Fers de lance de la scène metal française, les Loudblast n’ont plus rien à prouver à qui que ce soit, n’en déplaise à leurs détracteurs (heureusement peu nombreux). Six ans après leur dernier album studio, le groupe revient enfin avec un nouvel album qui fait plaisir aux cages à miel, «Manifesto».
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut souligner le superbe travail de mix et de mastering effectué par le Vamacara Studio. «Manifesto» est un des albums les plus agréables que j’ai pu écouter en terme de qualité de son ! Une production qui n’a rien à envier à certains mastodontes américains !
«Manifesto», contrairement à son obscur et noir prédécesseur «Burial Ground» (2014), laisse entrevoir quelques éclaircies, qui rend leur monde un peu moins sombre (notamment sur «Invoking To Justify» et son introduction particulièrement aérienne). Rassurez-vous, cela ne veut pas dire que la violence va baisser d’un cran ! Car cet opus fait place, durant 42 minutes, à une fureur dévastatrice !
Les guitares de Stéphane Buriez et de Jérôme Point-Canovas enchaînent les riffs extrêmes et les solos incisifs (quelle puissance d’ailleurs sur «Solace In Hell» !). La voix de Buriez est impeccable et implacable, ne nous laissant aucun moment de répit ! Le tout est parfaitement bien structuré par le duo Kévin Foley (qui s’est improvisé batteur de session sur cette galette)/Frédéric Leclercq !
«Preaching Spiritual Infirmity» est l’un des meilleurs morceaux de cet opus, qui trouve le juste équilibre entre le black et le doom metal (en y ajoutant un zeste de death). «Festering Pyre» est extrêmement varié et vous secouera les tiffs dans le bon sens.
Bref, c’est un retour gagnant pour Loudblast qui prouve avec «Manifesto» qu’ils savent se réinventer, évoluer, tout en gardant cette agressivité qui fait leur petit charme ! Une galette variée, d’une violence dont on se délecte avec un plaisir immense.
9,5/10