Archives de catégorie : Chronique

[CHRONIQUE] Apocalyptica – Cell-0 (coup de coeur)

C’est un sacré risque que prend Apocalyptica en ce début d’année : alors qu’une partie de son audience les a connu avec des morceaux chantés par des guests, les violioncellistes finlandais font le pari d’un album 100% instrumental, ce qui n’était pas arrivé depuis la sortie de «Reflections» en 2003. Peut-être que tout le monde n’y trouvera pas son compte. De notre côté, l’univers féérique dépeint et la grande liberté de composition affichée font de «Cell-0» notre premier coup de coeur de cette année 2020!

C’est à la suite de la tournée anniversaire de la sortie de l’album «Plays Metallica By Four Cellos», mais aussi suite à la demande constante d’une certaine tranche de leur auditoire, et peut-être aussi en raison du four subi par leur dernier opus, «Shadowmaker» (2015) que la formation finlandaise s’est décidé pour ce brusque virage vers de l’instrumental. Exit donc pour l’instant les guests stars, chanteurs de session et même producteurs afin de pouvoir retrouver une liberté de création

C’est un véritable vent d’air frais qu’on ressent à l’écoute de ce «Cell-0» : chacun des neufs morceaux représente un tableau, avec ses propres couleurs, son propre caractère, et représentent ainsi une cellule qui va former cette «cellule zéro», à savoir l’âme. Nul besoin donc de chants pour l’exprimer, la musique épique et éloquente déployée par Apocalyptica faisant office toute seule.

Ainsi, le groupe va tâter du terrain un peu plus inconnu, notamment grâce à l’utilisation de samples électronique sur le doux «Call My Name» ou encore une atmosphère folklorique sur «Fire & Ice». Le groupe n’oublie pas au passage ses racines classiques (sur, notamment, le très bon «Rise») – et ils montrent qu’ils y excellent, vous transportant dans un monde à la fois féérique et poétique – ainsi que ses racines thrash avec des (parfois trop) d’hommages appuyés aux Metallica («Ashes Of The Modern World» est clairement inspiré par le «One» des américains).

Enfin, à noter le rôle de Mikko Sirén qui prend son envol véritablement sur cet opus et se laisse aller à proposer de nombreuses choses originales, qui viennent bien souligner les violoncelles.

«Cell-0» est un album qui va certainement diviser auprès de la communauté de fans d’Apocalyptica. En choisissant de revenir aux origines de leur musique, ils nous offrent un opus varié, riche, beau qui pourra vous plaire mais surtout vous surprendre. Avec cet opus, la formation retrouve une certaine liberté de ton qui fait plaisir. Le groupe rappelle ainsi qu’il reste ce pont établi entre deux mondes que tout oppose de prime abord, celui de la musique classique et celui du Heavy Metal. Un bien bel objet pour démarrer cette année.

9,5/10

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[CHRONIQUE] StuBorA – Horizon Noir

StuBorA fait partie de ces groupes français connus seulement d’une certaine niche, et c’est bien dommage : la formation, qui a sorti cet hiver leur nouvel opus «Horizon Noir», nous livre un hard rock teinté de stoner des mieux foutus, et en français, chose rare pour être soulignée.

Si le français peut en dérouter plus d’un, et faire penser tout de suite à des groupes de la trempe d’un Sidilarsen ou d’un Mass Hysteria, «Horizon Noir» a son petit grain de folie sur une musique plus classique : on note une petite touche qu’on prêterait volontiers à des groupes tels que Pantera ! Le rendu est dynamique, puissant, et violent.

Cette noirceur se retrouve dans les paroles, particulièrement prenantes : décrivant une société plus pessimiste, abordant des sujets que peu de groupes vont traiter (comme le harcèlement de rue), parfois avec quelques notes d’espoir, il est impossible pour vous d’y rester indifférent.

StuBorA nous offre en cette fin d’année un album, certes, classique, mais teinté d’une noirceur puissante qui saura vous enchanter. Une très bonne surprise.

