Virgil est un nom sur toutes les lèvres depuis quelques temps : malgré la toute relative jeunesse du groupe, ils sont devenus en l’espace de quelques années, une pièce maîtresse de l’échiquier du Black Metal français. Leur nouvel album, « Acheron », ne vient que renforcer ce statut. Julien, guitariste de la formation, a pu nous en toucher quelques mots.
Metal-Actus : Quelles sont pour l’instant les retombées sur votre nouvel album « Acheron » ?
Julien Bacchero (guitares) : Les premières chroniques commencent à tomber, et elles sont plus que positives ! On est contents car « Acheron » nous a demandé beaucoup de travail pendant plus de deux ans.
Du coup, comment s’est passé la composition et l’enregistrement de cette galette, que je sens plus mature mais surtout plus personnelle ?
On a commencé à bosser avant le Covid mais on n’avait rien encore de bien concret comme morceau, car la tournée nous prenait beaucoup de temps. Avec l’arrivée de la pandémie et l’arrêt des concerts, on a pu se concentrer sur l’album et bosser. Comme j’ai un studio à la maison, on a pu faire nos enregistrements rapidement, c’est d’ailleurs le premier album qu’on boucle aussi vite (rires). Quand on a pu se revoir enfin physiquement, on a remis certaines choses en place, mais tout le travail en amont était déjà fait ! Et c’est effectivement un album plus personnel, Marius s’y est bien plus livré qu’auparavant.
Pourquoi ce titre, « Acheron » ?
C’est le nom du fleuve qui traverse les Enfers dans la mythologie grecque. Le nom de notre groupe, Virgil ou Virgile en français, est une référence directe à cet homme qui fait traverser les enfers à Dante. Il y a donc tout un rapport à la matière, à notre émotion la plus primaire. La notion de voyage est intéressante – sans pour autant que cela ne devienne un album conceptuel – et est même plus importante que l’arrivée, qui se fait assez vite.
Peux-tu me parler de ce beau choeur qui s’entend surtout très distinctement sur le premier titre de l’album ?
Il est présent sur chacun des morceaux, même s’il s’entend plus sur notre ouverture. Il fait le lien avec notre premier album. Notre choeur est « fait maison » par les gens de notre entourage : ces derniers font partie de notre production musicale. Ce sont nos moyens à nous, tout reste en famille !
Pourquoi avoir choisi « Eternity » en tant que single ?
C’est un texte qui nous parlait beaucoup : il parle du temps qui s’écoule et de quand on commence à vieillir. Il est l’une des premières chansons qu’on a composé pour « Acheron ». On a eu la tentation de ne pas le garder – on s’est retrouvé avec beaucoup de morceaux et on a du faire le tri. Mais c’est notre titre avec les plus de couleurs, où il y a un peu de tout et cela représente parfaitement l’album.
Que peux -tu me dire sur « Cocyte » ?
C’est un titre qui n’est pas logique : il està la fois plus différent mais aussi plus semblable à notre premier opus studio. La première moitié est un truc lent qui est différent, qui change de ce qui’on fait d’habitude, avant que le morceau ne revienne sur une base qu’on connaît plus de nous. C’est magique pour nou ce morceau car on ne l’a que très peu retravaillé. Il possède ce côté primal, très brut de pomme (rires).
Que peux-tu me dire sur « Nil » ?
C’est un de mes morceaux préférés, car il a un côté très très black (rires). C’est une reprise très sombre. On l’a hésité d’ailleurs à la sortir en single. Et on a hâte de faire découvrir ce morceau, qui plaira, je pense, à nos fans les plus radicaux.
Est-ce qu’on peut s’attendre à une annonce de concert bientôt ?
Non car on n’a pas prévu de date avant l’année prochaine. Il y a bien sûr cette mini-release qu »on a organisé à la Brat Cave, un endroit où on a été toujours très bien accueilli. Au niveau de nos shows, on a changé les tenues, on a transformé la set-list, et on vous réserve, bien sûr, quelques surprises !
Un dernier mot ?
Un grand merci pour le soutien, aux médias, à Romain de l’agence Singularité, à notre label et à notre petite équipe autour de Virgil !