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[CHRONIQUE] Fleshgod Apocalypse – Opera (coup de coeur)

Sixième album des maestros du Death Metal lyrique – FleshGod Apocalypse – « Opera » n’est pas seulement un hommage à cet art né à Florence, en Italie, mais aussi un opus thérapeutique pour son chanteur, Francesco Paoli, alors en très longue convalescence après un grave accident d’alpinisme. Nous pensions par ailleurs, après le départ de Paolo Rossi et l’immense succès de la dernière galette du groupe, « Veleno » (2019) que ces derniers ne produiraient plus rien de significatif. On se trompait lourdement.

Se jouant des frontières des genres – musicaux ou non – Fleshgod Apocalypse se permet des tempos différents, des sonorités différentes, des atmosphères différentes, allant bien au-delà du Death Metal : loin d’être un album linéaire et indigeste – que peut apporter l’orchestration à outrance (n’est-ce pas Nightwish ?), chacun des éléments est dosé avec sagesse et permet d’équilibre le tout pour livrer à la fois un ensemble robuste, puissant, mais aussi dramatique et grandiloquent, à l’image de nos italiens. On ressent même une immense dose d’épisme dans chacun des morceaux d’ « Opera », ce qui ne s’entendait pas autant sur les précédents opus du groupe.

Les morceaux alternent donc entre des moments plus calmes et des chevauchées entraînantes. Une basse, jouée par Francesco Paoli (qui a repris le flambeau depuis le départ de son collègue) est complètement mise à nu sur « Pendulum », donnant un air doom totalement inattendu à la chanson. La divine Veronica Bordacchini, désormais complètement intégrée et de plus en plus impliquée dans Fleshgod Apocalypse, royale avec sa voix de soprano sur « Ode To Art » qui vire plus rock sans problème dès le morceau suivant « I Can Never Die ». Mais ce sont surtout des textes forts (« Matricide 8.21 » et « Morphine Walz » en tête) qui vont, avec la puissance de l’orchestration, complètement vous transcender (on vous met au défi de ne pas vous lever sur « Morphine Walz » pour tout détruire autour de vous d’ailleurs). « Per Aspera Ad Astra » est une pépite qu’on aime d’amour et de violence !

On a donc ici, alors qu’on pensait que le groupe avait atteint son apogée, un album exceptionnel : Fleshgod Apocalypse nous prouve qu’ils en ont encore dans le bide en nous livrant quelque chose d’épique et de majestueux, un poil trop grandiloquent certes, mais on s’y attendait de la part des italiens. Une belle pépite qui nous aidera à passer le cap de la rentrée. L’album de cette fin d’été.

9,5/10

Fleshgod Apocalypse : Nouveau line-up, la version acoustique de « The Day We’ll Be Gone » dévoilée !

Les Fleshgod Apocalypse viennent d’annoncer l’intégration à plein temps dans le groupe de Veronica Bordacchini (chant), Fabio Bartoletti (guitares) et Eugene Ryabchenko (batterie). On les avait vu lors du dernier concert des italiens, diffusé dans le monde en streaming.

De plus, la version acoustique de « The Day We’ll Be Gone » a été publiée et se découvre ci-dessous :

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[EDITO] 2019 : Et si on faisait le bilan ?

2019 aura été une année assez agitée au niveau de notre genre de musique favori ! Nouvelles super-formations, retours pour le moins inespérés, petites merveilles sorties du néant, des petits groupes français au top… On se fait un topo ?

Il y aura eu moultes de grands groupes qui auront décidé que 2019 serait l’année de leur retour sur le devant de la scène ! A commencer (et très franchement, on ne les attendait plus) par les Tool ! Après avoir réactivé le projet A Perfect Circle en 2018, ce bon vieux Maynard James Keenan a sorti cet été «Fear Inoculum» qui fera les beaux jours de tout fan du groupe (voir même du bonhomme).

