bref, celles qui auront fait, pour nous, notre année 2019 !

«True North» – Borknagar (notre chronique à découvrir ici)

Si les précurseurs du pagan metal se font assez rares sur la scène internationale, chacun de leur nouvel album est toujours autant remarqué. «True North», dernier né des norvégiens ne fait pas exception à la règle : un opus toujours aussi aérien, mais bien plus sombre et complexe que ses prédécesseurs. Il ne vous laissera pas indifférent.

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«Spiritual Instinct» – Alcest (notre chronique à découvrir ici)

Ce nouvel album du groupe français mêle avec brio noirceur et sublime, rappelant au passage ses origines black metal. «Spiritual Instinct» se veut plus brut de décoffrage, pour notre plus grand bonheur !

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«Le Grand Voyage» – Klone (notre chronique à découvrir ici)

Le groupe originaire de Poitiers nous livre avec «Le Grand Voyage» l’une de ses plus belles oeuvres, entre influences jazzy et progressives, invitant les auditeurs que nous sommes à quitter, l’espace d’un instant, l’espace terrestre. Un indispensable de 2019 !

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«We Are Not Your Kind» – Slipknot (Notre chronique à découvrir ici)

Retour gagnant pour le combo américain de DesMoines qui signe avec «We Are Not Your Kind» un opus à la fois rageur, sombre et entêtant qui saura autant ravir les fans de la première heure que les nouveaux venus !

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«Veleno» – Fleshgod Apocalypse (Notre chronique à découvrir ici)

Les italiens continuent leurs ascensions fulgurantes avec un «Veleno» maîtrisé de bout en bout. Une alliance surprenante entre une violence d’une puissance colossale et un piano/clavecin (fabuleux Francesco Ferrini ) d’inspiration classique.

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«The Heretics» – Rotting Christ (Notre chronique à découvrir ici)

Opus malheureusement passé inaperçu car dans les premières sorties de l’année. «The Heretics» est un album réfléchi, à la complexité affolante, qui mérite qu’on s’y attarde davantage.

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«The Sublime» – Yeruselem (Notre chronique à découvrir ici)

Le groupe d’indus post-metal, véritable échappée issue des Blut Aus Nord, est parvenu à créer un album original, planant, différent. Le véritable coup de coeur de cette année !

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«A Dawn To Fear» – Cult Of Luna

Six ans après la sortie de son dernier album studio officiel, «Vertikal», Cult Of Luna prend le pari avec «A Dawn To Fear» de proposer une musique plus spontanée et organique, sans pour autant laisser complètement de côté sa facette cérébrale qui fascine tant. Résultat ? Les scandinaves nous offre ici leur meilleur rejeton à ce jour. A écouter.

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«The Valley» – Whitechapel (Notre chronique à découvrir ici)

«The Valley» aura fait face à de nombreuses critiques de la part des fans les plus puristes de Whitechapel. Mais par sa prise de risque (car s’éloignant de plus en plus du deathcore), sa richesse (aucun morceau ne ressemble à un autre) et sa sincérité, cet opus ne peut que vous toucher, voir juste vous interpeller. Un album à découvrir !

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«Something Wicked Marches In» – Vltimas

Premier jet de ce nouveau supergroupe, «Something Wicked Marches In» vous ravira par son atmosphère lugubre teintée de complaintes puissantes via le chant de David Vincent (ex-Morbid Angel). Une excellente production pour une formation à suivre de plus près.

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[CHRONIQUE] Herrschaft – Le Festin Du Lion

Cela fait presque six ans que les Herrschaft ne nous ont rien mis sous la dent ! Mais le désormais binôme composé de Max et de Z… pardon de Satan et de son fidèle assistant nous ont concocté un album aux petits oignons, saupoudré d’un poil de cynisme face à une humanité en plein désarroi, «Le Festin Du Lion» de son petit nom. Allez, vient allumer la petite dynamite avec nous !

L’album réussi à conjuguer des sons froids et bruts avec un rock plus déjanté et cynique, auquel les Herrschaft ne nous avait point habitués ! D’ailleurs, les deux accolytes prennent du plaisir à nous donner du plaisir (Oh oui !) en explorant diverses choses, que ce soit d’un point de vue musical (ce petit air faussement électro des années 1980 sur «Hate Me» !) autant que celui du chant (Max s’éclate et nous dévoile des facettes qu’on n’aurait point soupçonné chez le bonhomme ! )

A noter quelques collaborations plutôt prestigieuses : Môssieur El Worm vient donner de sa voix (en français !) sur «Le Festin Du Lion» et fera taire les médisants qui disent que notre langue n’a pas sa place dans le metal ! Shaarghôt sera aussi de la parie (décidemment ils sont partout !). Quant aux chants grégoriens qu’on peut entendre, on ne sait pas si Satan a séquestré un choeur le temps de l’enregistrement, mais c’est surprenant, et cela s’accorde parfaitement avec le ton du morceau !

