Quitte à s’attirer les foudres de leurs fans, les Whitechapel ont sorti ce week-end un nouvel album très personnel, « The Valley », inspirée de l’enfance chaotique de Phil Bozeman, chanteur de la formation. Un ensemble chaotique qui divisera autant qu’il enthousiasmera. Le guitariste du groupe, Alex Wade, nous en parle un peu plus longuement.
Metal-Actus : Le sujet de « The Valley » est bien particulier, puisqu’il évoque à plusieurs reprises l’enfance de Phil Bozeman. Qu’Est-ce qui vous a amené à choisir ce sujet difficile ?
Alex Wade (guitare) : Ce n’était absolument pas prévu à la base, qu’on fasse un concept-album. D’ailleurs, on a procédé comme d’habitude, à savoir qu’on a composé les morceaux avant de mettre des paroles dessus. On ne s’attendait pas à voir Phil venir avec des textes vraiment très personnels !
Peux-tu dire que vous êtes fiers de cet album ?
Oh que oui ! Il est très personnel pour nous et en particulier pour Phil, et avec son histoire, on a l’impression d’avoir, en quelque sorte, une valeur ajoutée. Il fait passer un message percutant. C’est une dynamique toute nouvelle pour nous !
« The Valley » contient le plus de voix claires. Comment êtes vous arrivés à ce choix ?
Cela s’est fait le plus naturellement du monde : on ne voulait, dès le départ, pas limiter notre musique sur un seul genre de musique, voire un seul genre de chant. Je dirais que c’est une progression naturelle qui suit l’évolution de Whitechapel.
« Third Depth » est très semblable à certains titre de Tool. Le groupe est-il une source d’inspiration pour vous ?
C’est flatteur ! Nous avons tous grandi en écoutant Tool, en se rêvant aussi grands qu’eux un jour ! Mais oui, ce morceau, avec son riff de guitare, la manière dont Phil chante, instaure une atmosphère qui plaira aux fans du groupe. Il a donc son petit charme toolien (rires).
Tu l’as dit toi-même, « The Valley » est un concept-album…. Pourquoi alors avoir choisi de révéler « Brimstone » en tant que premier single ?
Nous ne voulions pas tout donner d’un seul coup aux fans ! Nous avons annoncé la sortie de « The Valley » il y a six mois et « Brimstone » est sorti il y a trois mois environ. Ce titre est pour nous celui qui représente le mieux l’album : très heavy, à la manière de nos vieux morceaux. « Brimstone » est donc la transition parfaite entre les deux ères de Whitechapel.
Que peux-tu nous dire sur « Hickory Creek » ?
C’est une chanson triste, sauvage, qui sonne assez européenne. Elle véhicule toutes sortes d’émotions, dont l’espoir. On voulait, qu’en l’écoutant, on se sente comme à la maison.
Que peux-tu nous dire sur « Lovelace » ?
C’est une chanson que j’ai composé ! Nous étions en train de jammer sur la fin de l’enregistrement, et on s’est dit « tiens, ça ferait un bon morceau »! (rires) « Lovelace » a donc été ajoutée en dernier ! Nous avons eu beaucoup de mal à poser des paroles dessus, du coup, le morceau a subi plusieurs réarrangements musicaux.
Que représente cet oeil sur la pochette de votre album ?
Il s’agit du regard que Phil, enfant, posait sur sa mère. Il a vécu de nombreuses choses, certaines assez traumatisantes. Elles ponctuent tout notre album.
Depuis la sortie de votre précédent album « Mark Of The Blade », en 2016, beaucoup vous critiquent en disant que vous êtes devenus trop « doux ». Vous avez un mot à leur adresser ?
Un artiste devra forcément s’éloigner de ce qui a fait son succès en premier lieu. C’est une question d’évolution. Nous aimons et nous croyons en nos fans qui nous suivent et nous soutiennent depuis le début de Whitechapel. Nous n’avons que faire des critiques, tant que nous aimons ce que nous faisons.
Un dernier mot ?
N’hésitez pas à jeter une oreille à notre nouvel album ! J’espère qu’il vous plaira. Et à bientôt en concert !