9/10

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[CHRONIQUE] Fit For An Autopsy – The Sea Of Tragic Beasts

S’ils existent depuis maintenant un peu plus de dix ans, les Fit For An Autopsy ne percent qu’aujourd’hui sur notre vieille Europe : la faute au succès colossal de l’album «The Great Collapse» (2017) suivi de tournées triomphales en compagnie de groupes tels que Devildriver. Aujourd’hui signé chez Nuclear Blast Records, les américains balancent une nouvelle galette, «The Sea Of Tragic Beasts».

Et malgré ce que laisserait présager ce titre ainsi que le visuel, nous n’aurons pas affaire à un véritable concept-album : chez les Fit For An Autopsy, on ne fait ni dans le fantaisiste, ni dans le film d’horreur. On va droit au but, dénoncant au passage les dérives de la race humaine. Le groupe ne prend aucune pincette et va nous enchaîner les coups de poings dans notre fragile petit estomac.

Côté musique, on est surpris d’entendre quelques passages empruntés au death mélodique (surtout sur «Sheperd») qui pourraient très bien figurer sur des albums de groupes nordiques. Ils sont compensés par des morceaux d’une violence assez inouïe comme «Warfare» ou «Napalm Dreams». A noter l’excellent «Birds Of Prey», qui, en plus de rester au fin fond de votre cervelle durant des jours, regorge de quelques passages tarasbicotés qui font plaisir à entendre.

Si l’album ne réitère pas le tour de force de «The Great Collapse», il n’en reste pas moins divertissant et bien produit. «The Sea Of Tragic Beasts» enchaîne les uppercuts et vous fera bien mal aux cervicales. A mettre dans les mains de ceux et celles qui veulent découvrir le groupe.

9/10

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[CHRONIQUE] Borknagar – True North

True North » est le onzième album des Borknagar, qui compte à son actif pratiquement 25 années d’existence. Pourtant, trop peu de personnes connaissent réellement la grande et tranquille carrière de ce groupe immense, qui aura marqué les esprits par leur premier album éponyme, tout bonnement somptueux. Et tout ce qui a suivi s’est inscrit dans cette même lignée.

Borknagar, ce sont les vétérans du pagan, qui étaient là bien avant les autres groupes apparus quand le genre est devenu «tendance» dans le milieu metal. Et ils n’ont pas besoin d’instruments traditionnels ou de mise en scène somptueuse pour envoyer une musique des plus aérienne, véritablement viking, grâce à laquelle le groupe nous emmène à travers les différents paysages de leur mère patrie, la Norvège.

«True North», le nouveau bébé du groupe, ne fait pas exception à la règle : l’ensemble est très aérien, un poil moins versé dans le black metal que son prédécesseur, «Winter Thrice» (2016), malgré la présence d’un grunt assez «garage» dans la production.

On passe d’ambiance en ambiance, selon les chemins par lesquels Borknagar prend plaisir à nous égarer : du seventies sur «Up North» à la ballade très power metal «Wild Father’s Heart», l’album reste dense et semble, au premier abord, peu accessible à un néophyte du groupe. Pourtant, on se laisse facilement embarquer, au fil des écoutes, par ce joli voyage que nous proposent les norvégiens. Néanmoins, «True North» ne révolutionne pas la carrière du groupe, et on peut regretter le manque de prise de risque sur cette galette.

Album chargé d’émotions fortes, «True North» ne vous laissera pas indifférent, que ce soit en bien ou en mal. Un opus aérien, complexe qui mérite qu’on s’y attarde qu’on le décortique. Un bien bel objet.

9/10

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[CHRONIQUE] Jinjer – Macro (coup de coeur)

Après nous avoir fait sagement patienter en début d’année avec l’EP «Micro», les Jinjer reviennent avec cette fois un nouvel album studio, logiquement intitulé «Macro». Une galette qui va au fond des choses et explore des sentiers encore inexplorés pour les ukrainniens.

