Si le collectif d’artistes qu’il était à l’origine ne devait pas passer la pandémie, les Dropdead Chaos ont fait la surprise d’annoncer un premier album, les propulsant directement au rang de groupe, voire de « Supergroupe » diront certains. En résulte « Underneath The Sound », véritable uppercut à la fois dans vos tripes et dans vos cages à miel, renouveau du Neo-Metal qui plaira à la fois aux vieilles générations comme aux nouvelles. Déhà, l’un des deux frontman de ce groupe, a accepté de nous en dire plus sur la galette, mais aussi sur l’histoire de sa nouvelle famille !
Chronique « Underneath The Sound » ici
Merci à Romain Richez pour l’interview
Metal-Actus : Tout d’abord, comment vas-tu et comment va Dropdead Chaos ?
Déhà (chant/claviers) : ça va, comme tu peux le voir (NDLR : il écarte les bras), je suis dans mon studio, dans mon élément, et je travaille, comme d’habitude en fait (rires). Concernant Dropdead Chaos, tout va bien aussi, notre album reçoit énormément de retombées positives dans les médias, mais aussi auprès du public : on se rend compte que notre musique touche tellement de gens ! On ne s’y attendait pas.
De base, Dropdead Chaos est un collectif de musiciens qui ne se connaissait pas auparavant (riresà) et qui se sont réunis pour faire un titre durant la pandémie de Covid-19, en soutien au personnel hospitalier. Comment s’est pris la décision de rester ensemble et de faire évoluer tout ça en groupe ?
Comme tu le disais, on formait au départ un collectif d’artistes pour récolter de l’argent en faveur de la Fondation des Hôpitaux de France, pour les soutenir durant le plus gros de la crise du Covid-19. Cause qui nous tenait particulièrement à coeur d’autant que Nils (NDLR : Courbaron – guitariste du groupe) étant infirmier, il était – et est même toujours – en première ligne. Il nous a raconté de ces trucs… Enfin bref, on a fait le morceau, et en répétant, on s’est rendus compte que ça marchait bien, qu’il se passait un putain de truc entre nous ! (rires). Donc on a fait un deuxième morceau – cette fois pour les salles qui fermaient. On a vite embrayé sur un troisième titre, « Humans » donc. Et c’est là qu’on s’est tous regardé, et qu’on s’est dit « Bon, on fait quelque chose ? » (rires). Et c’est comme ça qu’on a lancé la machine. Le pire, c’est que quand on a commencé, on a tous dit « On ne va pas créer de groupe, c’est mort ! » (rires).
D’où vient ce nom, « Dropdead Chaos » ?
Il est directement inspiré du Covid-19 : « Dropdead » signifie littéralement « à mourir », mais avec une connotation positive, et non péjorative. A cela s’ajoute ce doux « Chaos » pour renforcer ce côté lumineux. C’est tout simplement un paradoxe qui souligne pourquoi on est là, pour aider des causes.
Tu bosses niveau paroles et chant avec Renato Di Folco (Trepalium, Flayed …). Comment ça se passe, ce boulot en binôme ?
On se contacte régulièrement et on se voit le plus souvent possible. Au niveau de l’élaboration de nos paroles, on apporte chacun nos idées qu’on met en commun. Parfois je viens avec des paroles et Renato va avoir direct la ligne de chant – et il est particulièrement doué pour ça – ou inversement, je vais avoir un rap d’emblée avec ses mots. On s’entraide, on se complète, et ce travail en binôme, comme tu dis, tu le ressens d’autant plus sur scène : Renato, c’est devenu un frangin ! Et ça fait du bien d’évoluer sur scène sachant que, quoi qu’il arrive, on a un back up mutuel. Lors de notre première résidence, on était impressionné par ce qu’on pouvait sortir, par notre alchimie…En sachant, qu’en plus, on n’avait jamais répété avant ! Lui et moi, mais aussi les autres et moi, on est devenus des frangins musicaux et extra-musicaux. J’ai trouvé une nouvelle famille ! Et j’estime avoir une sacrée chance !
