Archives de catégorie : Chronique

[CHRONIQUE] Fleshgod Apocalypse – Veleno (Coup de coeur)

Il n’y a pas plus particulier que Fleshgod Apocalypse : groupe de black metal (mais pas que, oh non!) originaire d’Italie, ils se distinguent depuis plusieurs années par des opus originaux, à la patte bien définie mais sans cesse renouvelée, prenant au passage le succès qu’il mérite même si, à mon sens, ils n’ont pas du tout assez de reconnaissance. Avec la sortie de « Veleno », leur nouvelle galette, la formation vient de nous enfoncer le clou en plein coeur, et il n’est pas prêt d’en partir. Entrez dans la danse … macabre !

Quand la violence touche la beauté, on atteint véritablement le sublime. Les choeurs et chants d’opéra viennent côtoyer la voix de Paolo Rossi. Le piano, envoûtant, de Francesco Ferrini (qui est devenu le véritable atout de Fleshgod Apocalypse depuis son arrivée en 2010 avec ses envolées lyriques et ses arrangements musicaux dignes des plus grands) vient marquer ses notes au fer rouge dans votre crâne. La guitare de Francesco Paoli fait rugir sa rage tout en, parfois, nous offrant des riffs dignes de Pink Floyd (oui, de Pink Floyd !). L’orchestration est à tomber par terre et est bien dosée par rapport aux instruments électrique !

Le tout nous plonge dans un univers sombre et décadent, un bal funèbre durant lequel on fait éclater notre joie tout en ayant des frissons de plaisir. Les morceaux sont tous aussi complexes, aussi différents les uns que les autres, et on se met, frénétiquement, à réécouter encore et encore « Veleno » pour en découvrir les moindres détails !

On vous le dit, cet album vous foutera les poils et on vous promet même des yeux humides !!

« Veleno » est un album puissant et ennivrant, envoûtant et rageur, en un mot sublime. Il ne plaira, certes, pas à tout le monde …. mais ce poison (puisque c’est la traduction littérale du titre) aura touché nos coeurs et nos entrailles. Un énorme must-have, en pôle position pour être le meilleur album de cette année. Et il sera difficile à détrôner….

Cette claque !

10/10

FleshgodApocalypse_2019_Veleno_cover-1

[CHRONIQUE] Rammstein – Rammstein

C’est le retour tant attendu d’un géant. Dix ans après leur dernier opus, Rammstein sort un opus événement éponyme. Mais quand on est si attendu par des hordes de fans, peut-on encore surprendre et se montrer original ?

Il faut dire ce qui est, Rammstein n’hésite pas à utiliser ses bonnes vieilles recettes : des titres accrocheurs (« Radio » et « Ausländer » en tête), des paroles bien foutues (« Deutschland »). On note bien sûr quelques petites choses qui peuvent nous surprendre notamment sur le titre « Zeig Dich » (avec ce choeur en guise d’introduction, cette guitare plus death mélo qu’à l’accoutumée, et cette basse omniprésente) et ce rythme à mi-chemin entre la machine et les tambours africains sur « Ausländer ». « Puppe » avec ce chant de Till Lindemann, criant presque au désespoir, est l’une des plus réussies de l’album.

Mais l’album est inégal et certains morceaux sortent moins du lot : c’est le cas de « Diamant » et de « Was Liebe Dich », toutes deux des balades, mais qui ne se montrent pas à la hauteur de ce qu’à pu produire le groupe par le passé (on pensera forcément à « Mutter »).

Les titres nous divertit et sont conformes à nos attentes. Peut-être un peu trop selon certains ? A titre personnel j’ai trouvé, justement, que le groupe essayait avec succès plusieurs choses, et ce malgré qu’il soit l’un des groupes mondiaux à la patte la plus reconnaissable qui soit. Le groupe aura, sans le vouloir forcément, créé une impatience insatiable….

Rammstein nous livre un album carré, sans concession et montrant tout le savoir-faire des teutons. Un album plus dynamique et bien plus énergique qu’un « Liebe Ist Fur Alle Da » sans âme. A se procurer d’urgence, histoire de vous donner la patate en ces jours bien trop gris.

9/10

719KKGDgvQL._SY355_

« Ausländer » :

« Radio » :

« Deutschland » :

[CHRONIQUE] Death Angel – Humanicide

Death Angel fait partie de ses groupes résistants qui, même s’ils n’ont pas acquis la carrure d’un Kreator, continue à jouer à guichets fermés. « Humanicide », leur nouvel album sorti ce printemps, ne marque pas une évolution dans la longue carrière des américains. Mais il est assez divertissant et varié pour être remarqué.