Jinjer profite de cette vague de succès qui les auréole pour continuer à être productif – que ce soit sur les routes ou au niveau de la musique. «Macro» est donc la deuxième galette produite en l’espace de moins d’un an pour le groupe, et vient rassasier des fans laissés sur leur faim par un «Micro» certes excellent, mais si bref.

«Macro», s’il reste dans la veine metalcore qui aura marqué les débuts de Jinjer, s’affranchit de toutes les barrières, les unes après les autres – si bien qu’on ne sait plus vraiment dans quelle catégorie ranger le groupe ! Un délicieux melting pot aux allures de djent, moins rentre-dedans et bien plus tarabiscotés. Les morceaux s’étirent et on sent que le groupe se fait plaisir à nous présenter des morceaux plus complexes.

C’est musicalement que le groupe est à son apogée ! Tous les musiciens se défoncent littéralement les doigts (façon de parler n’est-ce pas ?), en particulier Eugene Abdiukhanov dont la basse se fait omniprésente et donne encore plus un aspect groovy et alambiqué aux morceaux.

Quand au chant de Tatiana Shmaylyuk, celui-ci suit la mouvance et se fait moins violent : le chant clair soul-groovy prend plus de place sur les morceaux (ce qui contraste avec le précedent EP «Micro» ou, au contraire, le grunt était bien plus présent). Cela n’empêche pas néanmoins certains titres de rentrer dans votre cervelle comme un véritable marteau-piqueur (comme «Retrospection» la petite comptine violente). On peut cependant regretter des paroles parfois mal construites, et si le français moyen peut mettre longtemps à comprendre l’anglais, certaines bribes peuvent parfois nous faire doucement rire.

Jinjer nous offre avec «Macro» son opus le plus varié, le plus travaillé et le plus complexe à ce jour. Les ukrainiens se créént une véritable identité avec des morceaux sombres, au groove surpuissant et frôlant la frontière avec le Mathcore. La belle pépite de cet automne.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Spiritual Instinct – Alcest

Si les Alcest restent relativement actifs depuis la sortie de leur première galette, «Souvenirs D’Un Autre Monde», en 2007, l’annonce d’un nouvel opus créé toujours un événement, que ce soit auprès de leur communauté que de la critique. Si «Spiritual Instinct», le dernier arrivé, frappe par sa briéveté, ce nouveau jet issu d’un autre monde enchante toujours autant.

Une petite douceur donc qui marque par quelques retours par les racines musicales du groupe, à savoir (pour ceux du fond qui ne suivent pas) le black metal. Les guitares de Neige sont font parfois violentes, révélant à des moments un son plus root, qui contraste merveilleusement bien avec sa voix claire ( sur le manifique «Jardin de Minuit») : un véritable retour de situation auquel nous n’étions pas préparé.

Suivant cette directive, «Spiritual Instinct» se montrera plus rentre-dedans que ses prédécesseurs. On aura droit à des vrais moments magiques, à l’image de «Sapphire», ou encore des titres penchant plus vers le progressif pur comme «Protection». Mais d’autres titres seront emprunts d’une certaine violence, comme ce «L’Île Des Morts» dont le son franchit à de nombreuses reprises les frontières du black metal pur.

La noirceur frôle le sublime sur ce «Spiritual Instinct», sur lequel les Alcest font preuve d’une légère envie d’évolution, toujours en gardant ce son remarquable, reconnaissable d’entre tous. Une beauté piquante, à mettre dans toutes les mains.

9,5/10

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[CHRONIQUE] Life Of Agony – The Sound Of Scars

C’est un projet périlleux que ce «The Sound Of Scars» : cet album des Life Of Agony, sorti début octobre, est la suite directe du culte et conceptuel «River Runs Red», sorti en 1994, et réputé comme étant l’opus le plus sombre des années 1990 (rien que ça ! ). Depuis, l’eau a coulé sous les ponts pour Life Of Agony, et un tel opus doit pouvoir se montrer à la hauteur de ce qui est aujourd’hui considéré par les puristes comme un monument. Alors, pari réussi ?

