Après un gros passage à vide, qui a vu le départ de deux membres du groupe, Evergrey revient en force avec « Hymns For The Broken ». Inspiré par les événements traversé par la formation et ceux vécus personellement par le chanteur Tom S. Englund, on tient s’en doute l’album le plus fort, le plus complexe voir même le plus abouti d’Evergrey.

Il y a de ces albums qui vous redonnent foi en ce que vous faîtes, alors que vous pensez avoir tout entendu, tout vu : cet album, c’est celui d’Evergrey, qui sort ce lundi dans nos vertes contrées.

L’album de la rédemption, l’album du purgatoire, voilà comment on m’a décrit ce nouvel album d’Evergrey, qui a failli ne jamais voir le jour : au vu des événements traversé par la formation, l’album se fait plus lourd, plus complexe. Les riffs sont à la fois très progressifs, très grandiloquent. Si le son d’Evergrey est facilement reconnaissable, si beaucoup catégorisent le groupe comme étant de « power », cet album les induit en erreur : aucune chanson ne se ressemblent, aucune chanson ne reste très longtemps en tête. A chaque écoute, on a le plaisir de découvrir un riff qu’on n’avait pas saisi, réécouter une mélodie dont on avait oublié les détails, saisir une partie du chant d’Englund, …

Mais ce sont surtout les paroles qui vous toucheront : en plus des événements traversés par son groupe, Englund a lui-même traversé des épreuves personnelles. Cela se ressent dans sa musique qui devient plus profonde, plus personnelle. C’est un bout de sa vie que nous partage aujourd’hui Englund, qui s’est servi de cet album comme d’un exutoire.

Il invite également ses fans qui se trouveraient dans la même situation à se révolter : par l’artwork déjà de l’album, d’inspiration clairement ex-URSS, puis par des morceaux tels que « Barricades », … Evergrey intime à ses fans de ne pas se laisser faire par une situation trop pesante, avec élégance sans tomber dans le militantisme.

Cet « Hymns For The Broken » reste excellent par ses mélodies puissantes, sa guitare progressive (loué soit le retour d’Henrik Danhage!), une voix surpuissante qui vient nous secouer les entrailles : mais il s’agit là de l’album le plus abouti d’Evergrey, parlant de la rédemption d’un être brisé. Un album conceptuel, nous contant une histoire à laquelle beaucoup d’entre nous pourront tout à fait s’identifier.

Des hymnes puissants, une production impeccable en plus d’un packaging envoûtant, le nouvel album d’Evergrey a tout pour plaire, et arrivera à avoir jusqu’aux plus réticents d’entre vous. Album coup de coeur du mois. En un seul mot : GRANDIOSE. Foncez dessus!

9,5/10