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(INTERVIEW) Mick (Stubora) : « on voulait un petit peu battre le fer tant qu’il était encore chaud. »


Vous le savez peut-être si vous nous suivez depuis longtemps, mais chez nous, on apprécie tout particulièrement le trio français des Stubora. Revenus aux affaires en 2015, le groupe a particulièrement marqué les esprits par « Horizon Noir », leur précédent album, critiques comme publics d’ailleurs. Alors qu’est sorti hier leur nouvel opus, « Ecorché Vif », Metal-Actus a rencontré Mick, chanteur, bassiste et fondateur du groupe, qui a non seulement accepté de causer de cette galette, mais aussi de revenir sur cette période étrange que nous avons tous traversé.

Interview réalisée le 13 octobre 2023 au Hard Rock Café – Merci à Roger (Where The Promo Is)

Metal-Actus : J’aimerais avant de commencer revenir sur la sortie de l’album « Horizon Noir » en 2019 et celle de l’EP « Vision Obscure » en 2020, tombées pendant la pandémie de Covid-19. Les deux galettes ont eu un beau succès critique, mais vous n’avez pas pu les défendre sur scène, les présenter comme vous l’auriez souhaité à votre public. Ce n’est pas un peu frustrant ? Surtout après toutes ces retombées positives ?

Mick (chant/basse) : Bah si, quand même parce qu’effectivement, après la sortie de  l’album « Horizon Noir » fin 2019, on envisageait de faire des concerts, ce qu’on n’a pas pu faire à cause des confinements :  tous nos projets de concerts live sont tombés à l’eau ! C’est donc grâce à cette période d’inactivité inattendue qu’on a sorti l’EP « Vision Obscure », qui n’était pas prévu au départ :  on a voulu, comme ça, garder le lien avec le public. Et puis ça nous a permis de rester actif, et non pas de végéter indéfiniment. La principale difficulté a été la distance, car nous sommes un peu isolés géographiquement…

Après, on a pu le défendre un peu en 2022, quand justement, on a pu reprendre les concerts : on s’est déplacés dans le sud de la France, dans le Var, à Clermont-Ferrand et à Troyes notamment pour faire une dizaine de dates. Mais c’est vrai que, quand on a travaillé comme ça sur un disque, sur des compos, c’est frustrant de ne pas pouvoir aller au bout du processus. Tout le monde était dans cette même situation.

Et personnellement, comment toi tu l’as pris cette période ?

Alors pas de déprime, ni de dépression, mais il a fallu s’occuper. Nous, l’avantage, étant musiciens, est qu’on a pu mettre à profit ce temps pour la composition de nouveaux morceaux. On est resté actifs, on a travaillé des reprises, on en a mis quelques-unes en lignes, avec des petits clips comme ça, en autoproduction… Donc finalement, je n’ai pas eu le sentiment d’être coupé du monde et de rester inactif, car on a aujourd’hui la chance d’avoir tout cet aspect technologique où on peut rester en lien les uns avec les autres, que ce soit dans la musique comme dans le côté privé. Maintenant, c’est sûr qu’en terme d’interactions avec le public, même en tant que spectateur, la vie sociale a été un peu compliquée.

Sur la composition de « Ecorché Vif », votre nouvel album, vous avez eu matière pendant la pandémie ?

Bizarrement non, ce ne sont pas des choses qu’on a commencé à mettre en place au moment de la pandémie. En 2020-2021, on était concentré sur notre EP, et 2022 a été consacré essentiellement au live. On a commencé à ébaucher quelques idées pour l’album en 2021, on sortait un peu des confinements et de la pandémie. Les débuts ont été lents et les choses se sont accélérées en 2022, puis l’enregistrement à proprement dit a eu lieu au début de l’année 2023.

Ce fut rapide !

Oui, mais ça a été long de relancer la machine sur la composition au départ ! On ne voulait pas répéter ce qu’on a fait par le passé, à savoir de laisser trop de temps entre deux albums. On voulait aussi profiter de l’aspect médiatique, qui nous ont donné de bons retours sur l’album et l’EP, et on voulait un petit peu battre le fer tant qu’il était encore chaud.

Cet album, « Ecorché Vif », qui sort le 27 octobre, est à mon sens plus positif que vos deux précédentes galettes : vous y décriviez un avenir sombre et incertains. Là, l’avenir on y est, mais on n’a plus le choix, il faut se révolter, se battre, et se montrer positif (je pense au morceau « Nouvelle Génération » surtout). Tu peux m’expliquer, ce qui est, à mon sens, un véritable cheminement ?