«The Sound Of Scars» se déroule directement après le dernier morceau de «River Runs Red». On y apprend dès le premier morceau, «Prelude», (qui nous mettra dans l’ambiance avec le bruit de gouttes de sang et les communications radios des secours) que le protagoniste principal a survécu à sa tentative de suicide. Notre actuelle galette se portera donc sur «l’après» et comment faire face aux problèmes mentaux qui en découle. Elle renvoie sans cesse à son grand frère, jusque dans ses trois interludes, «Then», «Now» et «When».

L’ensemble des morceaux a un aspect plus brut de décoffrage, notamment grâce à l’excellent travail de Veronica Bellino, véritable atout dans cette seconde jeunesse des Life Of Agony, et digne remplaçante de Sal Abruscato.

De fil en aiguille, on vogue véritablement dans les années 1990, ce qui plaira fortement aux nostalgiques de la période. L’album ainsi prend plusieurs visages : parfois grunge, parfois néo-metal, voire même carrément hardocore. «Once Below» offre d’ailleurs un formidable contraste entre la voix brute et sombre d’Alan Robert et celle, mélodiquement éraillée, d’une Mina Caputo au sommet de son émotion.

On trouve aussi, étonnamment, des moments plus groovy grâce à des riffs assez originaux de Jay Z. sur «My Way Out» notamment.

Si «River Runs Red» était d’une noirceur extrême, «The Sound Of Scars» suit le même chemin, mais néanmoins avec des touches d’espoir, comme sur le morceau de fermeture «I Surrender», magnifique plaidoyer contre les maltraitances. Mina s’y fait particulèrement douce et son chant nous renvoie à toutes sortes d’émotions particulières.

«The Sound Of Scars» est donc une galette bien construite et bien pensée qui plaira à tous les nostalgiques de la belle époque du néo-metal. Un opus à la fois sombre, sale et doux qui vous enchantera. On lui souhaite le même succès que son grand frère !

9/10

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[CHRONIQUE] Opeth – In Cauda Venenum

Depuis la sortie de « Heritage » en 2011, Opeth est tombé dans un metal plus progressif, qui a enchanté certains, mais aussi rebuté d’autres. Si les suédois réussissent toujours à convaincre avec des compositions grandiloquentes, frisant parfois l’orgueil, on peut leur reprocher un cruel manque de renouveau. Une critique aussi valable pour « In Cauda Venenum », leur nouveau cru 2019 ?

« In Cauda Venenum » est à la base un album composé entièrement en suédois, l’anglais n’étant venu que bien plus tard, par souci de compréhension de la fan base internationale.

La première partie est assez standard et attendue pour Opeth, avec des riffs reconnaissables entre mille, et des mélodies semblables à beaucoup d’autres du groupe.

Cependant la deuxième partie prend plus de risques et sort des sentiers battus : « Ingen sanning är allas/Universal Truth » a un côté très Haken, avec un Mikael Akerfeld montant particulièrement haut dans les aïgus. « Banemannen/The Garroter » dénote par son côté jazzy,notamment grâce au piano/synthé de Joakim Svalberg qui n’est pas sans rappeler « The Logical Song » des Supertramps

« In Cauda Venenum » est donc un album qui ravira les fans, à l’évolution encore trop timide pour parler de véritable originalité. Néanmoins, le groupe semble de plus en plus se diriger vers le rock progressif des années 1970, grâce à une seconde partie d’album plus hors des clous. A conseiller aux fans du genre.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Slipknot – We Are Not Your Kind (Coup de coeur)

Elle était attendue, cette nouvelle fournée de Slipknot ! Pourtant, la galette des monstres de Desmoines (USA) ne se présentait pas sous les meilleurs auspices : un dernier opus, «5 : The Gray Chapter», qui aura divisé fans et critiques, le renvoi de Chris Fehn (percussions/voix, alias #3) qui aboutira certainement à un procès en bonne et due forme… Mais le groupe a tenu la barre et a sorti cet été «We Are Not Your Kind», à l’aide d’une grande promo dignes des plus grandes séries de HBO. Mais tout ce tapage médiatique est-il mérité ?