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Côté teuton de la force, Rammstein reviendra mais décevra au printemps avec un album éponyme certes réussi, mais qui ne réussira pas à sortir des sentiers battus. L’autre projet de son chanteur, «Lindemann» , et son deuxième album «F&M» surprendra beaucoup plus les critiques comme les fans, déjà par sa production impeccable, et par le sérieux de cet opus – Till Lindemann revenant au tout allemand et développant un univers «poétique» particulier propre, qui ne convient pas voire plus à son grand frère.

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Autre retour passé plus inaperçu, celui des Life Of Agony, avec un «Sound Of Scars» qui rappellera les années 1990 aux plus nostalgiques d’entre vous ! Enfin, dans la catégorie de ceux qu’on n’attendait pas du tout, The Old Dead Tree, qui revient faire un tour avant de s’en aller pour de bon : leur EP «The End» est une parfaite conclusion à cette aventure. Une bien belle manière de se retirer.

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Et d’ailleurs, dans les groupes français, cette année, beaucoup ont pu se distinguer ! A commencer par les Herrschaft qui, six ans après leur dernier disque, reviennent avec « Le Festin Du Lion » en développant un tout nouveau concept, celui de Satan et de son assistant. On parie qu’ils feront beaucoup parler d’eux ! Les Asylum Pyre ont aussi fait forte impression avec leur nouveau parf… pardon leur nouvel album «N°5», le premier avec leur nouvelle chanteuse Ombeline Dupray! On aura également une pensée tendre et particulière pour StuBorA dont le dernier album, «Horizon Noir», aura su faire mouche auprès de notre équipe.

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2019 aura également été l’année de la consécration pour plusieurs groupes, dont deux en particulier : les immanquables Jinjer avec la sortie de leur EP « Micro » et de leur album, « Macro » ainsi que des tournées à guichets fermés mais aussi The Hu, formation « traditiometal » provenant tout droit de Mongolie, qui, après un carton sur notre bon ami Youtube, a vu sa carrière décoller de manière tout à fait spectaculaire.

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Enfin, tout ce discours est bien beau, mais quels sont les albums qui, selon nous, sont à retenir ? Voici, de manière purement subjective, les galettes qui auront été les plus savoureuses, les plus belles à découvrir, ou celles qui auront su nous interpeller; bref, celles qui auront fait, pour nous, notre année 2019 !

«True North» – Borknagar (notre chronique à découvrir ici)

Si les précurseurs du pagan metal se font assez rares sur la scène internationale, chacun de leur nouvel album est toujours autant remarqué. «True North», dernier né des norvégiens ne fait pas exception à la règle : un opus toujours aussi aérien, mais bien plus sombre et complexe que ses prédécesseurs. Il ne vous laissera pas indifférent.

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«Spiritual Instinct» – Alcest (notre chronique à découvrir ici)

Ce nouvel album du groupe français mêle avec brio noirceur et sublime, rappelant au passage ses origines black metal. «Spiritual Instinct» se veut plus brut de décoffrage, pour notre plus grand bonheur !

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«Le Grand Voyage» – Klone (notre chronique à découvrir ici)

Le groupe originaire de Poitiers nous livre avec «Le Grand Voyage» l’une de ses plus belles oeuvres, entre influences jazzy et progressives, invitant les auditeurs que nous sommes à quitter, l’espace d’un instant, l’espace terrestre. Un indispensable de 2019 !

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«We Are Not Your Kind» – Slipknot (Notre chronique à découvrir ici)

Retour gagnant pour le combo américain de DesMoines qui signe avec «We Are Not Your Kind» un opus à la fois rageur, sombre et entêtant qui saura autant ravir les fans de la première heure que les nouveaux venus !

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«Veleno» – Fleshgod Apocalypse (Notre chronique à découvrir ici)

Les italiens continuent leurs ascensions fulgurantes avec un «Veleno» maîtrisé de bout en bout. Une alliance surprenante entre une violence d’une puissance colossale et un piano/clavecin (fabuleux Francesco Ferrini ) d’inspiration classique.

