C’est une renaissance à laquelle on ne s’attendait pas ! Après une mise en bouche avec l’EP «My Dark Symphony» (paru en 2018), les norvégiens de Conception sont revenus ce printemps avec cette fois un album studio – le premier depuis 1997 – intitulé «State Of Deception».
Dès les premières notes de «Of Raven & Pigs», le morceau suivant l’introduction assez Kamelot-ienne (13 ans en tant que chanteur du groupe laisse forcément des traces, n’est-ce pas Roy ?), les fans du groupe reconnaîtront tout de suite leur son, qui ne semble avoir que peu évolué depuis les années 1990. Un son rétro, à mi-chemin entre du vieux Soundgarden et Pink Floyd, qui donne une saveur particulière et addictive à cet opus.
Si on trouvait «My Dark Symphony» plus noir, plus sombre et plus complexe que ce à quoi nous avait habitué le groupe, cet album reste très facile d’accès, avec des riffs entêtants, des refrains entraînants et un côté plus solaire qui vous donnera la pêche pour le restant de la journée.
L’ensemble n’en demeure pas moins bien produit, bien pensé. Mention spéciale au batteur du groupe Arve Heimdal dont la frappe est à la fois puissante, précise et aérienne et surtout à Roy Khan (chant) qui laisse libre court à toute sa puissance vocale, et change du registre linéaire auquel il nous avait habitué avec son ancien groupe, Kamelot.
Energique et joyeux, «State Of Deception» est le contraire de «My Dark Symphony» tout en faisant partie de l’identité musicale de Conception : ce sont les deux faces d’une même médaille, l’une représentant le passé, l’autre l’avenir. Une manière de dire aux fans et au monde que le groupe est de retour, prêt à en découdre. Cet album est une petite pépite d’acier, qui satisfera tous les nostalgiques des années 1990.
9/10