On pensait que Ayreon en avait fini avec l’histoire des « Forevers » (cette race d’aliens qu’on a pu suivre sur quelques albums) avec la sortie de « 01011001 » en 2008. Une mise à distance avait d’ailleurs été faite par le biais de la sortie de « The Theory Of Everything » en 2013. Pourtant, le grand chef du projet, Arjen Lucassen, a choisi d’y revenir après l’interlude The Gentle Storm, en choisissant de raconter la préquel à cette histoire.
On pensait qu’Ayreon en avait fini avec la science-fiction, mais Arjen Lucassen y fait un retour avec « The Source » : prélude aux Forevers, l’album conte la destruction de leur monde et la recherche d’une terre d’accueil. On ne peut, en entendant les paroles, s’empêcher de faire le parallèle avec d’autres histoires, comme la série « Battlestar Galactica ».
Comme à son habitude, Ayreon réunit un vrai casting cinq étoiles pour son nouvel album : des têtes plus connues (James Labrie, Simone Simons) aux groupes qui ont émergé ces dernières années (Tommy Rodgers (Between The Buried And me), Zaher Zorgati (Myrath) …). En véritable sublimeur de voix, Lucassen réussi à trouver une place pour chacun d’entre eux, à quelques exceptions près. Véritable prise de risque par son chant growlé, Rodgers reste pourtant cantonné à un seul titre ce qui est fort dommage.
La musique, si elle est un peu en deça de « 01011001 » (qui avait frappé fort à l’époque par son côté plus sombre et épique), reste agréable, variée. Sur un même morceau, comme le très long « The Day That The Worlds Came Down » qui ouvre l’album, peut contenir plusieurs passages calmes, agressifs, voir même festifs. Le titre « Deathcry for A Race » est incontestablement le meilleur de tout l’album, avec l’alliance de la puissance vocale de Simone Simons et l’orientalisme de Zorgati, qui donne une force inouïe au morceau.
Les thèmes sont pour la plupart accrocheurs, ponctués de clins d’oeil aux opus précédents. Néanmoins, malgré la diversité et la complexité des morceaux, l’ensemble est beaucoup trop long.
Mais on ne peut pas s’empêcher de plonger la tête la première dans l’histoire que nous propose Ayreon. la production, soignée, y aide énormément. Ce « The Source » se déguste très bien et ravira les fans de la première heure.
9/10