Archives de catégorie : Chronique

[CHRONIQUE] Survival Zero – Ascension (coup de coeur)

Groupe français originaire de Troyes, les Survival Zero nous offre, avec ce premier jet, «Ascension», un vent de fraîcheur dont nous avions bien besoin.

Pourtant, ce ne sont pas les talents qui manquent dans notre genre musical favori, surtout niveau national ! Mais les Survival Zero ont mis la barre très haute avec un premier opus, «Ascension», hautement réussi !

Il faut dire que tous les membres du groupe sont des musiciens très expérimentés, venant tous de milieux assez différents. La musique de Survival Zero est le résultat de ce melting pot qui nous paraît, de prime abord, improbable, mais qui marche et à la perfection !

Les solis de guitares à la thrash metal viennent côtoyer la voix puissante et dévastatrice de Pierre, qu’on croirait presque sorti d’un projet Mathcore comme The Dillinger Escape Plan! Le caractère aérien et stellaire de la musique vient se frotter à la violence des riffs ! Les Survival Zero ont construit un propre cheminement, celui de la voie vers la lumière lorsqu’on croit qu’on ne pourra plus se relever. L’album, suivant ce fil rouge, est incroyablement varié, présentant différentes facettes de la musique du groupe, tout en gardant une idendité propre.

Avec «Ascension», les Survival Zero nous présente une musique à la fois complexe et accessible, légère et lourde, belle et alambiquée. Cet opus nous réserve de nombreuses surprises au fur et à mesure des écoutes, pour notre plus grand bonheur. Un premier jet impressionnant… A écouter de toute urgence.

10/10

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[CHRONIQUE] Trivium – What The Dead Men Say

Trivium aura autant rassemblé que divisé durant cette dernière décénie ! Le groupe de metal extrême américain aura pris, début 2012 avec la sortie de «Vengeance Falls», un virage plus mélodique (avec un Matt Heafy toujours incroyablement juste en voix claire), et aura déçu et perdu quelques fans au passage, les prenant, à tort, pour du Metalcore (chose que le groupe aura fortement réfuté). Si «What The Dead Men Say» ne surprend pas, cet opus fait un joli rétropédalage et reste plus violent que ses prédécesseurs, tout en gardant une grande influence thrash !

«What The Dead Men Say» reste assez accessible, se plaçant en digne prétendant de Metallica, tout en gardant sa patte propre. Des titres comme «Catastrophist» ou «The Defiant» reste dans cette même veine à laquelle les Trivium nous avaient habitué, du thrash aux solis impeccables avec la voix – parfaite il faut le dire – de Matt Heafy.

Mais quelques titres sortent du lot par leur violence (même si elle n’est pas aussi extrême qu’aux débuts du groupe) et parfois même par leur rapidité (sur «Among The Shadows And The Stones» notamment). On peut regretter néanmoins l’absence de prise de risque du groupe sur un opus qui sonnera un peu trop familier à ses habitués.

«What The Dead Men Say» est un album sympathique qui reste dans la continuité des précédents opus de Trivium. Si l’ensemble est divertissant et délectable, on regrettera le fait que le groupe, malgré son apparent retour aux racines, ne sorte pas des sentiers battus. Un album qui plaira à tous fan du groupe qui se respecte.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Havok – V

Les Thrasheux Havok reviennent ce printemps avec «V», qui est, comme son nom l’indique, leur cinquième album. Après quelques changement, notamment au niveau du line-up (l’impressionnant Nick Schendzielos à la basse laisse place au petit nouveau Brandon Bruce), et un précédent opus salué unanimement par la critique («Conformicide», sorti en 2017), le groupe est-il encore allé plus loin ?

Avec un titre simple pour cette nouvelle galette, Havok a voulu se recentrer sur l’essentiel, sur ce qui restent les racines du groupe : la violence. Et ce, dès le début, avec une puissance et une fureur limite empruntée à Keator. Passé les trois premiers morceaux, on arrive ensuite sur du mid-tempo, histoire de nous laisser reprendre notre souffle avant de repartir de plus belle !