La petite paranthèse interviendra avec le morceau «The White Russians», dédié à Mika Bleu, emporté il y a maintenant un peu plus de deux ans. Un titre, certes, hors contexte de l’album, mais qui a toute sa place sur le répertoire d’Herrschaft, et vient nous rappeler à quel point la vie est brève et peut s’envoler en l’espace d’un instant.

Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça déménage ! «Le Festin Du Lion» est un opus savoureux qui place Herrschaft dans la digne lignée d’un Ministry des grands jours ! Les lions que nous sommes sont rassasiés.

9/10

Notre interview du groupe ici !

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[INTERVIEW] Zoe (Herrschaft) : « On essaie d’aborder un univers beaucoup plus cynique »

Après une période de six ans, et quelques ajustements nécessaires dans le groupe, les Herrschaft reviennent en duo et avec un nouvel opus, « Le Festin Du Lion », dans lequel ils nous présentent deux bons samaritains, Satan et son associé. Petit entretien avec Zoé, l’une des deux têtes pensantes du groupe !

Metal-Actus :Votre nouvel album est sorti depuis deux semaines (21 juin) au stand Season Of Mist du Hellfest. Avez-vous eu des premiers retours ?

Zoé H. : On a eu quelques premiers retours, même si avec cette journée promo, on s’attend à en avoir davantage par la suite. Les premières chroniques sont très positives, on est donc très contents car on aime savoir que notre album provoque les autres, que les gens en parlent. Et cela nous fait très plaisir car, tant qu’il n’est pas sorti, au sein de notre petit monde, on ne sait pas franchement ce que ça donne.

Je reviens rapidement sur le Hellfest. Vous avez fait toute la promo, et une bonne partie du festival, en tenues de scène. Pas trop chaud ? (rires).

Si mais un univers si chaud est idéal pour Satan ! Nous étions comme des poissons dans l’eau (rires). C’était parfait !

Pourquoi ce titre, «Le Festin du Lion» ?

Alors «Le Festin Du Lion» est, pour nous, le titre qui ressortait parmi les autres car c’est l’un des morceaux phares de notre album. Et bizarrement, même s’il n’a pas forcément de lien avec la pochette en apparence, on peut y trouver une forte connotation : pour nous, le lion est une entité qui attend son heure, sous son arbre, que ses ouailles et ses individus lui ramènent les résultats de la chasse et il va se servir en premier. Et sur cette pochette c’est la même chose. Alors, on n’a pas un lion à proprement parler, ce n’est pas non plus terre à terre (rires). On a ce Satan et son assistant qui regardent l’humanité, et cette dernière les implore de l’aider. Et quand tu viens voir Satan, c’est que tu arrives vraiment au bout de tout. C’est une question d’emprise d’un individu sur d’autres de son espèce. C’est ce que véhicule tout cet album, c’est le fil rouge.

Comment vous êtes vous retrouvés en duo ?

Nous avons commencé cette aventure à trois. Le noyau dur se composait de Max (qui est en promo aussi aujourd’hui) et de MzX qui était le chanteur à l’époque. Et en 2014, ce dernier a choisi de quitter le groupe et on a décidé de faire bande à part. Et avec Max, on s’est recentré à deux : on s’est beaucoup concertés pour finalement rester en binôme car on fonctionne bien mieux ainsi, que ce soit pour la composition que pour le live.

Que peux-tu me dire sur «The White Russians» ?