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«The Heretics» – Rotting Christ (Notre chronique à découvrir ici)

Opus malheureusement passé inaperçu car dans les premières sorties de l’année. «The Heretics» est un album réfléchi, à la complexité affolante, qui mérite qu’on s’y attarde davantage.

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«The Sublime» – Yeruselem (Notre chronique à découvrir ici)

Le groupe d’indus post-metal, véritable échappée issue des Blut Aus Nord, est parvenu à créer un album original, planant, différent. Le véritable coup de coeur de cette année !

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«A Dawn To Fear» – Cult Of Luna

Six ans après la sortie de son dernier album studio officiel, «Vertikal», Cult Of Luna prend le pari avec «A Dawn To Fear» de proposer une musique plus spontanée et organique, sans pour autant laisser complètement de côté sa facette cérébrale qui fascine tant. Résultat ? Les scandinaves nous offre ici leur meilleur rejeton à ce jour. A écouter.

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«The Valley» – Whitechapel (Notre chronique à découvrir ici)

«The Valley» aura fait face à de nombreuses critiques de la part des fans les plus puristes de Whitechapel. Mais par sa prise de risque (car s’éloignant de plus en plus du deathcore), sa richesse (aucun morceau ne ressemble à un autre) et sa sincérité, cet opus ne peut que vous toucher, voir juste vous interpeller. Un album à découvrir !

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«Something Wicked Marches In» – Vltimas

Premier jet de ce nouveau supergroupe, «Something Wicked Marches In» vous ravira par son atmosphère lugubre teintée de complaintes puissantes via le chant de David Vincent (ex-Morbid Angel). Une excellente production pour une formation à suivre de plus près.

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[CHRONIQUE] Fleshgod Apocalypse – Veleno (Coup de coeur)

Il n’y a pas plus particulier que Fleshgod Apocalypse : groupe de black metal (mais pas que, oh non!) originaire d’Italie, ils se distinguent depuis plusieurs années par des opus originaux, à la patte bien définie mais sans cesse renouvelée, prenant au passage le succès qu’il mérite même si, à mon sens, ils n’ont pas du tout assez de reconnaissance. Avec la sortie de « Veleno », leur nouvelle galette, la formation vient de nous enfoncer le clou en plein coeur, et il n’est pas prêt d’en partir. Entrez dans la danse … macabre !

Quand la violence touche la beauté, on atteint véritablement le sublime. Les choeurs et chants d’opéra viennent côtoyer la voix de Paolo Rossi. Le piano, envoûtant, de Francesco Ferrini (qui est devenu le véritable atout de Fleshgod Apocalypse depuis son arrivée en 2010 avec ses envolées lyriques et ses arrangements musicaux dignes des plus grands) vient marquer ses notes au fer rouge dans votre crâne. La guitare de Francesco Paoli fait rugir sa rage tout en, parfois, nous offrant des riffs dignes de Pink Floyd (oui, de Pink Floyd !). L’orchestration est à tomber par terre et est bien dosée par rapport aux instruments électrique !

Le tout nous plonge dans un univers sombre et décadent, un bal funèbre durant lequel on fait éclater notre joie tout en ayant des frissons de plaisir. Les morceaux sont tous aussi complexes, aussi différents les uns que les autres, et on se met, frénétiquement, à réécouter encore et encore « Veleno » pour en découvrir les moindres détails !

On vous le dit, cet album vous foutera les poils et on vous promet même des yeux humides !!

« Veleno » est un album puissant et ennivrant, envoûtant et rageur, en un mot sublime. Il ne plaira, certes, pas à tout le monde …. mais ce poison (puisque c’est la traduction littérale du titre) aura touché nos coeurs et nos entrailles. Un énorme must-have, en pôle position pour être le meilleur album de cette année. Et il sera difficile à détrôner….

Cette claque !

10/10

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