Toutes les compositions sont d’une agressivité sans pareille, avec quelques petits côtés atmosphériques histoire de respirer un peu durant le morceau. On note aussi un bel aspect technique (malgré l’absence du bassiste Nick Schendzielos qui se fait cruellement ressentir) qui rend plus digeste des compositions presque doomesque !

Si «V» démontre tout le savoir faire d’Havok, l’opus ne fait pas dans l’originalité, se limitant à contenter les fans de thrash de tout bord. Mais cet opus reste de bonne facture, solide et saura réjouir l’amateur de violence que nous sommes tous !

8,5/10

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[CHRONIQUE] Katatonia – City Burials (Coup de Coeur)

Suite à la tournée de l’album «The Fall Of Hearts» en 2017, les Katatonia annonçaient se mettre en pause et prendre du recul sur le groupe. Un hiatus de très courte durée puisque un peu plus de trois ans plus tard sort «City Burials», galette qui suscite notre très grand intérêt.

Si «City Burials» suit la continuité logique d’une évolution musicale entamé par «Dead End Kings», il est plus doux, moins gothique que ses prédécesseurs. Il s’en dégage une atmosphère planante, parfois dérangeante quand la noirceur des paroles vient côtoyer la douceur des compositions.

Une belle voix féminine (celle d’Anni Bernhard de Full Of Keys) contraste parfaitement avec la voix grave et aérienne de Jonas Renkse. On entend d’ailleurs ce dernier prendre quelques risques et aller dans des tons plus graves et plus aigus que d’habitude (notamment sur «Flicker»).

Côté guitare, notre bon Anders Nyström s’éclate en plaçant des solos plutôt bien sentis. On note d’ailleurs un immense travail de notre gaillard, son instrument se faisant bien plus présent sur cet opus.

Le titre «Behind The Blood» est peut-être le morceau le plus violent de «City Burials» et s’inscrit dans une tonalité death prog. A contrario, «Lacquer», avec son piano qui imite les gouttes de la pluie, est un morceau à la fois doux et mélancolique, qui plairait même aux néophytes du metal.

«City Burials» est un opus accessible, doux mais tout aussi sombre et mélancholique. Un album poétique, aérien, qui invite à la rêverie. Juste sublime.

9,5/10

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[CHRONIQUE] The Night Flight Orchestra – Aeromantic (Coup de coeur)

Cinq ans après le lancement de ce projet qui paraissait, au premier abord, complètement fou, le super groupe The Night Flight Orchestra a sorti ce mois de février son cinquième album, «Aeromantic». Mais passé l’effet de surprise, la troupe peut-elle toujours faire mouche ?

L’album commence par une des tracks les plus longue de l’album, «Servents Of The Air». Un son grésillant de radio et un rythme battu par le clavier nous ramène tout de suite en plein coeur de la fin des années 1980/début 1990.

On note un côté jazzy, limite bossa nova (plus semblable à Charlie Byrd) sur le morceau «Curves» (qui bénéficie d’une petite intro parlée en français – langue de l’amour pour la plupart des étrangers). «Aeromantic», à contrario, est le titre le plus métal dans lequel les guitares de David Andersson et Sebastian Forslund et la batterie de Jonas Källsbäck s’en donne à coeur joie, alors que Björn Strid se met plus en retrait pour laisser place à ses deux choristes, Anna-Mia Bonde et Anna Brygård.

«Golden Swansdon» pourrait figurer aisément sur un album de Elton John (et d’ailleurs le chant de Strid fait penser à la voix de l’illustre britannique) alors que «Carmencita Seven» s’adapterait à merveille à l’univers de l’Histoire Sans Fin !

