Comme un pied de nez à la vie, la maladie ou encore à la vieillesse, les Judas Priest sortent en cette fin d’hiver pluvieuse un nouvel album au titre évocateur, « Invicible Shield ». Une œuvre variée qui démontre qu’il faudra encore compter sur eux dans les années à venir malgré l’âge !
C’est certainement
d’ailleurs grâce à cette maturité grandissante que le groupe démontre un grand
souci du détail : certainement pour prouver (et peut-être même se prouver)
qu’ils sont au niveau attendu par leurs fans.
L’entrée d’ailleurs
surprend avec un son de synthé tout droit sorti des années 1980 sur
« Panic Attack » : un parti pris risqué, mais qui paie puisque
désormais, les Judas Priest ont toute notre attention.
Le reste de l’album est
d’une telle diversité, qu’on a du mal parfois à suivre le rythme :
oscillant entre l’agressivité et le groovy sur « The Serpent And The
King », passe par du Doom bien senti sur « Escape »… Niveau
techniques, Rob Hardford, toujours aussi en voix (impressionnant pour son
âge !) place ses notes hautes à la perfection. Les solos sont tous aussi
variés, passant même par le mid-tempo.
Bien évidemment, les
hymnes à la Priest ne sont pas oubliés, et on se met à entonner de bon cœur
« Gates Of Hell » et « Crown Of Horns ».
Bref c’est un grand Judas Priest que nous avons là avec cet « Invicible Shield » qui saura contenter les fans de la première heure comme les newbies. Le groupe s’inscrit dans la modernité, et réussit à se renouveler sans renier ses origines. Une belle prouesse, qui tournera longtemps sur nos plateformes ou dans nos lecteurs.
Né en 2023 suite à leur départ mouvementé de Thundermother, The Gems s’introduit début 2024 au monde avec un premier album, au titre formidablement bien trouvé, « Phoenix ». Une galette hard rock qui sent bon les eighties, et pour laquelle on ne pensait vraiment pas craquer.
« Il n’y a qu’un oiseau qui se renouvelle et se redonne à lui-même la vie; les Assyriens l’appellent phénix. » Cette citation d’Ovide, issue des Métamorphoses, pourrait décrire la trajectoire des The Gems de ces derniers mois : Guernica Manicini (chant), Emlee Johnsson (batterie) et Mona Demona » Lindgren (guitare et basse) étaient, jusqu’à il y a encore peur, membres du groupe Thundermother. Et une énorme brouille entre la fondatrice de ces derniers Filippa Nässil et Mancini a conduit à une séparation.
Et si les jeunes femmes avaient tout de suite annoncé la création d’un nouveau groupe à trois, il n’était pas gagné qu’elles se fassent remarquer, au vu de la popularité de leur désormais ancien groupe. Pourtant, désormais libre de tout joug, quel qu’il ait été, The Gems nous livre un album sans concession, bluffant de maîtrise.
L’album est construit tel un voyage initiatique, avec en fil rouge, une rage de vivre, une puissance associée à un sentiment de liberté dominant toute la fin de l’album.
Les guitares sont lourdes, ravageuses, incisives. Le chant de Mancini est, comme à son habitude, de haute volée. Par ailleurs, niveau paroles, elle s’en tire bien mieux que Nässil, donnant une belle valeur ajoutée à cet album. Seule Johnsson se contente de faire le job derrière les futs. S’il est bien loin d’être mauvais, on aurait aimé peut-être un peu plus de fantaisie de sa part.
Les trois musiciennes de The Gems démontrent donc avec cet album qu’il faudra toujours compter sur elles, même sans l’aura qu’a Thundermother. L’album résume à lui seul ce qu’on aime dans le heavy : de la puissance, des riffs à n’en plus finir, et un chant qui viendra juste vous faire frémir de plaisir. Le Phénix renaît de ses cendres et est prêt à tout ravager sur son passage. La belle surprise de ce début d’année.
Les Orden Ogan, dans le sillage de leur signature inattendue avec Reigning Phoenix Music, annonce la sortie d’un nouvel album pour l’été 2024, « The Order Of Fear ». Le premier single et extrait de cet opus, « My Worst Enemy », sortira ce 23 février.