Au niveau de nos paroles, les thèmes où tout va bien ne nous intéressent pas : tout ce qui est rose, bisounours …. On est dans le metal aussi (rires). Ce qui va nous toucher, nous interpeler en tant qu’artistes, ce sont des sujets « plus sombres ». Mais on ne voulait pas non plus retourner à 100% dans ce genre de choses très noires qu’on avait pu avoir sur les précédents disques. Nos influences restent dans ce qui nous entoure, des sujets d’actualité, des réflexions sur notre vie personnelle, sur des situations personnelles qu’on peut rencontrer…. Et pour en revenir à « Nouvelle Génération » – c’est moi qui en ai fait les paroles – comme on a tous des enfants, on a essayé d’avoir une pensée plus positive par rapport à l’avenir de nos enfants, et se focaliser sur ce que cette « nouvelle génération » peut nous apporter. Nous, on n’a peut-être pas fait les bons choix, de manière générale, et c’est peut-être aux générations suivantes de prendre les choses en main. Et de toutes façons, comme on disait précédemment, toutes les générations sont, à un moment, confrontées à des événements malheureux ou à une actualité qui n’est pas forcément rose, et je pense qu’à chaque fois, l’être humain va trouver la ressource pour essayer de surmonter ces épreuves et d’améliorer les choses. On n’est pas des gens pessimistes à la base, on est plutôt optimistes même, et on voulait faire évoluer notre message.

Alors qu’à contrario, le titre de l’album, « écorché vif », présage une révolte, mais pas forcément des choses positives !

On a, sur cet album, des thématiques sur des  gens confrontés à certaines épreuves de la vie, à un changement, à un destin : on pouvait être touché dans notre sensibilité d’être humain de manière négative comme positive . On s’est dit que le fait d’être « écorché vif » pouvait être un excellent fil conducteur à tous nos morceaux, avec cette double connotation. Et il pouvait aussi nous permettre de faire des déclinaisons au niveau du graphisme et de la pochette.

Du coup, parlons-en de cette charte graphique ! Comment ce personnage a été créé ? Est-ce une illustration pré-existante ?

Non c’’est une idée de Cyril (NDLR : au chant et à la guitare dans le groupe) : c’est lui qui est à la base de la conception graphique de Stubora. Il avait une figurine, ce personnage avec cette tête d’écorché vif. Il l’a pris en photo et il a inclus sur une moitié du visage un montage de nos trois visages respectifs (NDLR : on va prendre un visuel) : le haut du visage c’est Cyril, le milieu, c’est Niala, et le bas c’est moi. On trouvait que c’était un  chouette visuel, que ça attire l’œil.

Que peux-tu me dire sur « Ta Voix » ?

C’est une chanson que j’ai essentiellement composé, on peut y sentir des influences Alice In Chains. Au niveau des paroles, ça touche aussi ce que peut ressentir un adolescent –qui se poserait des questions, pourrait avoir une différence soit physique, soit d’orientation sexuelle. La construction psychologique, dans ces âges-là, n’est pas forcément évidente avec ce que peut nous renvoyer la société, le regard des autres. J’ai entendu les expériences de jeunes pour lesquels c’était compliqué, qui refusaient eux-mêmes parfois leurs différences. Ils ne veulent pas, dans un premier temps, faire face car ils savent que ça va être compliqué.

Que peux-tu me dire sur « So Sad » ?

Pareil, c’est un morceau musicalement dont je suis plutôt à l’origine. Cyril est intervenu sur l’introduction et la partie couplet. Tout part d’une espèce d’arpège, qu’on va retrouver dans le refrain, et de là, j’ai commencé à tisser mon truc tout autour. Ce sont des ambiances musicales que j’aime bien car mélancoliques. Après, au niveau des paroles, c’est une réflexion personnelle, sur le temps qui passe, l’âge, les questions qu’on peut se poser quand tu deviens vieux… Tu l’as remarqué, dans le groupe, qu’on n’est plus de toute première jeunesse (rires), on a tous la cinquantaine ! En fonction des différentes étapes de la vie, de son âge, on a des réflexions sur le passé, sur l’avenir, sur la manière dont on va vieillir, sur les choses qu’on ne va plus pouvoir faire. Je reconnais que ce n’est pas très joyeux (rires). Après, dans la phase de composition, on va pousser les choses un peu plus loin dans la noirceur : je le disais tout à l’heure, je ne suis pas une personne foncièrement pessimiste, mais pour l’aspect artistique, on va pousser le thème encore plus loin, de manière à aller au fond des choses, à développer ce côté sombre – on est un groupe de metal quand même (rires) !

