C’est le retour tant attendu d’un géant. Dix ans après leur dernier opus, Rammstein sort un opus événement éponyme. Mais quand on est si attendu par des hordes de fans, peut-on encore surprendre et se montrer original ?
Il faut dire ce qui est, Rammstein n’hésite pas à utiliser ses bonnes vieilles recettes : des titres accrocheurs (« Radio » et « Ausländer » en tête), des paroles bien foutues (« Deutschland »). On note bien sûr quelques petites choses qui peuvent nous surprendre notamment sur le titre « Zeig Dich » (avec ce choeur en guise d’introduction, cette guitare plus death mélo qu’à l’accoutumée, et cette basse omniprésente) et ce rythme à mi-chemin entre la machine et les tambours africains sur « Ausländer ». « Puppe » avec ce chant de Till Lindemann, criant presque au désespoir, est l’une des plus réussies de l’album.
Mais l’album est inégal et certains morceaux sortent moins du lot : c’est le cas de « Diamant » et de « Was Liebe Dich », toutes deux des balades, mais qui ne se montrent pas à la hauteur de ce qu’à pu produire le groupe par le passé (on pensera forcément à « Mutter »).
Les titres nous divertit et sont conformes à nos attentes. Peut-être un peu trop selon certains ? A titre personnel j’ai trouvé, justement, que le groupe essayait avec succès plusieurs choses, et ce malgré qu’il soit l’un des groupes mondiaux à la patte la plus reconnaissable qui soit. Le groupe aura, sans le vouloir forcément, créé une impatience insatiable….
Rammstein nous livre un album carré, sans concession et montrant tout le savoir-faire des teutons. Un album plus dynamique et bien plus énergique qu’un « Liebe Ist Fur Alle Da » sans âme. A se procurer d’urgence, histoire de vous donner la patate en ces jours bien trop gris.
9/10
« Ausländer » :
« Radio » :
« Deutschland » :