Les vieilles recettes sont elles les meilleures ? C’est en tout cas un adage qui peut s’appliquer au nouvel album des Death Angel, « Humanicide » : des riffs et solos accrocheurs à la guitare, des phrases toutes bien faîtes qui vous restent en tête (ce « This Is Who I Am » répété plusieurs fois durant le morceau titre « Humanicide »), le groupe démontre une nouvelle fois qu’il reste maître de son savoir-faire.

Si on peut reprocher habituellement à Death Angel une certaine ressemblance entre tous les morceaux, « Humanicide » reste plus varié ! On notera des lignes de basses de Damien Sisson particulièrement funky, une batterie plus roots, plus ethnique de la part de l’excellent Will Caroll mais aussi des variations au niveau du chant de Mark Osegueda, notamment sur un « Agressor » presque rapé, donnant au morceau un air limite Nu Metal !

Ce « Humanicide » reste donc une excellente surprise pour nous, même s’il ne révolutionne pas le genre. L’opus est bien produit, nous fait bien balancer la tête et possède de nombreuses bonnes idées. « Humanicide », c’est cet album de bons copains qui se font plaisir…et nous aussi par la même occasion !

9/10

54730287_10155911238335759_8832968017978589184_n

[CHRONIQUE] Amon Amarth – Berserker

Si les Amon Amarth peuvent toujours compter sur leur base – solide – de fans, on peut reprocher aux fiers vikings de tourner un peu en rond depuis quelques albums. C’est aussi l’avis du groupe qui a décidé d’opérer quelques changements drastiques : nouveau producteur, nouveau studio, nouvel artiste pour l’artwork et nouvelles techniques d’enregistrement et de compositions. Tout cela a donné naissance à « Berserker », leur nouvelle galette. Mais ces efforts en valaient-ils la peine ?

Si on retrouve le bon vieux Amon Amarth des familles avec des titres qui feront chanter un public écrasé par la chaleur de l’été dans les festivals européens, (notamment le fameux « Shield Wall » qui devrait tenir ses promesses dans la sueur de la fosse) d’autres en revanche explorent des terrains plus originaux pour le groupe : metalcore pour l’introduction de « Raven’s Flight », black metal pour « Valkyria », plus heavy pour « Mjölner, Hammer Of Thor « .

Les titres explosent les uns après les autres, dans des directions parfois opposées, sans suivre de fil conducteur. On est loin du concept-album de « Jomsviking », dernière galette du groupe !

On sent que les suédois cherchent à se renouveler alors que leur musique est l’une des plus identifiables au monde. C’est là tout l’enjeu de « Berserker » : ne pas se répéter, ne pas utiliser les mêmes choses, les mêmes processus tout en gardant une identité, un message fort. Un but atteint avec succès, mais au détriment de certains morceaux qui s’avèrent moins accessibles qu’à l’accoutumée (comme le lourdaud « The Berserker At Stamford Bridge »). Les fans hardcores du groupe s’en trouveront, peut-être, un brin perdus.

Néanmoins, ce « Berserker » saura vous divertir et reste le signe d’une évolution, certes encore très légère, mais bien présente pour Amon Amarth. On se laisse surprendre par un jeu et un chant (on veut réentendre Johan (HEGG le chanteur) faire le crooner sur les prochains albums ! Et pas uniquement sur « Ironside »!) avec des originalités et quelques prises de risques. Une bonne surprise chez un groupe qui avait une forte tendance à la redondance.

8,5/10

223002

Notre interview de Ted (Amon Amarth)

[CHRONIQUE] Fractal Universe – Rhizomes Of Insanity (Coup de coeur)

Après un premier opus, « Engram Of Decline » certes couronnés de succès mais qui n’a pas réussi à faire parler de lui, les lorrains Fractal Universe reviennent à la charge avec leur seconde galette, « Rhizomes Of Insanity ». Un énorme coup de maître pour le groupe !

Technique, complexe, qui n’a strictement rien à envier à un certain The Dillinger Escape Plan, « Rhizomes Of Insanity » arrive pourtant à nuancer son propos en instaurant des ambiances alternantes, parfois jazzy, parfois death, parfois atmosphérique. Les membres du groupe se jouent des codes et nous embarquent dans un voyage, à la découverte de la frontière de la folie humaine, très schizophrénique.

Les Fractal Universe non sont plus seulement musiciens, mais les architectes d’un art qui leur ressemble, dans lequel ils distillent un ribambelle de petits détails. Ces derniers, et à moins que vous ne soyez assez forts, sont perceptibles après plusieurs écoutes : c’est comme réécouter un nouvel album à chaque fois, il arrive à nous surprendre et nous demande de tendre un peu plus l’oreille !

Dépassant les frontières du death progressif, les Fractal Universe nous offre, avec « Rhizomes Of Insanity » un opus aux nombreuses nuances, original et technique, qui saura vous toucher mais surtout vous interpeller. Un gros coup de coeur pour nous, et on espère que le groupe trouvera avec cette galette le succès qu’il mérite ! Un album à se procurer d’urgence.

