Voilà maintenant une bonne quinzaine d’années qu’existe The Last Embrace, groupe français de progressif. Une longévité assez hallucinante quand on voit la pauvre popularité de ce genre de musique dans notre pays, loin des tenanciers du genre, Angel. Troisième album du combo, « The Winding Path » contribue à mettre ses lettres de noblesse au prog français, encore trop méconnu.
Si « Essentia », leur album acoustique, a eu le succès qu’il méritait, les membres de The Last Embrace n’ont pas oublié pas leurs racines progressives plus électriques : « The Winding Path » est une invitation à la promenade, au bord d’un chemin, certes sinueux, mais bourré de surprises.
Chacun des morceaux met bien en valeur la voix de Sandy, qui se montre très à l’aise sur les registres joués par les autres gars de son groupe : ambiance feutrée, un peu plus jazzy, plus en voix, plus rock, tout dépend du chemin que The Last Embrace nous fait suivre. Mais la musique n’est pas en reste, rappelant tour à tour un Anathema à son apogée, un vieux Porcupine Tree, le tout sur une ambiance qui n’est pas sans rappeler les plus grands titres de Pink Floyd.
On a deux duos à l’oeuvre ici : d’abord, celui formé par Pierre-Henri (claviers) et Olivier (guitare) qui apportent toute la mélodie, toute l’harmonie aux morceaux. On a ensuite le duo basse/batterie, formé respectivement par Anthony et Chris, se chargent de donner un rythme doux, funky, jazzy, cela dépend des morceaux. Enfin, Sandy y pose sa voix. Cette combinaison fonctionne parfaitement, car elle apporte de la cohérence à la musique de TLE. On y ressent aussi une certaine sérénité, peut-être du au fait que les membres du groupes s’entendent très bien.
Bref, The Last Embrace nous emmène dans leur monde poétique, planant et merveilleux. Très bel objet
8,5/10