Acyl revient en 2016 avec son deuxième album, nommé « Aftermath ». Il s’agit du second arc de leur projet, qui porte cette fois sur leurs origines, l’Algérie.
Pour le fan français lambda, c’est un autre monde à découvrir, un important passé historique, des choses dont on ne parle pas dans les médias généraliste. Amine, au chant, se fait aussi conteur et professeur de ce qui est aussi son histoire, et module sa voix allègrement, passant du plus doux au plus féroce en un clin d’oeil. Des remous qui permettent de ne pas s’ennuyer une seule seconde.
On ne va pas pouvoir tout évoquer au sein de cette chronique, mais on a, notamment, un morceau sur le peuple des Numides, mais aussi sur Tin Hinan, la reine des Touaregs, leader d’une des premières sociétés matriarcales au monde. Pour ne pas perdre une miette de l’expérience que nous propose Acyl, on vous conseille d’écouter tout en lisant le livret pour se retrouver complètement immergé en Algérie.
La musique aidant tout de même un peu, on retrouve des tons arabisant voire même parfois africanisant ( un peu à la manière du dernier album de Rotting Christ « Rituals »). Tout comme le chant, la musique est recherchée, complexe, envoûtante. Tout est fait pour que l’ensemble soit le plus non-linéaire possible
On y retrouve certains instruments traditionnels algérien, qui viennent illuminer toute la musique d' »Aftermath »; et quand on pense au fait que ça a été enregistré directement chez les musiciens, on ne peut être qu’impressionné par la production irréprochable. Certains « gros groupes » américains n’ont pas ce type de son.
Erratum : Ce sont les instruments traditionnels algériens qui ont été enregistrés directement auprès des musiciens, le restant a été enregistré au studio Henosis, avec l’ingénieur du son et gérant Frédéric Gervais (également dans le groupe Orakle pour la petite histoire).
Avec « Aftermath« , Acyl nous offre sur un plateau tous les ingrédients pour nous faire voyager grâce à une musique vivante, riche, et séduisante. On plonge la tête la première dans ce CD, avec délice et plaisir. On attend avec impatience la suite du projet d’Acyl.
9,5/10