10/10

71zu1BSCIqL._SS500_

Notre interview du groupe.

[CHRONIQUE] Asylum Pyre – N°4

C’est après trois ans d’attente et surtout pas mal de mouvements de line-up, les Asylum Pyre nous livrent ce qu’ils considérent comme leur opus le plus abouti « N°4 ».

Et c’est une ambiance bien différente de « Spirited Away » qui nous attend : exit les envolées grandiloquentes aux claviers, place à une nouvelle ère, plus moderne ! Et si la révolution commence par un graphisme plus épuré encore qu’il y a trois ans, elle passe surtout par la nouvelle chanteuse d’Asylum Pyre, Oxy Hart, dont la voix, brute, adaptable, créative, saura vous transporter par toutes les émotions distillées par ce « N°4 ». Elle est un vrai atout, désormais, pour cette nouvelle vie du groupe.

Le son également est bien meilleur : mieux produit déjà, plus moderne, avec quelques riffs plus accrocheurs, et des vrais hymnes (« Sex Drugs And Scars ») qui pourraient être entonné par des groupes tels que Helloween ! On note aussi l’arrivée de voix prestigieuses : celle, catchy, de Yannis Papadopoulos des Beast In Black et celle, plus sombre et rageuse, de Raf Pener des T.A.N.K. pour des featurings des plus réussis.

Mais surtout, Asylum Pyre s’affranchit du genre qui avait fait son succès, le metal mélodique « à chanteuse » et joue avec les codes : un coup de bon heavy, un coup d’électro, le groupe s’amuse et instaure diverses ambiances nécessaires au bon déroulement de son album conceptuel. La formation brise ses chaînes, c’est rafraîchissant !

Asylum Pyre nous offre un retour fracassant avec ce « N°4 » et, avec ce passage à une nouvelle ère, nous prouve que même un groupe qu’on pensait très sage sait faire une grosse prise de risque. Une bien belle évolution. Et petit bonus, cette fragrance vous coûtera moins cher que son cousin lointain de Chanel.

9/10

unnamed (74)

[CHRONIQUE] Grand Magus – Wolf God

Le trio suédois Grand Magus sort, après trois ans d’attente, « Wolf God », leur nouvelle galette. Difficile de se renouveler après plus de vingt ans de carrière ! Pourtant, Grand Magus arrive à surprendre.

Il faut dire que le groupe met un point d’honneur à ne pas faire la même chose au gré des albums : si « Sword Songs », leur dernier album, était bien plus extrême et violent, on retourne à un certain calme et une certaine harmonie avec  » Wolf God ». Mais aussi – et surtout – on aura le droit à une bonne grosse dose d’épique, plantée dès l’introduction musicale « Gold & Glory ».

« Down Of Fire » aurait pu figurer sur un opus de Rhapsody Of Fire : mais c’est le morceau le plus réussi, touchant grâce à la voix phénoménale de « JB » Christoffersson, ravageur grâce aux parties particulièrement bien foutues à la guitare.

C’est d’ailleurs le point le plus marquant de cet album, Christoffersson proposera de nombreuses choses très différentes à la guitare, parfois douces, parfois très agressives, parfois plus pêchue… Bref, il ne s’enferme pas dans des solos plus ou moins réussis, un peu trop légion dans ce genre qu’est le heavy metal. Rafraîchissant.

Pour le reste c’est un sans faute assez divertissant, malgré quelques soucis de post-production notables. J’imagine bien certains titres repris dans les salles, comme « Speed Thrower », tube digne d’un Kreator des grands jours.

Grand Magus nous livre une oeuvre posée et épique, touchante et divertissante, qui saura ravir le fan de metal en mal de sensation. Le groupe réussit à se renouveler si bien que nous nous ennuyons jamais au cours de ce « Wolf God » que nous vous conseillons grandement.

9/10

81risHeTwWL._SY355_

[CHRONIQUE] Cellar Darling – The Spell

Ceux qui connaissent plus personnellement l’équipe du site seront étonnés de trouver une chronique du dernier album de Cellar Darling, tellement le premier jet du groupe, « This Is The Sound » (2017) a été conspué par l’équipe. Pourtant ce « The Spell » nous a agréablement surpris et étrangement séduits.

Il faut dire que la formation suisse, menée par l’ancienne chanteuse des Eluveitie Anna Murphy, repartait de loin : des titres parfois mielleux, niais et gentillet, une production assez aléatoire sur certains morceaux et une frontwoman pas toujours très juste.

« The Spell » sorti au mois de mars vient casser cette lassitude en proposant un concept-album réfléchi avec un ton qui reste, certes, dans le folk mais tend plus vers le progressif, entre un Dream Theater poussif et un Devin Townsend barré.

