[CHRONIQUE]Avatar – Hunter Gatherer

Après la grosse parenthèse «Avatar Country», les Avatar repartent vers un son plus originel et terre à terre avec «Hunter Gatherer», leur nouvel album sorti cet été. Une façon de marquer la fin d’une ère pour le groupe suédois et mettre un terme à un concept qui aura assez duré.

Les musiciens ont choisi de revenir à un son plus lourd, plus sombre, et plus incisif, telle la lame d’un chirurgien cardiaque. Une violence et une rage qui sont perceptibles sur des morceaux tels que «Silence In The Age Of Apes» ou encore «God Of Sick Dreams».

Le chant de Johannes Eckerström se fait plus âpre, plus puissant, comme pour exprimer une colère profonde trop longtemps étouffée. Jonas « Kungen » Jarlsby et Tim Öhrström se font plaisir à la guitare, et leurs solos n’ont rien à envier aux plus grands groupes du monde comme par exemple Kreator.

Cependant, «Hunter Gatherer» se veut plus fédérateur qu’il n’y paraît, avec des véritables hymnes comme «Colossus» (qui revêt un petit aspect doomesque dans son rythme tout à fait comestible) ou «Scream Until You Wake». «A Secret Door» et «Gun» se veulent plus accessibles, mais si la première est aussi linéaire que notre ennui, la seconde est plus sympathique, malgré une certaine naïveté qui transpire des paroles.

«Child» est une petite fantaisie, construite comme une petite comptine macabre, qui apporte un vent de fraîcheur à un album un peu fourre-tout, mais produit avec passion.

Si «Avatar Country» avait une ligne musicale directrice, «Hunter Gatherer» revient à une musique plus sombre, s’amusant à briser les codes et à faire tomber les barrières entre plusieurs genres. S’il a quelques faiblesses, l’album est puissant, divertissant et – plus important – sincère.

9/10

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