Tous les articles par reunee

[INTERVIEW] Robin (Resolve) : « Aujourd’hui, notre cercle Resolve a grandi. »

C’est le groupe qui monte – comme la plupart des groupes de post-harcore français – les Resolve, fort du succès de leur dernier album « Humans », s’offrent de plus en plus de belles dates auprès d’artistes nationaux et internationaux. C’est avant leur concert à Nantes que Robin Mariat, bassiste et fondateur du groupe, a accepté de répondre à nos questions. 

(Interview réalisée par téléphone le 04/10/2023 par Roxane BAYLE – merci à Romain RICHEZ de l’agence Singularités)

Metal-Actus : Bonjour Robin, déjà, comment te portes-tu ? 

Robin (basse) : Super bien. On joue demain à Nantes, et là on vient de prendre possession de notre Air BnB. 

On se parle par rapport à l’actualité chaude de Resolve : tout d’abord, vous avez sorti le nouvel album « Human » ce 15 septembre. Etes-vous satisfaits des retours ? 

Complètement. C’est notre deuxième album, et les commentaires sont ultras-positifs à 97%. Il est d’ailleurs intéressant d’entendre ceux qui n’aiment pas, ou ceux qui préféraient le premier opus : on peut désormais toucher des gens qui ne nous aiment pas (rires). Cela me fait penser à Betraying The Martyrs à leurs débuts (NDLR : on se parlera seulement quelques heures avant l’annonce de l’arrêt du groupe), quand ils divisaient beaucoup. Mais on prend assez de recul là-dessus : c’est aussi le signe que le groupe a grandi !

C’est un album qui sort peu de temps après le précédent, « Between Me And The Machine », en 2021 et tout juste après une tournée. Comment vous avez pris le temps de bosser dessus ? Vous aviez déjà un peu de matière ? 

Oui, on avait effectivement déjà un peu de matière. Notre premier album a été terminé au moment où la pandémie était à son plus haut niveau. Donc le label nous a dit que, vu les circonstances, l’album ne sortira pas avant 2021 ! On a de la chance quelque part car Anthony, notre chanteur, étant un gars assez prolifique, a continué à écrire ses paroles. On a utilisé les mêmes processus de travail et de composition sur « Humans », mais en laissant plus de place pour corriger, voire ajouter, des détails qu’on avait alors manqués.

Tu le disais, vous fonctionnez en cercle fermé, donc vraiment entre vous. Cela a toujours été comme ça ou vous avez tenté d’amener du monde de l’extérieur ? 

Oui, on a toujours fonctionné comme ça, entre nous. Mais c’était, de base, par souci financier. Aujourd’hui, notre cercle Resolve a grandi. 

On a l’impression que cet album vient contrebalancer « Between Me And The Machine » par un aspect plus roots, moins dans l’électronique, je me trompe ? 

J’aurai dit effectivement que les deux albums sont différents, mais d’une autre manière : « Between Me And The Machine » est, selon nous, plus proggy tandis que « Human » est plus rock et avec, à contrario de ton ressenti, plus de pistes électroniques. Mais nos effets « sound designs », nos percussions un peu bizarres, se différencient moins dans notre masse sonore. Peut-être grâce à une écriture plus maîtrisée je pense.

Et puis nous avons aussi évolué grâce au live ! Au départ, on jouait beaucoup « Surrender » sur scène, au début de notre première tournée. Mais si le refrain est plus catchy, les gens s’ennuyait sur les couplets. On a donc travaillé pour apporter une certaine communion avec notre public lors de nos concerts – en n’oubliant pas que beaucoup de gens veulent se défouler dans des pogos, braveheart et autres joyeusetés (rires).

Vous avez sorti de nombreux clips dont le dernier, « Older Days », est en duo avec Ten56 et Palface Swiss. Je sais que vous êtes tous plus ou moins proches avec les autres groupes de la scène, mais cette collab, c’était une évidence de la faire avec eux ? Surtout avec Ten56 avec qui vous avez fait quelques dates (dont le dernier Kave Fest) ? 

