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[Chronique] Emigrate – Silent So Long

Sept ans après leur premier opus éponyme, la bande à Richard Kruspe (Rammstein) Emigrate revient avec « Silent So Long », un album qui tend par tous les moyens de s’éloigner du style industriel de Rammstein. Au point de se perdre ?

Il aura fallu sept ans à Emigrate pour sortir un nouvel album, judicieusement nommé « Silent So Long ». Le sieur Richard Kruspe, guitariste dans le mastodonte allemand Rammstein s’est entouré de musiciens et d’invité afin de composer ce nouvel opus. Tout en prenant compte des diverses critiques lors de la sortie du premier album.

Car la principale critique adressée à Emigrate en 2007, était celle de n’être qu’un vulgaire copié-collé de Rammstein, le côté industriel se retrouvant alors dans toutes les chansons. Avec cet album, « Silent So Long », on sent que les musiciens ont tout fait pour s’éloigner de ce constat, pour ne pas sonner comme Rammstein.

Alors on sent que les musiciens s’éclatent à faire ce qu’ils aiment… Mais les morceaux s’en retrouvent plus que quelconque. Seuls quelques titres bien rodés « Eat You Alive », ou encore « Born On My Own » restent en tête mais le reste vous passe au travers.

Alors oui, il y a de prestigieux invités. Mais ces derniers en ont profité pour imprimer leur marque sur les chansons d’Emigrate, qui démontre par là que son identité musicale n’a pas encore été trouvée. Les titres en collaboration avec Lemmy Killmister (Motörhead) et Marilyn Manson, soit « Rock City » et « Hypothetical » en sont de parfaits exemples tellement les deux morceaux ont l’air de sortir d’un album de nos deux lurons. Ce sont les rares morceaux qui sortent du lot.

Néanmoins, on ressent le plaisir qu’on eu les musiciens à jouer ces morceaux, Kruspe en tête (il s’agit de son échappatoire par rapport à Rammstein). Mais ce grand « bazar » nous perd au lieu de nous transposer, en raison de cette absence d’identité, de cette absence de marque propre au groupe. En effet, au fur et à mesure des écoutes, on sent de la lassitude. Ce n’est pas que ce n’est pas bon, c’est juste quelconque…

Bref un album divertissant mais pas transcendant par son absence d’originalité. Il ne tient qu’aux membres d’Emigrate pour faire évoluer le groupe dans le bon sens, et faire en sorte d’acquérir une véritable personnalité en lien avec leur musique.

Note : 6,5/10

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Tracklist :

01 – Eat You Alive (feat Frank Dellé)
02 – Get Down (feat Peaches)
03 – Rock City (feat Lemmy Killmister)
04 – Hypothetical (Feat Marilyn Manson)
05 – Rainbow
06 – Born On My Own
07 – Giving Up
08 – My Pleasure
09 – Happy Times (feat Margaux Bossieux)
10 – Faust
11 – Silent So Long (feat Jonathan Davis)

Saxon : le batteur est à l’hôpital

Nigel Glockler, batteur de Saxon, a été admis, en urgence, à l’hôpital de Newcastle, dans la nuit de lundi à mardi. Selon le chanteur du groupe Biff Byford :  » Nigel, notre ami et frère, est à l’hôpital au Royaume-Uni et suit des tests afin de trouver une hémorragie cérébrale. Il est conscient et parle, mais il se plaint d’un tiraillant mal de crâne. Je transmettrai vos messages à Gina, la femme de Nigel, et nous prions tous qu’il puisse surmonter cette épreuve. Pour l’heure, tous les concerts ont été repoussés à début février 2015. »

[Interview] Toschie – Audrey Horne

A l’occasion de la sortie du nouvel album de Audrey Horne, « Pure Heavy », Metal-Actus s’est entretenu avec Toschie, chanteur de la formation. Qui nous en dit plus sur les méthodes peu conventionnelles du groupe.

Metal-Actus : Comment vas-tu ?

Toschie : Bien, merci ! Il a plût toute la journée ici, à Burgen (Allemagne), mais bon, je ne m’en plains pas.

Quel était le processus de création sur cet album, « Pure Heavy » ?