Vous rejouez un peu partout depuis 2022 – la preuve avec toutes ces nouvelles dates sur votre prochaine tournée. Est-ce qu’il y a des choses en prévision, comme d’autres concerts ou même des premières parties ?

C’est le but, clairement, de faire le plus de concerts cette année, pour bien défendre notre album. On est désormais signé sur le label M&O Music (NDLR : et avec Seasons Of Mist pour la distribution), ce qui va certainement beaucoup nous apporter en termes d’exposition ! Et même si nous adorons la phase de composition, et donc de création, l’étape qu’on voudrait franchir, c’est, au niveau du live, de pouvoir faire des dates plus intéressantes. Donc là, effectivement, cette première partie de tournée qu’on fera cet automne, se concentrera sur notre région d’origine qu’est l’Est de la France. Et pour notre deuxième partie de tournée, qui va intervenir au printemps, on va élargir et essayer d’aller jouer dans d’autres régions. Clairement, on n’a pas encore de pistes qui se dégagent mais on aimerait, oui,  essayer de décrocher des concerts à l’affiche de festivals, ou décrocher des premières parties.

Un dernier mot ?

Déjà merci de votre soutien ! N’hésitez pas à aller découvrir notre album sur les plateformes, dans tous les magasins, et vous abonner à nos réseaux sociaux et en regardant nos vidéos sur Youtube.

Exit Eden revient avec un tout nouvel album !

C’est le come-back qu’on n’attendait pas ! Le supergroupe de metal symphonique Exit Eden sortira son tout nouvel album, « Femmes Fatales », le 12 janvier 2024 via Napalm Records !

Un premier extrait, « Run! », en duo avec Marco Hietala (ex-Nightwish), vient d’être mis en ligne via le clip ci-dessous :

Tracklist :

01 – Femme Fatale

02 – It’s A Sin

03 – Run ! (feat. Marco Hietala)

04 – Separate Ways

05 – Buried In The Past

06 – Désenchantée

07 – Dying In My Dreams

08 – Poison

09 – Alone

10 – Hold Back Your Fear

11 – Kayleigh

12 – Elysium

Line-up :

Clémentine Delauney

Anna Bruner

Marina La Torraca

[INTERVIEW] Robin (Resolve) : « Aujourd’hui, notre cercle Resolve a grandi. »

C’est le groupe qui monte – comme la plupart des groupes de post-harcore français – les Resolve, fort du succès de leur dernier album « Humans », s’offrent de plus en plus de belles dates auprès d’artistes nationaux et internationaux. C’est avant leur concert à Nantes que Robin Mariat, bassiste et fondateur du groupe, a accepté de répondre à nos questions. 

(Interview réalisée par téléphone le 04/10/2023 par Roxane BAYLE – merci à Romain RICHEZ de l’agence Singularités)

Metal-Actus : Bonjour Robin, déjà, comment te portes-tu ? 

Robin (basse) : Super bien. On joue demain à Nantes, et là on vient de prendre possession de notre Air BnB. 

On se parle par rapport à l’actualité chaude de Resolve : tout d’abord, vous avez sorti le nouvel album « Human » ce 15 septembre. Etes-vous satisfaits des retours ? 

Complètement. C’est notre deuxième album, et les commentaires sont ultras-positifs à 97%. Il est d’ailleurs intéressant d’entendre ceux qui n’aiment pas, ou ceux qui préféraient le premier opus : on peut désormais toucher des gens qui ne nous aiment pas (rires). Cela me fait penser à Betraying The Martyrs à leurs débuts (NDLR : on se parlera seulement quelques heures avant l’annonce de l’arrêt du groupe), quand ils divisaient beaucoup. Mais on prend assez de recul là-dessus : c’est aussi le signe que le groupe a grandi !

C’est un album qui sort peu de temps après le précédent, « Between Me And The Machine », en 2021 et tout juste après une tournée. Comment vous avez pris le temps de bosser dessus ? Vous aviez déjà un peu de matière ? 

Oui, on avait effectivement déjà un peu de matière. Notre premier album a été terminé au moment où la pandémie était à son plus haut niveau. Donc le label nous a dit que, vu les circonstances, l’album ne sortira pas avant 2021 ! On a de la chance quelque part car Anthony, notre chanteur, étant un gars assez prolifique, a continué à écrire ses paroles. On a utilisé les mêmes processus de travail et de composition sur « Humans », mais en laissant plus de place pour corriger, voire ajouter, des détails qu’on avait alors manqués.