Une fois l’album livré au label, on a fait des réunions Zoom pour déterminer les singles. Il y a eu des évidences, et des trucs pour lesquels on avait d’autres scénarios en tête. « Older Days » était bien prévu pour être le dernier single avant l’album. Et on voulait proposer quelque chose de différent, une vraie performance vocale qui amènerait un truc. Et c’est Aurélien qui a proposé cette collab, mais avec plusieurs chanteurs dans un même endroit et plus que deux. On a demandé dans notre entourage – on aurait pu demander à des gros guests mais on voulait le faire avec des amis pour avoir un affect. Les options se sont alors vite réduites. Et on a alors pensé à Aaron et Zelli. On ne connaissait pas ce dernier, et on s’est hyper bien entendus ! C’était une super rencontre humaine et musicale. Comme tu disais, on connaît bien Aaron dont la voix nous impressionnera toujours !  

Que peux-tu me dire sur « In Stone » ? 

Ce n’était pas un morceau de Resolve à la base, mais celui du side-project d’Anthony – Truetone. C’est durant sa session studio qu’il s’est arrêté sur ce morceau, avec l’envie de le donner à Resolve car il nous correspondrait plus selon lui. Et le morceau est presque tel qu’il était à l’époque de sa démo, sauf le refrain et le dernier couplet diffère. Mais on n’a rien touché : si on avait refait les guitares, par exemple, on aurait perdu cette magie, ce petit truc en plus…. Au niveau de la voix, on voulait un truc plus intimiste. On a donc monté la carte son à fond pour avoir les détails : on entend par exemple, le souffle pré-ampli. Sur « Between Me And The Machine », on aurait trouvé ça trop sale (rires). 

Que peux-tu me dire sur « Move To Trash » ? 

Le morceau qu’on aime le moins de l’album – et Nathan est d’ailleurs d’accord avec moi (NDLR : on l’entend confirmer au loin) (rires).  Mais il faut dire qu’on a été conditionné : on le joue depuis longtemps, et à sa sortie en single, sa réception n’a pas été incroyable disons. Et ça a touché l’affect qu’on avait sur ce morceau.

Vous avez, à l’instar d’autres groupes, de plus en plus de succès. En témoigne, notamment, le concert que vous avez donné dans le cadre du dernier Hellfest. Comment vous le vivez ? ça vous donne envie d’aller plus loin ? 

Il y a une part de peur – car on a depuis longtemps dépassé la phase de groupe local, c’est aujourd’hui notre principale source de revenus, et donc notre priorité numéro un. L’arrêt aurait un impact certains sur nos vies personnelles. Mais notre succès nous donne envie de continuer, on voit les résultats de notre travail. Et ce n’est potentiellement que le début. 

On serait hyper fier de nous si tout s’arrêtait demain : le Hellfest, les tournées, les tatouages  Resolve (rires) …  on a bien avancé sur notre bucket list quand on y pense ! C’est dur de s’en rendre compte pourtant, on a toujours la tête dans le guidon ! 

Quelles sont vos dates de prévues ? Une tournée européenne est envisagée pour 2024 ? 

On pense aux USA, mais on n’a aucun plan pour le moment : on préfère rester prudent financièrement, et continuer à solidifier le groupe en Europe. D’ici 2024, on va faire nos premières tournées en Europe, et pleins de festivals. C’est en tout cas notre objectif pour l’année prochaine avec, bien entendu, la conception de notre troisième album !

Un dernier mot ? 

Merci à ceux qui nous liront. Venez nous voir en concert. Merci pour le soutien.  

[LIVE-REPORT] Phil Campbell & The Bastard Sons + Fury @ Petit Bain, Paris, 24/09/2023

Fort d’une popularité mais aussi loin de l’ombre d’un certain Lemmy Kilmister, Phil Campbell a su creuser son trou et se faire une jolie place sur la scène internationale avec ses Bastard Sons. Lui et son groupe étaient donc de passage sur un Petit Bain rempli à ras bord. Ils auront, grâce à un prêche puissant, convertir même les plus réticents d’entre nous à leur musique.

En guise d’introduction, petit mea culpa de ma part : il arrive assez fréquemment que des problèmes techniques arrivent, sans toutefois m’empêcher de prendre des photos. Cette fois, et en raison de cartes SD défaillantes, je n’ai pu mener à bien ma mission. Notre rédaction souhaite donc s’excuser pour le manque de photographies illustrant ce report.