C’était assez similaire à celui qu’on a adopté sur notre précédent album, « Young Blood » : nous avons tout écrit ensemble avant de partir en studio bosser la basse, la guitare … Et c’est là que certains membres du groupe proposent un riff, une ligne mélodique voire même parfois la moitié d’une chanson. De cette manière là, on compose tous ensemble, et on termine notre boulot en tant que groupe. Avant de partir en studio, on s’entraîne afin d’enregistrer les nouveaux morceaux à la manière d’un live. Nous enregistrons donc tout le monde, en même temps. On a fait la même chose sur « Young Blood », on fait absolument tout ensemble. C’est la meilleure manière pour nous d’agir car tout le temps car chacun des membres du groupe est inclus dans le processus de création de l’album.

Quels sont les principaux thèmes de cet album, les axes ?

Nos morceaux parlent de tout un tas de choses, mais la plupart d’entre eux parlent surtout des relations entre les personnes, que ce soit entre un homme et une femme, entre amis, en famille, ou moi-même face à la société. C’est le thème principal, comment on se comporte les uns envers les autres, avec le lot de sentiments qui va avec, l’amour, la haine, la joie … Mais de l’autre côté, on a des chansons qui, par exemple, parlent de pirates, qui sont un peu plus fun.

Etes-vous inspirés par des groupes de musique en particulier ? A l’écoute de votre album, on peut entendre du Metallica, du Iron Maiden, du Thin Lizzy ou encore du Kiss…

Oui, on s’est inspiré de tous les groupes que t’as cité. Plus généralement, on s’inspire des groupes de hard rock classique car il y a tellement de grand groupe qui ont créé des morceaux mythiques ! On l’est en particulier par Thin Lizzy, qui reste notre groupe favori à tous.

Qui est derrière l’artwork ?

Il est été fait par un artiste se prénommant Asla qui est également un très bon ami à nous. Il a déjà travaillé avec nous il y a quelques années. Quand nous étions sur le point de sortir l’album, je l’ai appelé, et il a accepté de nous faire l’artwork. Mais il nous a demandé quelques pistes pour bosser, alors on lui a juste envoyé l’album en lui disant de bien l’écouter et de faire un truc allant bien avec la musique. Alors il a eu cette idée de voiture : on était tous emballés

La voiture reste donc strictement liée à votre musique ? Il n’y a aucune autre signification derrière ce motif ?

Non. Quand je lui ai envoyé l’album, je lui ai bien demandé de faire ce à quoi il pensait en écoutant notre musique. Et on pense, comme lui, que notre musique serait parfaite pour les long voyages en voiture. Je pense que c’était une bonne idée.

A propos de la tournée, es-tu content de revenir sur les routes ?

Oh que oui ! Nous adorons jouer en concert donc partir en tournée fait partie de ce que nous aimons le plus, en tant que groupe.

Peut-on attendre quelques changements à propos de vos concerts ?

Il n’y aura pas de changements majeurs, même si, bien sûr, nous aurons une set-list différente : nous en jouerons beaucoup de nouvelles, un peu de très anciennes. On changera peut-être un peu la présentation, en utilisant diverses introductions, des trucs comme ça.

Est-ce que toi, tu en attends quelque chose en particulier de ces concerts ?

Oui, je pense que ce sera une tournée absolument géniale car on présentera les nouveaux morceaux partout, d’Espagne au Danemark.

A propos de ton groupe, tu as évoqué plus tôt le fait que vous fassiez tout ensemble comme étant votre meilleure qualité. Quel est, selon toi, le pire défaut de ton groupe ?

On est assez lents à prendre des décisions. On serait meilleurs si on se bougeait un peu plus le cul. Mais on remet tout à plus tard. Par exemple, une personne qui va convaincre tout le monde de « voir ça plus tard » : et justement, on sait que quand on dit ça, ça ne se passera jamais.

Quel est ton souhait pour l’avenir d’Audrey Horne ?

Continuer sur notre lancée, de faire des albums, d’enchaîner des tournées…

Un dernier mot pour tes fans, ici en France ?

Oui, n’hésitez pas à découvrir notre nouvel album, achetez-le si ça vous plait et venez nous voir en concert! On passera en France en novembre prochain, on sera ravis de voir vos petites têtes dans le public.

Audrey-Horne

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