Si ce nouvel album reste dans la continuité des précédents, on note que The Night Flight Orchestra va plus loin dans ce concept de musique rétro avec «Aeromantic», explorant toutes les facettes de cet univers kitsch à souhaits, sans toutefois oublier les racines metal de ses musiciens. Un album qui nous fait du bien au moral en cette période de confinement.

9,5/10

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« Golden Swansdon » :

« Taurus »:

« Transmissions » :

« Divinyls » :

[CHRONIQUE] My Dying Bride – The Ghost Of Orion

Cinq ans après la sortie de «Feel The Misery», les britanniques de My Dying Bride reviennent avec un opus tout neuf, «The Ghost Of Orion», après quelques déboires de line-up, mais aussi personnels. Un opus plus lumineux et apaisé, même si le groupe, plus habitué aux idées noires, y perd un peu en intensité.

Il faut dire que deux éléments permettent à la musique du groupe, habituellement si sombre et mélancolique : le violon déjà, qui apporte des touches de lumières dans un doom particulièrement lourd, mais aussi le chant d’Aaron Stainthorpe, qui va plus chercher dans la clarté, évitant les sons rauques. Le frontman écrira, après des sessions de pages blanches, des paroles plus optimistes, suite au rétablissement de sa fille.

Le résultat est que ce «The Ghost Of Orion» est certainement le plus accessible des albums de My Dying Bride ! Même si la base doom chère au groupe est toujours là, l’album reste très (trop?) digeste. C’est une bonne évolution (qui s’entend plus particulièrement sur «To Outlive The Gods) mais qui risque d’en désarçonner plus d’un.

«The Ghost Of Orion» est un opus plus lumineux et plus optimiste que ce à quoi nous avait habitué My Dying Bride. Malgré le fait qu’il soit un peu trop accessible au détriment, parfois, de l’émotion passée, la prise de risque associée à des compositions complexes font de cet album un incontournable de 2020.

9/10

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[CHRONIQUE] Body Count – Carnivore

C’est l’un des groupes qui inspirent le plus le respect, ne serait-ce que par ces lives endiablés ou encore sa (très) longue carrière : les Body Count sortent ce printemps leur nouvelle galette, sobrement intitulée «Carnivore». Un opus qui devrait plaire à tous les fans et habitués du groupe.

La première note de «Carnivore» sonne comme un avertissement : ce sera sanglant. Très sanglant. Libre à vous de l’interpréter comme vous le sentez. En tout cas, chez nous, c’est (presque) que du positif, même si l’album s’annonce déjà dans la continuité de ce que Body Count ont déjà produit.

L’album oscille entre un groovy à la Rage Against The Machine (surtout sur «Bum Rush») et une violence parfois inouïe qui nous étonne même venant du groupe (surtout sur «Carnivore»). Les titres sont, comme à l’accoutumée, des critiques vis-à-vis de la société américaine, du gouvernement de Donald Trump.

Mais on sent un véritable plaisir derrière ce CD pris par le groupe ! En témoigne la version metal d’un des plus grands morceaux d’Ice T, «Colors» ou cette reprise, peut-être un peu trop fidèle, du fameux «Ace Of Spades» des Mötorhead !

Malheureusement, l’album ne bénéficie pas d’une production à la hauteur du groupe, nous permettant de bien apprécier tous les morceaux. Il est aussi un poil trop long et trop redondant par rapport aux précédents opus de Body Count. Enfin, si le duo avec Amy Lee (Evanescence) sur «When I’m Gone» reste sympathique, il fait une part trop belle à l’univers de la chanteuse, et le monde de la bande à Ice T s’efface beaucoup trop.

Provocateur, violent et groovy, ce «Carnivore» saura trouver sa place auprès de tous les fans de Body Count qui se respectent, tout en restant assez accessible pour un public lambda. Un indispensable du moment.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Testament – Titans Of Creation

Les rois du thrash metal Testament sortent ce printemps, en plein milieu d’une pandémie mondiale, leur nouvel album, «Titans Of Creation». Un opus violent, accessible, qui s’inscrit dans la continuité de la carrière du groupe.