Tu le disais, vous fonctionnez en cercle fermé, donc vraiment entre vous. Cela a toujours été comme ça ou vous avez tenté d’amener du monde de l’extérieur ? 

Oui, on a toujours fonctionné comme ça, entre nous. Mais c’était, de base, par souci financier. Aujourd’hui, notre cercle Resolve a grandi. 

On a l’impression que cet album vient contrebalancer « Between Me And The Machine » par un aspect plus roots, moins dans l’électronique, je me trompe ? 

J’aurai dit effectivement que les deux albums sont différents, mais d’une autre manière : « Between Me And The Machine » est, selon nous, plus proggy tandis que « Human » est plus rock et avec, à contrario de ton ressenti, plus de pistes électroniques. Mais nos effets « sound designs », nos percussions un peu bizarres, se différencient moins dans notre masse sonore. Peut-être grâce à une écriture plus maîtrisée je pense.

Et puis nous avons aussi évolué grâce au live ! Au départ, on jouait beaucoup « Surrender » sur scène, au début de notre première tournée. Mais si le refrain est plus catchy, les gens s’ennuyait sur les couplets. On a donc travaillé pour apporter une certaine communion avec notre public lors de nos concerts – en n’oubliant pas que beaucoup de gens veulent se défouler dans des pogos, braveheart et autres joyeusetés (rires).

Vous avez sorti de nombreux clips dont le dernier, « Older Days », est en duo avec Ten56 et Palface Swiss. Je sais que vous êtes tous plus ou moins proches avec les autres groupes de la scène, mais cette collab, c’était une évidence de la faire avec eux ? Surtout avec Ten56 avec qui vous avez fait quelques dates (dont le dernier Kave Fest) ? 

Une fois l’album livré au label, on a fait des réunions Zoom pour déterminer les singles. Il y a eu des évidences, et des trucs pour lesquels on avait d’autres scénarios en tête. « Older Days » était bien prévu pour être le dernier single avant l’album. Et on voulait proposer quelque chose de différent, une vraie performance vocale qui amènerait un truc. Et c’est Aurélien qui a proposé cette collab, mais avec plusieurs chanteurs dans un même endroit et plus que deux. On a demandé dans notre entourage – on aurait pu demander à des gros guests mais on voulait le faire avec des amis pour avoir un affect. Les options se sont alors vite réduites. Et on a alors pensé à Aaron et Zelli. On ne connaissait pas ce dernier, et on s’est hyper bien entendus ! C’était une super rencontre humaine et musicale. Comme tu disais, on connaît bien Aaron dont la voix nous impressionnera toujours !  

Que peux-tu me dire sur « In Stone » ? 

Ce n’était pas un morceau de Resolve à la base, mais celui du side-project d’Anthony – Truetone. C’est durant sa session studio qu’il s’est arrêté sur ce morceau, avec l’envie de le donner à Resolve car il nous correspondrait plus selon lui. Et le morceau est presque tel qu’il était à l’époque de sa démo, sauf le refrain et le dernier couplet diffère. Mais on n’a rien touché : si on avait refait les guitares, par exemple, on aurait perdu cette magie, ce petit truc en plus…. Au niveau de la voix, on voulait un truc plus intimiste. On a donc monté la carte son à fond pour avoir les détails : on entend par exemple, le souffle pré-ampli. Sur « Between Me And The Machine », on aurait trouvé ça trop sale (rires). 

Que peux-tu me dire sur « Move To Trash » ? 

Le morceau qu’on aime le moins de l’album – et Nathan est d’ailleurs d’accord avec moi (NDLR : on l’entend confirmer au loin) (rires).  Mais il faut dire qu’on a été conditionné : on le joue depuis longtemps, et à sa sortie en single, sa réception n’a pas été incroyable disons. Et ça a touché l’affect qu’on avait sur ce morceau.

Vous avez, à l’instar d’autres groupes, de plus en plus de succès. En témoigne, notamment, le concert que vous avez donné dans le cadre du dernier Hellfest. Comment vous le vivez ? ça vous donne envie d’aller plus loin ? 

Il y a une part de peur – car on a depuis longtemps dépassé la phase de groupe local, c’est aujourd’hui notre principale source de revenus, et donc notre priorité numéro un. L’arrêt aurait un impact certains sur nos vies personnelles. Mais notre succès nous donne envie de continuer, on voit les résultats de notre travail. Et ce n’est potentiellement que le début. 

