[CHRONIQUE] Auri – Those We Don’t Speak Of

Après un premier opus gentiment acclamé par critiques et fans, Tuomas Holopainen, Johanna Kurkela et Troy Donockley, les trois compères à l’origine d’Auri, reviennent avec un deuxième opus, « Those We Don’t Speak Of ». Un opus aux compositions plus aériennes et progressives que son grand frère Nightwish, qui est la bienvenue.

« Those We Don’t Speak Of » est un opus qui, dans les temps actuels, fait du bien, permet de se poser et de souffler un bon coup, avec cette invitation au voyage dans les landes irlandaises.

Pourtant, cet album reste assez différent de son prédecesseur : là ou il était plus axé sur du folk accessible, on sent les Auri plus libre dans la composition, voulant véritablement se démarquer et faire quelque chose d’unique.
Si le côté celtique reste très présent (jusqu’à, parfois, devenant trop lourd et redondant à force), on notera un côté progressif et tarabiscoté qui prend place sur la première partie de l’album, rappelant des groupes tels que Pain Of Salvation. Le morceau « Light And Flood » par exemple fait place à six minutes de musique à la fois complexe et épique.

La voix douce et envoûtante de Johanna Kurkela est très bien mise en avant, étant elle-même enveloppé par les orchestrations de Holopainen, étrangement plus en retrait sur cette galette (comme pour faire taire les mauvaises langues l’accusant d’être un despote sur Nightwish). Cela donne un air presque sacré à une musique assez épique et atmosphérique.

« Those We Don’t Speak Of » est donc une surprise plaisante, qui s’éveille en créant tout un univers cinématographique original, celtique et complexe. Une prise de risque certes timide, mais qui sert une musique extrêmement bien produite qui enchantera et divertira petits et grands.

8,5/10

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