«Titans Of Creation» se partage entre son caractère incisif, son groove et sa puissance phénomenale. Le duo Hoglan/Digiorgio, respectivement à la batterie et à la basse, excelle et tous les morceaux bénéficient d’une structure rythmique remarquable.

Chuck Billy se montre en grande forme vocalement parlant : il passe d’un ton nasillard à la Dave Mustaine à un chant plus agressif, rentrant directetement, tel une piqure d’adrénaline, dans votre peau (comme sur «WWIII» par exemple) jusqu’à avoir un ton qu’on croirait sorti des années 1980. Les guitares de Erick Peterson et Alex Skolnick font de très blles envolées sur des solos à vous couper le souffle par un véritable uppercut dans l’estomac.

Au niveau des morceaux, si «Dream Deceiver» s’inscrit dans la pure tradition thrash, «Night Of The Witch» est l’une des chansons des plus violente de l’album, avec ce petit caractère bien incisif mais elle reste très prenante. «City Of Angels» est, à contrario, la plus douce et accessible de l’album, avec un refrain qu’on retient facilement. On le verrait bien en tant que nouveau single ! (Elle a pour l’instant fait l’objet d’une lyric-vidéo !

S’il ne révolutionne pas le genre, ni même la musique de Testament, «Titans Of Creation» reste un bon album de thrash, qui envoie du bois (vert) et avec un Chuck Billy au top de sa forme. Un opus qui fait du bien (et on en a bien besoin en ce moment)

8,5/10

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[CHRONIQUE] Scarlean – Soulmates

Après un premier album, «Ghost» remarqué par la critique, les Scarlean ont sorti fin 2019 leur deuxième galette «Soulmates». Ce deuxième jet est-il celui de la confirmation ?

De premier abord aussi sombre et agressif que le précédent opus, «Soulmates» présente la particularité de passer d’un nu metal violent (à en faire pâlir un System Of A Down ou un Korn des grands jours) à un rock plus progressif et posé. Cet album représente un vrai cahier des charges de tout ce que sait faire Scarlean. Le tout est souligné par une production, faîte par Fabien Giordani, batteur live du groupe mais aussi l’homme derrière les manettes !

Les morceaux bénificient tous d’une excellente structure basse/batterie grâce à un excellent travail du duo Olivier Jacquet/Eric Lebailly, ce dernier apportant même des moments de groove à l’ensemble des morceaux de la seconde partie. Les deux instruments sont donc à la fois assez présent mais aussi assez en recul pour permettre aux guitares de Geoffrey Vo Van Chieu et de Michel Cavanaggia et à la voix d’Alexandre Soles de littéralement s’envoler et de faire voler vos cheveux durant de furieux headbangs.

La deuxième partie cependant, celle un peu plus progressive, reste un peu redondante, malgré l’excellent titre «The Smell Of Blood» qu’on aurait vu plus haut dans la tracklist.

«Soulmates», en plus d’avoir une démarche assez intéressante, est un album hautement savoureux qui saura vous faire vibrer, malgré quelques petites faiblesses. Un opus encourageant, pour un groupe au succès prometteur, qu’on suivra, ici, de très près.

8,5/10

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[CHRONIQUE] Nightwish – Human:II:Nature

Ils sont toujours très (peut-être même trop) attendu ! Les Nightwish sortent ce 10 avril leur nouvel album studio, «Human : II: Nature». Une galette qui s’est faite grandement désirée, cinq ans après le sympatique «Endless Forms Most Beautiful», leur dernier opus en date, mais aussi après deux live et une compilation de réédits, ce qui n’a fait que renforcer l’impatience des fans.