Ce sera le 10 mai 2024 que sortira le nouvel album des Unleash The Archers, « Phantoma » ! Cet opus conceptuel sera inspiré par l’Intelligence Artificielle.
Le groupe en a profité pour dévoiler un premier clip, « Green & Glass », à découvrir juste en-dessous :
Tracklist :
1. Human Era 2. Ph4/NT0mA 3. Buried In Code 4. The Collective 5. Green & Glass 6. Gods In Decay 7. Give It Up Or Give It All 8. Ghosts In The Mist 9. Seeking Vengeance 10. Blood Empress
« Humanoid » est donc le doux nom du prochain bébé des Accept ! Sa sortie est prévue pour le 26 avril 2024 via Napalm Records. Le premier single, éponyme à l’album, sera disponible, lui, ce 28 février.
De plus, le groupe a annoncé une grande tournée européenne qui passera par la France ! Voici les dates à retenir :
Quelques années (et un Covid) après la sortie de « Break Your Body », les Shaârghot reviennent enfin avec une nouvelle galette « Vol III – Let Me Out » qui vient continuer l’histoire entamée, déjà, en 2015. Face à une attente grandissante des fans et d’autres d’ailleurs, le groupe était attendu au tournant. Bruno est revenu avec nous sur ce nouvel opus mais aussi sur le cheminement de Shaârghot depuis ces dernières années.
Metal-Actus : On a enfin un nouvel album de votre part, alors que le dernier datait de – si je ne me trompe pas – 2019 ! Alors certes, il y a eu votre court metrage « Black Wave » il y a eu des lives…
Bruno (guitare/percussions): Nous aussi on a été un peu frustrés (rires). On avait pleins de projets mais tout s’est arrêté en 2020 et au ralenti, notamment sur le tournage de nos clips, en 2021. On ne devait pas avoir autant d’attente entre deux albums.
Metal-Actus : J’ai entendu dire que vous aviez changé de direction sur ce volume III, et que finalement, vous avez rendu le Shaârghot plus énervé que dépressif. L’expression d’une certaine rancœur par rapport à la crise du COVID ?
Non car on s’applique à n’avoir aucune corrélation entre nos sentiments, comme une frustration, et notre manière composer. On a toujours pensé Shaârghot comme un univers à part entière dans lequel nos ressentiments du moment ne pouvaient pas avoir de place. Ce nouvel album, à mon sens, s’inscrit dans la continuité de « Break Your Body ». Mais comme tous les groupes, nous devons à un moment évoluer. Dans notre univers post-apocalyptique, c’est assez simple : on n’a plus de repère. Toute musique devient alors possible. On est alors partis dans différentes directions, en fonction de nos influences propres : ce qui a donné des morceaux plus électro-metal, plus dumbass, voir rap même, mais toujours à notre sauce. Beaucoup d’éclectisme donc (rires). On a tous travaillé ensemble sur le rendu final
Pourtant, ce « Let Me Out » semblait avoir un aspect plus personnel, alors que jusque-là ce n’était pas le cas, je me trompe ?
Comme je te le disais plus tôt, on ne laisse aucune émotion personnelle transparaître via le personnage du Shaârghot. Mais je te confirme que c’est plus personnel pour notre protagoniste ! Il est plus cérébral, plus psychologique. Ce troisième album met en avant son côté noir, exacerbé par le parasite.
Comment s’est passé l’enregistrement avec l’arrivée de Paul ? A-t-il pu s’intégrer facilement, proposer des idées ?
Tout s’est très
bien passé, et Paul a même œuvré dans le processus d’arrangement et de composition.
Nous avions commencé à bosser sur l’album à 4 pour être rejoint ensuite, 7 mois
plus tard, par Paul. Il a pu ainsi
apporter des modifications grâce au recul que nous n’avions pas. Et on voulait
intégrer à notre troupe depuis longtemps un véritable multiinstrumentiste. Paul
peut faire des samples, des percussions et de la guitare.
Pourquoi « Let Me Out » ? Pour signifier que le Shadow doit sortir ?
Elle décrit la phase clef quand un individu désire être un shadow : en injectant le parasite, on laisse sortir ce qui a de plus noir en nous. On met alors en avant notre état psychologique, pleins de failles.