On serait hyper fier de nous si tout s’arrêtait demain : le Hellfest, les tournées, les tatouages  Resolve (rires) …  on a bien avancé sur notre bucket list quand on y pense ! C’est dur de s’en rendre compte pourtant, on a toujours la tête dans le guidon ! 

Quelles sont vos dates de prévues ? Une tournée européenne est envisagée pour 2024 ? 

On pense aux USA, mais on n’a aucun plan pour le moment : on préfère rester prudent financièrement, et continuer à solidifier le groupe en Europe. D’ici 2024, on va faire nos premières tournées en Europe, et pleins de festivals. C’est en tout cas notre objectif pour l’année prochaine avec, bien entendu, la conception de notre troisième album !

Un dernier mot ? 

Merci à ceux qui nous liront. Venez nous voir en concert. Merci pour le soutien.  

[LIVE-REPORT] Phil Campbell & The Bastard Sons + Fury @ Petit Bain, Paris, 24/09/2023

Fort d’une popularité mais aussi loin de l’ombre d’un certain Lemmy Kilmister, Phil Campbell a su creuser son trou et se faire une jolie place sur la scène internationale avec ses Bastard Sons. Lui et son groupe étaient donc de passage sur un Petit Bain rempli à ras bord. Ils auront, grâce à un prêche puissant, convertir même les plus réticents d’entre nous à leur musique.

En guise d’introduction, petit mea culpa de ma part : il arrive assez fréquemment que des problèmes techniques arrivent, sans toutefois m’empêcher de prendre des photos. Cette fois, et en raison de cartes SD défaillantes, je n’ai pu mener à bien ma mission. Notre rédaction souhaite donc s’excuser pour le manque de photographies illustrant ce report.

La soirée commence, et devant un public réduit, par la prestation de Fury. Et quelle découverte, quelle claque ! Groupe du Royaume-Uni mené par le bourru Julian Jenkins et la charismatique Nyah Ifill, on croirait, de prime abord, qu’ils sont tous sortis du bar du coin et qu’ils ont décidé de se tailler un boeuf sur scène. Et pourtant, pourtant…Cohésion, énergie, puissance et bonne humeur étaient au rendez-vous. Et les voix rocailleuses et chaudes s’entremêlant à la perfection, alliées à des riffs bien placés et à une rythmique extrêmement carrée ont fait qu’on a passé plus qu’un excellent moment. On a terminé ce concert les cervicales en vrac, et le sourire aux lèvres ! A revoir, et cette fois sur un set plus long !

C’est après une bonne demie-heure de changement de plateau que Phil Campbell et ses Bastard Sons arrivent sur la scène du Petit Bain, sous les acclamations d’un public venu en nombre ! Résultat : on est particulièrement serrés et l’atmosphère devient chaude, à un point que c’est difficilement respirable ! Mais cela ne nous gâchera pas le plaisir que la bande procurera à l’ensemble du public, littéralement en feu !

Si j’avais l’impression que, entre la famille Campbell (en plus du célèbre guitariste, le groupe est composé de ses trois fils Todd, Dane et Tyla ) et le précédent chanteur Neil Starr il y avait un fossé difficilement explicable. Ce n’est pas le cas avec Joel Peters, présent depuis un peu plus d’un an dans le groupe, avec lequel la cohésion semble de mise.

D’ailleurs on se demande si ce dernier est surhumain, puisque Phil a annoncé une adaptation de la set-list. Mr était malade. On ne s’en aurait pas douté s’il nous l’avait pas dit. Il a assuré comme un lion ce soir, même si on le sentait fatigué à la fin du concert. Les autres musiciens ne sont pas en reste, Phil n’hésitant pas à mettre en avant ses fistons, naturellement plus en retrait. Sauf Todd à la guitare rythmique, qui sera particulièrement déchaîné ce soir, soutenant comme il se doit sa légende de papa, et faisant le show pour le plus grand bonheur des fans présents.

Concernant la setlist, sur les 16 morceaux de la setlist … Seuls 6 compositions originales du groupe seront joués, contre plusieurs reprises, dont une dominance de celles de Mötorhead. Alors, certes, c’est ce qui marche le plus, mais on vient pour découvrir un groupe en live, et non écouter ses reprises ! De plus, le set particulièrement court (1h15) aura déçu de nombreux spectateurs présents – une fin qui nous a semblée d’ailleurs précipitée et qui nous a laissé sur notre faim.

