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[LIVE-REPORT] Klone, The Old Dead Tree, Patron @ Trabendo (Paris) 11/02/2023

C’est une foule mince mais compacte qui se presse en ce samedi soir aux portes du Trabendo, à Paris. La cause : le concert de Klone, qui est accompagné, pour l’occasion, du groupe Patron mais aussi et surtout de The Old Dead Tree. Une belle soirée placée sous le signe de l’émotion pour tous les présents dans la salle ce soir.

Il faut noter que la fosse est certes, bien remplie, mais pas complète ce soir : en même temps, une autre date parisienne (avec Devin Townsend cette fois) est déjà annoncée pour le mois de mars pour Klone, et il y a également des rockeurs irlandais assez célèbres qui jouent au Zénith au même moment. Résultat : on ne se marche pas dessus, l’ambiance est plus détendue, et tout le monde pourra prendre ses aises pour écouter en live le nouveau-né des Poitevins, « Meanwhile », sorti la veille.

C’est Patron qui déboule en premier sur la scène avec un desert rock tellement groovy qu’il ferait même bouger le plus extrême des black metalleux ! Emmenée par Lo, le charismatique chanteur-auteur-compositeur à la voix grave de baryton complètement folle, et par le bassiste, dont les parties particulièrement bien avant conduisent tous les autres instruments à vous remuer le popotin, la troupe a déversé pendant trente trop courtes minutes un condensé de bonne humeur qui nous a filé une patate d’enfer pour le reste de la soirée, voire même de la semaine. Toute la fosse avait un immense sourire sur le visage à la fin de la prestation du groupe ! Très belle découverte, à suivre de très près.

Changement complet d’ambiance ou presque avec l’arrivée de The Old Dead Tree : avec leur metal qui va piocher dans le gothisme, le death, le progressif, le groupe fera voyager toute la salle dans leur monde si enchanteur mais aussi … destructeur ! Les riffs d’une violence rare s’alterneront avec la fois de Manuel, tantôt sonnant comme du cristal, tantôt vociférant sa haine et sa noirceur dans un rageur et puissant grunt. Néanmoins, quelques soucis techniques (notamment un duo basse/batterie beaucoup trop mis en avant qui va noyer tout le reste) gâcheront la prestation du groupe. Dommage car on était proche de la perfection ! Du coup, le groupe n’était pas totalement impliqué dans sa prestation. A revoir, on l’espère pour eux, dans de meilleures conditions.

C’est sur la belle introduction au saxophone (Matthieu Metzger Mesdames et Messieurs) du morceau « Elusive », et sur une sacrée ovation du public, chauffé à blanc, que débarquent les cinq membres de Klone. Et si vous connaissez bien la suite du morceau, vous savez qu’ils ont attaqué fort … Très fort même ! Malgré encore quelques soucis de sons avec un Yann Ligner – même s’il a toujours été aussi magistral qu’à l’accoutumée – légèrement en retrait (et c’est bien dommage), le groupe déploiera assez d’énergie pour dévaster la fosse. Qu’on se le dise, on n’est pas là pour rigoler !

Release Party oblige, la part belle sera faîte à « Meanwhile », le nouvel album du combo, dont on mesurera toute la portée en live. Résultat d’une véritable évolution et réflexion par rapport au précédent opus, « Le Grand Voyage » (sorti en 2019), et à mi-chemin entre le côté atmosphérique et le côté « brut de décoffrage » du groupe, et pourra, très probablement, les emmener vers les sommets du succès que méritent les poitevins. En guise de preuve, le somptueux « Bystander » et l’entêtant « Within Reach » qui en plus de nous toucher en plein coeur étaient particulièrement attendus par le public.

Le reste de la discographie du groupe n’est pas en reste : les moments planants et d’une beauté sans pareille (« Silver Gate » ou encore « Gone Up In Flames ») s’enchaînent avec des morceaux plus énervés (cette reprise rageuse d' »Army Of me » ! « Rocket Smoke » !) . Le groupe se montre ultra présent, avec une générosité sans borne ! Et du côté du public, on passe du rire aux larmes avec un détour par la rage en quelques minutes. De véritables montagnes russes émotionnelles.

Une fois que les dernières notes de « Yonder » ont sonné dans le Trabendo, il nous faut quelques minutes pour reprendre nos esprits : ce déferlement de beauté, de puissance, de grâce, de violence nous aura chamboulé. Avec ce concert, nous avons assisté véritablement à une expérience inédite (pour nous en tout cas) de musique live, aidé par l’ambiance intimiste de la petite salle parisienne. Une expérience hors du temps qui nous aura fait oublier la dure réalité qui nous a frappé cette semaine.

Ce concert, ce fut la définition même du sublime.

Un immense bravo, mais surtout un immense merci pour tout ce que vous nous avez apporté ce soir-là Klone.

Bloodbound dévoile le premier extrait de son nouvel album !

« Tales From The North » sera donc le titre de ce nouvel opus studio des Bloodbound. Il sortira le 7 juillet prochain via AFM Records.

