Existant depuis les années 1990, Sidilarsen a évolué au fil du temps, s’installant durablement dans notre paysage musical. Le groupe ne s’est jamais cantonné à un seul genre ou sous-catégorie, et ce « Dancefloor Bastards », dernier né de la formation toulousaine, n’échappe pas à cette règle. Petit détour sur un opus pas comme les autres.
Dancefloor Bastards est un véritable voyage musical, pour tous ceux qui sont à la recherche de plaisir et d’originalité : et il y en a ne serait-ce que par son côté hétérogène. Rien que pour passer d’un titre à l’autre, on peut prendre l’exemple du morceau titre « Dancefloor Bastards » et le suivant « Frapper La Terre », on passe d’un electro pop à un indus metal inspiré de Rammstein. Malgré ces différences de genre, on suit le fil de l’album sans difficultés : Sidilarsen maîtrise son art, et ne perd pas ses auditeurs, car il a acquis une véritable identité musicale. Tous les morceaux ont cet aspect dansant et rentre-dedans en commun. Seule petite exception : « Le Jour Médian », slow d’une douceur et d’une mélancolie rare, qui dénote avec le restant de l’album, que ce soit au niveau de la composition que des paroles. Il s’agit sans doute d’une des chansons les plus intimistes du groupe et de l’un de ses chanteurs, David.
Car Sidilarsen reste un groupe engagé, et cela se ressent sur tout les autres titres, Comme « Méditerrannée Damnée » : le groupe s’inspire de l’actualité, de ce qu’il l’éblouit, de ce qu’il le révolte. Et sans jamais prendre de position. Enfin, la production reste soignée avec un son aux petits oignons.
Bref voici un album pas prise de tête qui fera sans doute plaisir aux fans et à tout autre curieux. Rafraîchissant et original.
8,5/10