Mais il n’empêche que la fête était belle ce soir, et le son, excellent pour le Petit Bain, nous aura vite fait oublier ses désagréments pour juste nous faire prendre notre pied. Impressionnant de professionnalisme, mais aussi de sincérité et de spontanéité, Phil Campbell & The Bastard Sons aura presque su combler toutes les personnes présentes au Petit Bain ce soir. A revoir, encore et encore.

Dimmu Borgir annonce son nouvel album, premier single dévoilé !

C’est donc le 8 décembre prochain que sortira « Inspiratio Profanus », le nouvel album de reprises des Dimmu Borgir ! Le groupe en a d’ailleurs dévoilé un premier extrait, la cover des Venom, « Black Metal », et qui se visionne juste en-dessous :

Liste des titres :

1. Black Metal (Venom)
2. Satan My Master (Bathory)
3. Dead Men Don’t Rape (G.G.F.H.)
4. Nocturnal Fear (Celtic Frost)
5. Burn In Hell (Twisted Sister)
6. Perfect Strangers (Deep Purple)
7. Metal Heart (Accept)
8. Nocturnal Fear (Celtically Processed)  (Celtic Frost)

Weeping Silence dévoile une nouvelle vidéo !

Le collectif Weeping Silence vient de dévoiler le morceau « The Watcher On The Walls », via la vidéo ci-dessous (avec la présence du chanteur d’Orphaned Land Kobi Fahri.

Le groupe s’est inspiré du folklore et des mythes de son pays natal, Malte, pour écrire et composer « Isles Of Lore », leur nouvel album. Il sortira le 24 novembre prochain.

Tracklist :

01. The Watcher on the Walls

02. Serpentine
03. The Collector
04. The Beast and the Harrow

05. Interlude

06. Engulfer
07. Where Giants Roamed
08. A Silent Curse
09. The Legend of Matteo Falzon

Firewind annonce la sortie de son nouvel album !

« Stand United » est donc le titre de ce nouvel opus studio des Firewind ! Il sortira le 1er mars 2024 via le label AFM Records.

Le groupe vient d’ailleurs d’en dévoiler un premier single, le morceau d’ouverture de l’album « Salvation Day », qui se découvre juste en-dessous :

Tracklist :

01 – Salvation Day

02 – Stand United

03 – Destiny is Calling

04 – The Power Lies Within

05 – Come Undone

06 – Fallen Angel

07 – Chains

08 – Land of Chaos

09 – Talking in Your Sleep

10 – Days of Grace

Le groupe sera d’ailleurs en concert le 3 mars prochain à l’Empreinte de Savigny-le-Temple :

[CHRONIQUE] Annisokay – The Abyss Pt. 1

Le groupe teuton de Metalcore Annisokay, habitué à recevoir les auréoles de la critique, mais moins celles du public, sort la première partie d’un projet, « The Abyss », sous le format EP.

Et le groupe mise une nouvelle fois sur des mélodies envoûtantes et pénétrantes pour nous faire succomber. Le groupe, qui a deux chanteurs, (Christoph pour les voix claires et Rudi pour la voix saturée) sait parfaitement accentuer ce « Clair-Obscur » qui plaît tant à la critique. Et dans cet album, les deux éléments combinés, on se croirait au beau milieu d’un poème de William Blake, dont certains écrits décrivent le sublime, cette notion qui allie le beau et le laid et semble inatteignable.

Alors certes, l’EP a bien évidemment un goût d’inachevé (et c’est pour cela qu’ils auraient du faire un album bon dieu de bois), mais il pousse encore plus loin ce concept de post-hardcore qu’Annisokay explorait déjà à la sortie de « Aurora » en 2021.

La production soignée, l’univers exploré et l’atmosphère instauré nous fait oublié la brièveté d’un EP qui aurait mérité d’attendre d’être un album. Mais quoi qu’il en soit, qu’on soit fan du genre ou pur néophyte, ce « Abyss Pt. 1 » ne saura que vous séduire, si vous êtes à la recherche de quelques choses qui sort des sentiers bien délimités du metal.

« Abyss Pt .1 » est un bel objet, accessible, qui saura ravir les fans d’Annisokay de la première heure et ceux qui sont totalement étrangers à la discographie du groupe. Si nous reprochons la brièveté d’une galette qui aurait mérité un peu plus de patience et de moyens pour devenir un bel album, la beauté noire de cet EP, qui vint côtoyer les limites du sublime, ne vous feront que succomber. A se procurer de toute urgence.