Que peux-tu me dire sur « Red Light District », qui fut l’un des morceau mis en avant ?
C’est le morceau
qui met en avant notre thématique au sein du groupe et les codes couleurs qu’on
peut retrouver dans les clips précédents. C’est un titre dont on peut imaginer
l’atmosphère.
Je voudrais revenir sur le court métrage que vous avez réalisé durant la pandémie, « Black Wave » : avec le recul, quel est ta vision sur ce projet ?
Ce fut très long
et très éprouvant pour un court-métrage de ce type. C’était un vrai challenge
et on n’a aujourd’hui aucun regret. Même si, dans l’immédiat, il n’est pas
prévu de refaire un court métrage. On sait désormais qu’on en est capable.
Comment s’est passé la tournée ? Vous vous attendiez à autant de succès, malgré l’annulation de Punish Yourself sur vos dates ?
On s’attendait à voir du monde, vu la grosse progression de notre fanbase ces dernières années, mais pas autant. Et les Punish Yourself ont annulé tardivement et on s’est retrouvé dans une impasse : pas le choix, on y est allé. Et on a eu raison : on s’est retrouvé devant un très beau public.
Quels sont vos projets sur 2024 ?
On va changer de stratégie et passer un galon pour devenir de plus en plus professionnel. On part donc sur l’exploitation de cet album jusqu’en 2026 ! Côté shows, on a prévu des festivals à partir de mai, et des concerts en salle en automne, dont un à Paris, fin 2024-début 2025. On a aussi un clip qui sortira dans le courant du mois de mars.
En parlant de Paris, vous aviez une belle date ce 3 décembre au Trianon ! Comment elle s’est passée ?
C’était une date
particulière car on n’avait pas sorti l’album, et seuls certains qui avait précommandé
l’album, des petits chanceux, ont pu l’écouter avant. Mais nos cinq singles
avaient donné la couleur, on a eu tout de suite des retours, donc nous n’étions
pas non plus très inquiets. Et les retours en directs ce soir-là nous ont que
confortés.
Un dernier mot ?
Merci à notre public, fidèle et gentil (rires) et à bientôt !
On sait l’amour que porte les Lord Of The Lost, en particulier son chanteur Chris Harms, pour la pop. D’ailleurs, le dernier album en date du groupe, « Blood And Glitter », faisait déjà dans les jolies covers (on pense à cette reprise de « The Look » de The Roxette qui a fait l’objet, dernièrement, d’un clip déjanté). Cette nouvelle galette, « Weapons Of Mass Seduction », vient à point nommé pour les fêtes, comme un petit bonbon à savourer délicatement.
Car oui, l’album de reprises est, en tout cas de notre côté, notre petit plaisir coupable de ce début d’année. On apprécie toutes les saveurs de cet album, aux sonorités très eighties, y compris pour les morceaux plus récents (« Unstoppable » en tête). Les Lord Of The Lost se réapproprient parfaitement l’ensemble des chansons, leur insufflant une vibe glam rock, parfois même indus, chère au groupe.
Seul la reprise de Keane est en deçà du reste de l’opus : elle reste trop proche de l’original, et la comparaison entre Harms et Tom Chaplin semble inévitable, alors que les deux frontmen ont une voix et un chant diamétralement opposés. Au contraire, la reprise de « Smalltown Boy » est merveilleuse car sonne complètement différente, tout en gardant l’âme du morceau originel.
On notera aussi un travail inverse sur la chanson de Judas Priest, pour le coup plus « popisé » contrairement au reste de l’album.
Bref, en ce début d’année, on a certes un album de reprises, mais ce bonbon très bien produit, hyper-divertissant, (mais aussi que Lord Of The Lost montre tout le plaisir qu’il a pris en faisant cette galette) ne peut que vous mettre en joie. Et en cette période sombre et morose, une telle éclaircie est plus que bienvenue.
« Come Whatever May » est donc le titre de ce nouveau clip signé Any Given Day ! C’est un extrait de leur album « Limitless », qui sortira ce 26 janvier via Arising Empire !
