Né fin 2014, Molybaron a pris son temps pour sortir son premier album, éponyme, en mars 2017. Un laps de temps qui peut surprendre. Mais cela n’entâche pas la qualité de l’album, étonnamment bon pour un premier jet !
Il faut dire que rien ne sonne comme Molybaron : à commencer par la voix assez particulière de Gary, leader irlandais d’un groupe à majorité français; une tessiture vocale originale, enrouée, grave et envoûtante. Elle fait, par moment, penser à celle de Daniel Gildenlöw (Pain Of Salvation). « Moly », le morceau phare de l’album, nous permet de constater toute l’étendue de son timbre vocal.
Les morceaux, musicalement, sont complexes et bien pensés : on notera les guitares de Gary et de Steven, au jeu à la fois puissant, brutal mais aussi mélodique.
Le groupe n’a rien à envier à toutes ces formations émergentes du rock progressif : pire encore, le groupe arrive avec une véritable identité sonore et visuelle, un fait rare pour un premier album. On retiendra « Let’s Die Together » emprunt d’une grande violence du côté des guitares et des paroles, prenantes, de Gary, et la douceur de « Mother », sublime titre acoustique qui clôt l’album. Des chansons qui représentent parfaitement les différentes facettes que peut avoir cet album.
Un petit titre se détache du lot : si « Dance (Addicted To The Disco) » est sombre, elle aussi, son ton musical tout droit sorti du film « Saturday Night Fever » en fait un morceau plus fun à écouter. Et qui dénote du reste de l’album.
On a donc affaire à un rock-metal progressif d’excellente qualité, avec une production aux petits oignons. Molybaron a frappé très fort avec cet album. On ne peut que vous inviter à vous le procurer de toute urgence !
9,5/10