C’est le morceau particulier. Il a une histoire un peu moins drôle, un peu moins fun que tout les autres. «New World Order», par exemple, fait partie intégrante de notre fil rouge, avec tout ce cynisme qu’on a pu aborder. «The White Russian» est un morceau qu’on a composé en hommage à un ami, Mika Bleu, qui est décédé il y a deux ans pratiquement jour pour jour dans des conditions tragiques. Sa famille et ses amis ont décidé de créer une compilation et ont demandé à ses amis les plus proches de composer un morceau en son hommage. On a décidé donc de le créer tel qu’a été sa vie, c’est-à-dire à cent à l’heure qui se finit brutalement. Cela nous touche beaucoup, c’était quelqu’un qui avait une place immense chez Season Of Mist, il a participé aussi aux tournées de Shining … c’était un mec qui avait une joie de vivre incroyable et il fait partie des meilleurs qui sont partis trop tôt. Et ça nous tenait beaucoup à coeur de lui rendre hommage. Et ça nous tient toujours à coeur de jouer ce morceau en live pour lui rendre hommage à chaque fois, car il est un peu avec nous comme ça. C’est très important d’avoir ce morceau, même si c’est le seul qui ne suit pas le fil rouge de l’album.

Pourquoi avoir choisi de faire un clip pour «How Real Men Do» en 2015, pour lequel je perçois un petit doigt de cynisme ?

Tu as mis le doigt dessus (rires). Il y a effectivement un petit brin. Ce n’était pas forcément le cas sur nos albums d’avant mais aujourd’hui, on essaie d’aborder un univers beaucoup plus cynique, voire décapant, voire grotesque. C’est quelque chose qui nous change, alors qu’on avait cet aspect plus glacial et terre à terre. On a décidé d’assumer de faire de l’entertainment, qu’il fallait qu’on s’amuse avec ça, et si ça amuse les autres, tant mieux. On ne prend pas non plus les choses avec beaucoup plus de légèreté, ce n’est pas non plus la fête à saucisse (rires). Mais on veut prendre les choses avec plus d’amusement, c’est une petite liberté qu’on s’autorise, égoïste peut-être.

Vous allez faire une tournée en compagnie de Shaarghot. Est-il important pour vous de tourner avec des gens de votre scène locale ?

Déjà, il est important de tourner (rires). Après, ça fait 15 ans qu’on écume les salles, dont on aimerait bien pouvoir sortir un peu des frontières de la France. On a commencé l’année dernière au Wacken Open Air en Allemagne, avec le bel horaire de passage qu’est 19h. Après, l’électro-metal-indus a eu une traversée du désert durant ces dernières années où c’était très compliqué de jouer, tiraillé entre nos deux genres. Les choses sont en train de changer : il y avait un bon indicateur au Hellfest cette année avec plus d’électro représenté : Combichrist, Punish Yourself, Ice Breacher, Shaarghot évidemment … Donc on espère que les organisateurs ont été sensibles au fait que beaucoup de monde était sous les tentes pendant leurs shows. Evidemment, on adorerait y jouer l’année prochaine, mais cela n’est pas de notre ressort non plus. On aimerait jouer plus, on a d’ailleurs un nouveau tourneur, Black Speech, qui essaie de nous caler out ça. Au niveau des prochaines dates, on peut juste annoncer qu’on sera à Nantes le 1er novembre prochain à la Warehouse avec une belle affiche et on a très hâte d’y être. On apporte un effort particulier à la scénographie, avec des projections, des costumes de scènes, et on aimerait le présenter plus car cela fait à 50% partie de l’essence de Herrschaft.

Tu disais que vous avez mis six ans pour faire un nouvel album. Beaucoup d’autres groupes pensent que les gens les oublient dans ces cas-là.

Je suis d’accord, et nous-même on le vit à chaque opus puisqu’on met à chaque fois ce même temps environ, à un an près, entre deux albums. On sait que nous n’aurions pas eu la même trajectoire de carrière que si on sortait un album tous les deux ans. On a bien conscience que cela nous porte préjudice et on aurait un autre succès si on était un peu plus actifs. Mais on se doit d’attendre que notre album soit parfait, qu’on en soit à 200% satisfait pour le présenter au public. Et ça prend du temps. Et pourtant, on a pris ses six années pleines, sans aucune pause, pour bosser sur cet album !

Un dernier mot ?

Merci pour votre temps et votre intérêt. Et je voudrais dire aux gens qui lisent cette interview et qui aiment les groupes d’indus d’allez les voir en concert. C’est important pour eux, cela leur permet de continuer et d’avoir envie de refaire des albums.

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[ALERTE CONCERT] Une belle date cet automne avec Punish Yourself à Nantes !

Une soirée (réservée aux plus de 18 ans) vous attend au Warehouse de Nantes ! Le 1er novembre prochain, les Punish Yourself, Shaarghot, Herrschaft, Geisterwald et OST+Front viendront donner un concert entre des démonstrations de bondage japonais, des spectacles de pôle dance ou encore des défilés de lingerie.

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