Trois ans après l’excellent et très personnel «In The Passing Light Of Day», les Pain Of Salvation, toujours mené par Daniel Gildenlöw, reviennent cet été avec «Panther», onzième album du groupe, et peut-être le plus versatile de tous.
«Panther» fait, en effet, place à une certaine modernité avec un son plus épuré, voire même par moment plus froid. Le premier titre de l’album, «Accelerator» prend limite des airs de techno-pop, et est souligné par des guitares surpuissantes, démontrant que Pain Of Salvation, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne fait pas du tout dans la dentelle. Le rythme saccadé, soutenu, fait penser à du Devin Townsend période «Deconstruction» (2011)
Le reste de l’album est à mi-chemin entre le progressif teinté d’émotion, caractéristique phare de Pain Of Salvation, et un trip-hop à la sauce Massive Attack («Restless Boy») voire parfois un neo-metal bien senti (le morceau-titre «Panther» qu’on jurerait tout droit sorti de «Hybrid Theory» des Linkin Park).
«Panther» démontre tout le savoir-faire des musiciens de Pain Of Salvation, qui s’amusent à faire tomber les barrières des genres : cet album va encore plus loin que le virage déjà amorcé dans «In The Passing Light Of Day», tout en gardant leur patte atmosphérique .
9/10