Pourquoi avoir choisi de faire, presque, un album de Neo-metal ?
On avait envie de faire la musique qu’on a toujours eu envie de faire, et pour nous, qui avions grandi avec le Neo, ce fut une évidence…. Bon sauf pour Nils, je te l’accorde ! (rires) Mais on n’a aucun égo et chacun peut bien évidemment apporter sa touche, quelque chose qu’il a envie de faire … Tout comme rester passif ! L’inclusion du rap, par exemple, a été très bien accueilli par tout le monde. Du moment que tu respectes l’idendité sonore et visuelle du groupe, tu as presque carte blanche (rires).
Que peux-tu me dire sur le morceau titre , « Underneath The Sound », surtout ces « Hey Ho » qui t’interpellent d’emblée ?
J’ai une petite anecdote à ce sujet : c’est en fait quand Renato a reçu son nouveau micro et qu’il a voulu le tester, qu’il nous a sorti ces « Hey Ho » ! On a tous été interpellé d’emblée et notre producteur et manager HK (NDLR : du Vamacara Studio) a commencé à l’enregister et à faire des arrangements derrière. Et on a très vite trouvé les parties de guitares, avant de tout construire autour ! Niveau paroles, c’est moi qui les ait écrites pour Renato ! C’est un artiste qui se rend compte de l’amour puissant que lui porte le public, « je n’ai jamais trouvé d’autre amour que celui donné par des étrangers que je ne connais pas » pour reprendre les paroles. Et ce morceau est une introduction parfaite à nos concerts ! Et pour la petite histoire, sur « Rainman », c’est l’inverse qui s’est produit, à savoir que Renato a écrit une chanson pour moi. Ce n’était pas facile de s’approprier ses mots dans un premier temps, car c’est la vision qu’il a de moi, mais elle renvoie une image tellement géniale ! Comme tout l’album, elle compte un message d’espoir : quand la dépression te touche, tu vas bien sûr t’en sortir, même si tu vas sacrément en chier d’abord (rires). Mais bien sûr tout le monde peut y trouver sa propre interprétation !
Que peux-tu me dire sur le très ténébreux « One Last Encore » ?
Avec ce refrain qui ne fait que te rester en tête ? (rires) C’est encore un coup de HK, notre homme de l’ombre mais aussi un membre à part entière de notre bande ! Il a sorti un arpège de seulement trois notes – autour du quel on a tissé des lignes mélodiques plus puissantes encore. Côté paroles, même si évidemment tout le monde peut avoir sa propre interprétation, elle porte sur un artiste – encore (rires) qui veut tirer sa révérence. Elle est violente cette chanson, et inspire à la catharsis. Mais le dernier refrain apporte de l’espoir – on y a modifié deux petits mots par rapport deux autres.
Quelle est l’histoire de votre cover ? Parce qu’en la regardant, on ne se douterait pas qu’un groupe de neo-metal moderne se cacherait derrière ! (rires)
On a pris la photo sur le tournage du clip de « One Last Encore », donc l’artwork a été inspiré par la vidéo, et non l’inverse. J’aime bien les lanternes, au nombre de sept, comme nous ! Et puis il faut savoir que la véritable signification de mon prénom, Olmo, est … « arbre » ! On a tous eu une révélation en regardant la photo et c’est HK qui l’a reprise, en ajoutant une lumière au milieu pour représenter un arbre de vie. On a juste eu un bon feeling à ce moment là !
J’ai entendu dire qu’un deuxième opus était en préparation ?
Je ne vais rien t’en dire pour l’instant (petit sourire). On veut se concentrer sur le présent ! L’important pour nous maintenant est de pouvoir défendre cet album sur scène ! Et puis vous verrez, l’ambiance est totelement différente en live ! On a le sourire non stop, on vit véritablement notre musique.
Un dernier mot ?
Venez-nous voir en concert !