Présent sur la scène française depuis 2009, AcoD, originaire de Marseille, viennent pourtant de prendre leur envol : scéniquement parlant, avec leur victoire au tremplin « The Voice Of Hell », labelliquement parlant, avec leur signature chez la grosse major qu’est Sony Jive Music, et maintenant musicalement parlant avec leur nouvel album, « The Divine Triumph », sorti à la fin de cet été.
Cette galette aurait pu signer un nouveau départ pour le groupe, qui se retrouve maintenant à trois. Mais ce qui aurait pu être un frein était, selon moi, libérateur. « The Divine Triumph », premier-concept album du groupe, fruit d’une « union sacrée », le démontre en étant le Cd le plus abouti et le plus cohérent du groupe, doté d’un véritable univers et ne s’éparpillant pas dans toutes les directions (chose que je reprochais un peu au groupe). Les morceaux, très noirs et d’une violence parfois extrêmes, font remonter des abysses venus tout droit des enfers. Le groupe se permet pourtant un peu plus de digressions, parfois très aériennes (grâce aux orchestrations de Môssieur Richard Fixhead).
Beaucoup de morceaux sortent du lot : pourtant, ma préférée reste « Fleshcell », qui est une balade typiquement black metal, peut-être pas très originale certes, mais terriblement bien foutue, noire à souhaits … tout bonnement belle. Peut-être une façon de dire que malgré l’évolution amorcée, AcoD ne fait pas pour autant une rupture, ne renie pas son passé, mais en tire le meilleur afin d’avancer.
Bref ce « The Divine Triumph » est un excellent cru pour AcoD qui va au-delà même de ce qu’on pouvait attendre du groupe. Reste maintenant à confirmer cette avancée avec une prochaine galette.
9,5/10