Seulement une petite année s’est écoulée depuis la sortie de « The Burden Of Restlessness », dernier album du groupe de new-yorkais King Buffalo, et déjà paraît le nouveau volet de sa trilogie pandémique, « Regenerator ». Et si le précédent opus installait déjà les bases d’un voyage dimensionnel unique, l’univers ne vient que se renforcer ici.
Le groupe aura notamment parié sur son morceau-titre, long de 9 minutes et 37 secondes, et moins accrocheur, pour débuter son merveilleux voyage. Déstabilisant au premier abord (notamment par ce son de synthé assez hypnotisant), mais la complexité et la versatilité du morceau feront qu’il passera très, voir trop rapidement ! Un morceau dynamique et fort par la puissance du chant de Sean McVay et un superbe et alambiqué solo de guitare !
Les trois morceaux suivants, « Mercury », « Hours » et « Regenerator » se montreront plus classiques pour le groupe, mais en déployant un aspect groovy extrêmement ravageur. Après une petite transition piano-voix, l’album enchaîne sur « Mammoth », avec un petit côté blues qui ne manquera pas de surprendre ! Si « Avalon » et « Firmament » sont en deçà du reste de l’album, ce dernier réussit tout de même à parfaitement conclure avec une violence incisive jouissive.
C’est avec à la fois de la constance et de l’originalité que les King Buffalo parviennent à nous envoûter, avec un univers fouillé et une musique complexe. Et le groupe s’impose, une nouvelle, comme l’étoile la plus scintillante du rock progressif actuel.
9,75/10