Un côté assez schizophrène qui sied à merveille à Cellar Darling. Mention spéciale à Ivo Henzi qui prend son pied, bien plus que dans Eluveitie. Murphy, si elle frise les fausses notes par moment, fait quelques prises de risques couronnées de succès. On est bien loin du mielleux.

« The Spell » est donc un concept-album qui instaure une véritable atmosphère et nous plonge dans un tout autre univers. Les Cellar Darling nous offre une galette, certes savoureuse, mais qui nous laisse un peu sur notre faim : on sent que le groupe peut davantage nous en offrir. Les suisses sont en train de se trouver une patte originale, à eux de confirmer sur un nouvel opus.

8,5/10

téléchargement

« Freeze » :

« Death » :

« The Spell » :

« Insomnia » :

« Drown » :

[CHRONIQUE] Aqme – Requiem

Ultime album des Aqme, « Requiem » développe une musique toute en contraste, qui plaira au plus grand nombre. Une belle façon de dire adieu… ?

L’annonce de la séparation d’Aqme a été un immense coup de tonnerre pour nombre de fans de musique extrême et de critiques. Le groupe français, véritable figure de proue du metal alternatif d’abord, puis du neo-metal dans les années 2000, a décidé de mettre un terme à sa carrière longue d’une vingtaine d’année. Outre la tristesse et le regret qu’on peut ressentir, Aqme estime se retirer au bon moment, tout ayant été dit et les envies d’ailleurs étant plus présentes.

Ce « Requiem » plaira à tous les fans du groupe, quelque soit sa période, du rock alternatif à l’américaine au neo metal. Plus qu’une rétrospective, les Aqme se font avant tout plaisir ! Des ambiances totalement différentes sont explorées et les paroles restent toujours aussi intenses pour nous, petits auditeurs que nous sommes. De quoi vous retourner les tripes et le cerveau doucement mais sûrement.

Aqme tire donc sa révérence avec cette très bonne production, peut-être un peu trop courte pour les amateurs que nous sommes, mais d’une intensité à vous soulever toutes sorte d’émotions. Un bel au-revoir qui ravira les fans du groupe et les autres aussi d’ailleurs. Impeccable !

9/10

aqme-requiem-cover

[CHRONIQUE] Eluveitie – Ategnatos (COUP DE COEUR)

On a eu franchement peur pour Eluveitie : après un « Evocation Part II » bien accueilli par notre équipe mais qui aura divisé la critique, on attend au tournant le nouvel album électrique pour avoir plus de matériel. « Ategnatos », sorti ce vendredi (Nuclear Blast) signe le retour d’un groupe qui aura mis les bouchés doubles afin de plaire à tout le monde.

Car c’est une navigation entre deux eaux que nous propose Eluveitie : entre des titres plus mielleux (mais moins pop cependant que ce qui avait été fait avant) et des morceaux très extrêmes (plus particulièrement « Worship » et surtout « Threefold Death » qui s’apparente plus à du pur black metal paganique avec un Chrigel Glenzmann hallucinant vocalement), Eluveitie veut toucher le plus large public possible et contenter son ancienne et son actuelle fanbase.

Et c’est une réussite avec des titres bien plus dynamiques que sur les précédents opus (et ce, depuis « Slania »). Exit les titres accrocheurs, les morceaux sont bien plus sombres, complexes, carasbiquotés, notamment sur toutes les parties de guitares : Rafael Salzmann prend son pied à placer quelques solos, des riffs plus tordus ce qui donne une toute nouvelle dynamique à la musique d’Eluveitie ! On ne s’ennuie absolument pas, malgré l’exceptionnelle longueur de l’album (16 titres tout de même), les chansons sont toutes très variées, originales.

Quant à Fabienne Erni, elle démontre qu’elle est une chanteuse de talents avec une large palette vocale allant vers des notes très aïgues. Si son rôle dans cet opus reste modeste, elle saura dès les futurs albums prendre toute la place qu’elle mérite et faire oublier une Anna Murphy très aimé de certains mais dont la voix ne m’a jamais emballé, bien au contraire.

L’opus a mûri, a pris son temps pour arriver. En témoigne « Reborn », le single sorti en 2018, qui aura bénéficié d’un remaniement musical sur sa dernière partie. L’album est très bien produit, bénéficie d’un son clair comme le cristal. Ce n’est certes, pas la huitième merveille du monde mais c’est le premier album d’Eluveitie qui m’aura autant enchanté depuis « Everything Remains As It Never Was » (sorti en 2010).

C’est un retour gagnant et réussi pour Eluveitie qui nous livre avec « Ategnatos » un opus heavy, dynamique et extrême. Faisant parti des premiers groupes de Pagan Metal à perçer, les helvètes démontrent qu’ils sont loin d’être des ringards. Un album qui vous redonnera foi dans le groupe.

9,5/10

Eluveitie-Ategnatos-01-500x500