La soirée commence, et devant un public réduit, par la prestation de Fury. Et quelle découverte, quelle claque ! Groupe du Royaume-Uni mené par le bourru Julian Jenkins et la charismatique Nyah Ifill, on croirait, de prime abord, qu’ils sont tous sortis du bar du coin et qu’ils ont décidé de se tailler un boeuf sur scène. Et pourtant, pourtant…Cohésion, énergie, puissance et bonne humeur étaient au rendez-vous. Et les voix rocailleuses et chaudes s’entremêlant à la perfection, alliées à des riffs bien placés et à une rythmique extrêmement carrée ont fait qu’on a passé plus qu’un excellent moment. On a terminé ce concert les cervicales en vrac, et le sourire aux lèvres ! A revoir, et cette fois sur un set plus long !

C’est après une bonne demie-heure de changement de plateau que Phil Campbell et ses Bastard Sons arrivent sur la scène du Petit Bain, sous les acclamations d’un public venu en nombre ! Résultat : on est particulièrement serrés et l’atmosphère devient chaude, à un point que c’est difficilement respirable ! Mais cela ne nous gâchera pas le plaisir que la bande procurera à l’ensemble du public, littéralement en feu !

Si j’avais l’impression que, entre la famille Campbell (en plus du célèbre guitariste, le groupe est composé de ses trois fils Todd, Dane et Tyla ) et le précédent chanteur Neil Starr il y avait un fossé difficilement explicable. Ce n’est pas le cas avec Joel Peters, présent depuis un peu plus d’un an dans le groupe, avec lequel la cohésion semble de mise.

D’ailleurs on se demande si ce dernier est surhumain, puisque Phil a annoncé une adaptation de la set-list. Mr était malade. On ne s’en aurait pas douté s’il nous l’avait pas dit. Il a assuré comme un lion ce soir, même si on le sentait fatigué à la fin du concert. Les autres musiciens ne sont pas en reste, Phil n’hésitant pas à mettre en avant ses fistons, naturellement plus en retrait. Sauf Todd à la guitare rythmique, qui sera particulièrement déchaîné ce soir, soutenant comme il se doit sa légende de papa, et faisant le show pour le plus grand bonheur des fans présents.

Concernant la setlist, sur les 16 morceaux de la setlist … Seuls 6 compositions originales du groupe seront joués, contre plusieurs reprises, dont une dominance de celles de Mötorhead. Alors, certes, c’est ce qui marche le plus, mais on vient pour découvrir un groupe en live, et non écouter ses reprises ! De plus, le set particulièrement court (1h15) aura déçu de nombreux spectateurs présents – une fin qui nous a semblée d’ailleurs précipitée et qui nous a laissé sur notre faim.

Mais il n’empêche que la fête était belle ce soir, et le son, excellent pour le Petit Bain, nous aura vite fait oublier ses désagréments pour juste nous faire prendre notre pied. Impressionnant de professionnalisme, mais aussi de sincérité et de spontanéité, Phil Campbell & The Bastard Sons aura presque su combler toutes les personnes présentes au Petit Bain ce soir. A revoir, encore et encore.

Dimmu Borgir annonce son nouvel album, premier single dévoilé !

C’est donc le 8 décembre prochain que sortira « Inspiratio Profanus », le nouvel album de reprises des Dimmu Borgir ! Le groupe en a d’ailleurs dévoilé un premier extrait, la cover des Venom, « Black Metal », et qui se visionne juste en-dessous :

Liste des titres :

1. Black Metal (Venom)
2. Satan My Master (Bathory)
3. Dead Men Don’t Rape (G.G.F.H.)
4. Nocturnal Fear (Celtic Frost)
5. Burn In Hell (Twisted Sister)
6. Perfect Strangers (Deep Purple)
7. Metal Heart (Accept)
8. Nocturnal Fear (Celtically Processed)  (Celtic Frost)

Weeping Silence dévoile une nouvelle vidéo !

Le collectif Weeping Silence vient de dévoiler le morceau « The Watcher On The Walls », via la vidéo ci-dessous (avec la présence du chanteur d’Orphaned Land Kobi Fahri.

Le groupe s’est inspiré du folklore et des mythes de son pays natal, Malte, pour écrire et composer « Isles Of Lore », leur nouvel album. Il sortira le 24 novembre prochain.