Il faut dire que le grand penseur du groupe, le claviériste Tuomas Holopainen, a lui-même avoué en 2015, avoir atteint le sommet créatif de son rejeton, ayant déclaré qu’il a «l’impression de n’avoir plus d’histoires à raconter». Il devra ainsi passer par la case Auri, son side project mené avec la chanteuse finlandaise Johanna Kurkela, pour retrouver l’inspiration.
On sent donc avec ce nouvel album que Holopainen tente d’insuffler un élan pour une possible évolution de Nightwish. Chose difficile quand vous êtes l’un des groupes les plus reconnaissables du monde, mais pas impossible.

Et il y arrive mais de la mauvaise manière : l’un des principaux défauts de cet opus étant son côté très fourre-tout, allant dans tous les sens. Les deux disques composant «Human : II : Nature» ne semblant avoir aucun rapport l’un avec l’autre, et les titres étant trop diversifiés pour suivre le fil rouge de cet album.

Ceci donne donc un album très inégal, avec des titres aussi insipides qu’un lac finlandais tels que «How’s The Heart» et «Procession», qui arriveront à vous tirer dix baillements à la minute. On a aussi des titres très lambdas pour Nightwish : «Music» pourrait aisément figurer sur la bande-originale d’un dessin animé de Disney, l’une des principales influences de Holopainen. «Noise» fait une excellente entrée en bouche et est un bon single, vendeur et entêtant.

Cet opus contient aussi de très nombreux coups d’éclats, qui sauront ravir les critiques, les néophytes du groupe tout comme les fans de la première heure. A commencer par deux titres tout bonnement somptueux : «Pan» est la meilleure de cet album (à égalité avec «Ad Astra», présente sur le second disque), avec une atmosphère unique entre belles mélodies entêtantes au piano (qui a dit que Tuomas Holopainen ne savait pas jouer ?) et des riffs lourds et puissants. On notera un petit côté progressif apporté par un Kai Hahto en forme derrière les futs. «Tribal» est la plus originale de l’album (et même son titre le plus violent depuis «Slaying The Dreamer » !)de part sa rythmique, ses growls tribaux (on les pensait réservé de facto à Rotting Christ) mais aussi le chant intéressant de Floor Jansen.

Cette dernière, si on lui reprochait de trop contenir sa puissance vocale sur «Endless Forms Most Beautiful», expose toute sa palette vocale sans pour autant tomber dans la caricature de la vocaliste cantatrice, qu’elle laisse bien volontiers à une certaine Tarja Turunen de la fin des années 1990/début 2000 . Il est temps d’ailleurs de mettre de côté la chanteuse d’origine du groupe (qui mène, depuis son départ de Nightwish, une formidable carrière solo) et accepter le fait que le but de la formation n’est pas de trouver une remplaçante à la capacité vocale égale, mais de faire évoluer sa carrière et sa musique. Floor ne fait plus qu’un avec la musique, contrairement à l’album précédent où on sentait qu’elle avait du mal à trouver sa place ! Elle nous prouve ici qu’elle est et reste une immense chanteuse, qui s’est désormais pleinement intégrée au groupe et lui apporte puissance et fraîcheur.

Seul Marko (Hietala à la basse) reste en retrait, ne posant sa voix que sur la jolie «Endlessness». Troy Donockley lui s’occupe de la belle «Harvest» qui nous plonge directement en Terre du Milieu.

La deuxième partie est un joli projet instrumental de plus de trente minutes, rendant hommage à Hans Zimmer, Raman Djawadi ou encore James Newton Howard ! Un plaisir de Holopainen, superbe que ce soit au niveau de la composition qu’au niveau de l’orchestration, à s’écouter en boucle. Mais ce plaisir est personnel au claviériste du groupe, et on en vient à se demander quel est l’intérêt de cette deuxième partie, qu’il aurait mieux valu sortir à part.

Vous l’aurez donc compris, «Human : II : Nature» est un album très inégal, qui contient autant d’excellentes choses que de très mauvaises. Nightwish, qui est devenu une véritable machine évolue lentement vers autre chose et ce changement est salutaire. Un album fort sympathique qui saura émerveiller les fans de la première heure comme les néophytes.

7,5/10

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