Oublié le (trop) mielleux «5: The Gray Chapter» ! Tout en assurant son évolution vers quelque chose de plus mélodique, Slipknot n’a pas hésité, sur ce «We Are Not Your Kind», à revenir à des rythmes plus lacérés, instaurant une dynamique, certes, toujours aussi sombre, mais aussi particulièrement violente. Cette dernière se traduit par un excellent travail aux niveaux des percussions de la part de Crahan/Weinberg/Tortilla Man et des guitares saturées du duo Root/Thomson. Un peu à l’image des premiers albums du groupe, comme «Slipknot».

Après l’introduction «Insert Coin», l’album s’ouvre sur son premier single «Unsainted», qui se distingue par des choeurs féminins envoûtants, ce qui donne un vrai plus au morceau. Le reste est tout autant très varié, avec des morceaux empruntant au death mélodique, jouissifs de puissance («Nero Forte» et «Orphan» en tête), à des morceaux beaucoup plus lents, avec des relents de Doom («A Liar’s Funeral») en passant par la petite comptine noire déjantée et étonnante («Spiders», auquel nous vouons un véritable amour)… Même les trois intermèdes ont leur place sur l’album, en particulier «What’s Next», semblable à une jolie petite musique d’ascenseur qui va très vite vriller.

A la fois dynamique, pétillant et d’une violence extrême, ce «We Are Not Your Kind» est une pépite que nous n’attendions plus de la part d’un groupe tel que Slipknot, en tout cas, pas depuis la sortie de «Iowa». A écouter d’urgence pour tout fan qui se respecte.

10/10

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[CHRONIQUE] Herrschaft – Le Festin Du Lion

Cela fait presque six ans que les Herrschaft ne nous ont rien mis sous la dent ! Mais le désormais binôme composé de Max et de Z… pardon de Satan et de son fidèle assistant nous ont concocté un album aux petits oignons, saupoudré d’un poil de cynisme face à une humanité en plein désarroi, «Le Festin Du Lion» de son petit nom. Allez, vient allumer la petite dynamite avec nous !

L’album réussi à conjuguer des sons froids et bruts avec un rock plus déjanté et cynique, auquel les Herrschaft ne nous avait point habitués ! D’ailleurs, les deux accolytes prennent du plaisir à nous donner du plaisir (Oh oui !) en explorant diverses choses, que ce soit d’un point de vue musical (ce petit air faussement électro des années 1980 sur «Hate Me» !) autant que celui du chant (Max s’éclate et nous dévoile des facettes qu’on n’aurait point soupçonné chez le bonhomme ! )

A noter quelques collaborations plutôt prestigieuses : Môssieur El Worm vient donner de sa voix (en français !) sur «Le Festin Du Lion» et fera taire les médisants qui disent que notre langue n’a pas sa place dans le metal ! Shaarghôt sera aussi de la parie (décidemment ils sont partout !). Quant aux chants grégoriens qu’on peut entendre, on ne sait pas si Satan a séquestré un choeur le temps de l’enregistrement, mais c’est surprenant, et cela s’accorde parfaitement avec le ton du morceau !

La petite paranthèse interviendra avec le morceau «The White Russians», dédié à Mika Bleu, emporté il y a maintenant un peu plus de deux ans. Un titre, certes, hors contexte de l’album, mais qui a toute sa place sur le répertoire d’Herrschaft, et vient nous rappeler à quel point la vie est brève et peut s’envoler en l’espace d’un instant.

Bref, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça déménage ! «Le Festin Du Lion» est un opus savoureux qui place Herrschaft dans la digne lignée d’un Ministry des grands jours ! Les lions que nous sommes sont rassasiés.

9/10

Notre interview du groupe ici !

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