Tracklist :

01. The Watcher on the Walls

02. Serpentine
03. The Collector
04. The Beast and the Harrow

05. Interlude

06. Engulfer
07. Where Giants Roamed
08. A Silent Curse
09. The Legend of Matteo Falzon

Firewind annonce la sortie de son nouvel album !

« Stand United » est donc le titre de ce nouvel opus studio des Firewind ! Il sortira le 1er mars 2024 via le label AFM Records.

Le groupe vient d’ailleurs d’en dévoiler un premier single, le morceau d’ouverture de l’album « Salvation Day », qui se découvre juste en-dessous :

Tracklist :

01 – Salvation Day

02 – Stand United

03 – Destiny is Calling

04 – The Power Lies Within

05 – Come Undone

06 – Fallen Angel

07 – Chains

08 – Land of Chaos

09 – Talking in Your Sleep

10 – Days of Grace

Le groupe sera d’ailleurs en concert le 3 mars prochain à l’Empreinte de Savigny-le-Temple :

[CHRONIQUE] Annisokay – The Abyss Pt. 1

Le groupe teuton de Metalcore Annisokay, habitué à recevoir les auréoles de la critique, mais moins celles du public, sort la première partie d’un projet, « The Abyss », sous le format EP.

Et le groupe mise une nouvelle fois sur des mélodies envoûtantes et pénétrantes pour nous faire succomber. Le groupe, qui a deux chanteurs, (Christoph pour les voix claires et Rudi pour la voix saturée) sait parfaitement accentuer ce « Clair-Obscur » qui plaît tant à la critique. Et dans cet album, les deux éléments combinés, on se croirait au beau milieu d’un poème de William Blake, dont certains écrits décrivent le sublime, cette notion qui allie le beau et le laid et semble inatteignable.

Alors certes, l’EP a bien évidemment un goût d’inachevé (et c’est pour cela qu’ils auraient du faire un album bon dieu de bois), mais il pousse encore plus loin ce concept de post-hardcore qu’Annisokay explorait déjà à la sortie de « Aurora » en 2021.

La production soignée, l’univers exploré et l’atmosphère instauré nous fait oublié la brièveté d’un EP qui aurait mérité d’attendre d’être un album. Mais quoi qu’il en soit, qu’on soit fan du genre ou pur néophyte, ce « Abyss Pt. 1 » ne saura que vous séduire, si vous êtes à la recherche de quelques choses qui sort des sentiers bien délimités du metal.

« Abyss Pt .1 » est un bel objet, accessible, qui saura ravir les fans d’Annisokay de la première heure et ceux qui sont totalement étrangers à la discographie du groupe. Si nous reprochons la brièveté d’une galette qui aurait mérité un peu plus de patience et de moyens pour devenir un bel album, la beauté noire de cet EP, qui vint côtoyer les limites du sublime, ne vous feront que succomber. A se procurer de toute urgence.

Hinayana sort un nouveau single !

Les Hinayana viennent de dévoiler le clip de « Triptych Visions », qui se visionne juste en-dessous. Le morceau est un extrait de « Shatter And Fall », qui sortira ce 10 novembre via Napalm Records.

Liste des titres :

1. Slowly Light Collides  
2. Mind Is A Shadow (feat. Vincent Jackson Jones)
3. How Many Dreams    
4. Spirit And Matter    
5. From Our Darkest Moments    
6. Reverse The Code    
7. Lost To Flame    
8. The Answer    
9. Triptych Visions    
10. A Tide Unturning (feat. Tuomas Saukkonen)
11. Taken

Par ailleurs, le groupe sera en concert au Backstage By The Mill de Paris ce 7 novembre, avec Wolfheart et Before The Dawn.

Odd Crew : « In Silence », leur nouveau clip !

Les bulgares de Odd Crew viennent de dévoiler la vidéo de « In Silence », qui se visionne juste en-dessous. C’est un extrait du prochain album du groupe, « Dark Matters Part II », prévu pour ce 10 novembre via Drakkar Entertainment !

Tracklist :

1. Wings On a Burning Wind
2. In Silence
3. You Are But One
4. Closer
5. On To The Sun
6. Thin Air
7. Witching Hour
8. A Thousand Smiles