« The Raven’s Cry » :

Liste des titres :

01. Tales From The North
02. Drink With The Gods
03. Odin´s Prayer
04. The Raven´s Cry
05. Mimir`s Crystal Eye
06. Between The Enemy Lines
07. Land Of Heroes
08. Sail Among The Dead
09. Stake My Claims
10.Sword And Axe
11. 1066

Supersonic Revolution, le nouveau projet d’Arjen Lucassen

Le multi-instrumentaliste Arjen Lucassen vient de nous dévoiler le nom et la composition de son nouveau groupe : Supersonic Revolution sortira donc son premier album, « Golden Age Of Music » le 19 mai prochain via Mascor Label Records.

« The Glamattack » :

Tracklist :

01 SR Prelude
02 The Glamattack
03 Golden Age Of Music
04 The Rise Of The Starman
05 Burn It Down
06 Odyssey
07 They Took Us By Storm
08 Golden Boy
09 Holy Holy Ground
10 Fight Of The Century
11 Came To Mock, Stayed To Rock
12 Children Of The Revolution (Bonus Track)
13 Heard It On The X (Bonus Track)
14 Fantasy (Bonus Track)
15 Love Is All (Bonus Track)

Line-up :

Arjen Lucassen: basse
Jaycee: chant
Joost Van Den Broek (Ayreon, Star One, ex-After Forever): claviers
Koen Herfst (Anneke van Giersbergen, Vandenberg): batterie
Timo Somers (ex-Delain): guitare

[INTERVIEW] Ben (Highway) : « On voulait surprendre, on a pris un risque et ça a payé »

Après l’immense succès de « IV » en 2017, les activités des Highway se sont arrêtées nettes avec l’arrivée d’une certaine pandémie de COVID-19. Après avoir sorti quelques clips, le groupe originaire ont préféré attendre avant de sortir un nouvel album acoustique de reprises, « The Journey », avec inclus trois morceaux inédits, dont le ravageur « Like A Rockstar ». Ben et Romain, les deux frères fondateurs du groupe, ont accepté de répondre à nos questions sur ce petit bijou un brin particulier.

Interview réalisée le 03/02/2023 par téléphone – Merci à Roger de Replica Promotions.

Metal-Actus : Êtes-vous ravis des premiers retours sur l’album « The Journey » ?

Ben CHAMBERT (guitare) : On est ravis de ces premiers retours, surtout par rapport au fait que ce soit un album acoustique, pour un groupe de hard comme nous. On voulait surprendre, on a pris un risque et ça a payé.

Romain CHAMBERT (batterie) : Les premières chroniques sont toutes unanimes sur un point : on surprend. On ne nous attendait pas sur ce terrain- là.

Pourquoi avoir pris le risque de revenir avec un album tout acoustique composé de vos anciens standards ?

B : C’est quelque chose qu’on adore faire, on fait d’ailleurs des concerts acoustiques régulièrement. On voulait graver tout cela sur CD.

R : On voulait réaliser un vieux rêve en réalisant un album acoustique enrichi.

Vous êtes allé d’ailleurs à contrario de pas mal de groupes qui ont profité de la pandémie pour multiplier les sorties d’album !

B : On s’était mis dans une sorte d’attente : on patientait, que la situation avec les concerts se débloque rapidement. Mais comme ce n’est jamais venu, cela nous a un peu blasé ! Mais on a fait quelques clips, multipliant les concepts comme celui en dessin-animé.

Pourquoi avoir choisi le terme « cinématographique » pour définir « The Journey » ?

R : Et bien attache ta ceinture car tu vas voyager (rires) ! Chaque morceau a une atmosphère, unique, plus cinématographique justement ! On y a développé tout un vrai univers, avec une illustration par morceau, qui est une affiche de film. On estime qu’on peut voir un morceau, car on s’imagine chaque chanson. On a voulu aussi proposer une expérience d’écoute, du début à la fin de l’album, à une heure où on écoute surtout les mêmes morceaux en masse sur Deezer. On voulait revenir à l’amour de l’album. C’est plutôt une approche old school qu’on assume bien. En plus, on a pensé au format vinyle.

Pourquoi ce choix de single sur « Like A Rockstar » ?

B : C’est le dernier morceau qui a été composé, et on l’a tellement aimé qu’on l’a mis en avant. Un morceau électrique sur un opus acoustique donc (rires). Mais on a pensé qu’il faisait une bonne transition avec notre précédent opus, en tout cas selon notre producteur.  Et pour la mise en place de l’orchestre de cuivres Sandcat, il est venu tout naturellement parce qu’on faisait du Air cuivre sur le morceau !

R : On s’est dit alors qu’il fallait absolument qu’on mettre des instruments en cuivre, et je parle de vrais instruments et non des samples. Il nous fallait donc un groupe, et c’est là qu’une de nos productrices a pensé à ce groupe californien. Et les sessions studios se sont révélées passionnantes.

Avez-vous pu replanifier quelques concerts ?

R : On a effectivement des concerts de prévus : en France, en Italie, mais aussi à la fin de l’année en Espagne.

B : Oui nos concerts se dérouleront surtout sur le deuxième semestre de l’année. Mais ce sera une tournée électrique : pour faire un concert acoustique, nous aurions besoin de tous les intervenants sur « The Journey » 

R : On espère que cela se fera : ça promet de beaux moments en live !

Un dernier mot ?

R : Merci pour votre soutien ! Nous espérons que vous prendrez du plaisir à écouter notre album.