Tracklist :
01. Get That Done 02. Unbreakable 03. Limitless 04. Come Whatever May 05. Apocalypse 06. Shockwave 07. Best Time 08. My Way 09. H.A.T.E. (ft. Annisokay) 10. Broken Guardian 11. Shadow Walker
Tempt Fate a impressionné dès sa première galette par sa justesse, sa violence et son propos sans concession. Cinq ans après un premier album acclamé par tous, les toulousains reviennent avec le successeur et nouveau rejeton, « Holy Deformity ». Pilou, guitariste mais aussi fondateur du groupe, a accepté de revenir sur une génèse de cet opus, certes longue, mais bien plus aboutie.
Metal-Actus : Il s’est passé près de cinq ans depuis la sortie de votre premier album « Human Trap ». alors certes, il y a eu des singles entre temps, mais quelle est la raison de cette longue absence studio ?
Pilou (guitares/backing vocals) : Depuis notre création, et la sortie de notre EP, nous avons du faire face à différents mouvements de line-up. On voulait tout d’abord le stabiliser, et trouver une certaine cohérence entre nous, en tant que groupe mais aussi en tant qu’amis. De plus, on a une production live plus massive, et effectivement, la crise du Covid nous a particulièrement impacté. Et en studio, on a toujours été plus lents (rires). Et puis il faut savoir que Tempt Fate n’est pas notre premier métier, et que nous avons des vies bien remplies à côté !
Même s’il s’éloigne de votre premier album, on voit bien encore les influences sur « Holy Deformity », en particulier celle de Benighted !
Il est vrai que Benighted est toujours bien présent, mais nous avons pu y ajouter pleins d’autres éléments, en particulier grâce à l’arrivée de Jean-Phi (guitares), qui a pris le relai sur certaines compositions. Du coup, il bosse en particulier sur les harmonies et nos riffs de guitare, et notre son a naturellement évolué. Le plus difficile, c’est de tous se trouver dans un style, mais grâce à notre amitié, on a pu y arriver facilement !
Pourquoi d’ailleurs ce titre, « Holy Deformity » ?
Parce qu’il est brutal, tout en restant très sain (rires). Il est un peu dérangeant, mais tout en restant uniforme. Il renvoie à la question du corps : cela résume le fait qu’il nous suffit, la plupart du temps, d’un regard pour avoir beaucoup de choses à penser.
Que peux-tu me dire sur « Erlebnis » avec ce surprenant cri ?
C’est un mot en vieil allemand/autrichien. Le morceau porte sur une expérience freudienne : il est vif tout en étant empêtré dans des longueurs mortifères. Concernant ce cri, qui n’a pas été marrant à faire pour le chanteur (rires), c’est le résultat de cette chose qui, depuis le début de la chanson, lutte pour la vie jusqu’à ressentir, à la fin, un profond déchirement interne. C’est un truc lié à la psychiatrie – je suis dans la vraie vie psychiatre – qu’on tient en fil conducteur : on voulait s’en servir pour mettre en scène une tranche de vie fictive.
Que peux-tu me dire sur « Purge » ?
C’est un morceau très rapide, opaque, oppressant, et suffocant par son aspect grind. Le tempo court juste tout le temps. Elle porte sur un monde maternant. D’ailleurs, le morceau est construit à la manière d’une ritournelle qui tourne mal (rires).
Quoi de prévu niveau concert ?
On a, sans devoir annoncer quoi que ce soit, de belles dates pour l’année à venir : on va pouvoir se faire plaisir et roder notre set avec, entre autres, des morceaux exclus en live.
Vous avez, d’ailleurs, remporté un concours sur Facebook pour être sur l’affiche du festival From The Dust ! Vous vous y attendez, à ce succès ?
Oh que non ! Personnellement, les réseaux sociaux, ça me fait chier (rires), mais on a vu le concours et on s’est dit « Eh bah pourquoi pas ! » (rires). C’était la première fois qu’on participait à ce genre de chose, on s’est dit que cela ne nous coûterait rien, mais on s’attendait absolument pas à gagner ! (rires). On a bien fait d’aller emmerder les gens sur Messenger ! (rires). Cela nous a fait de la visibilité, et on est très content d’aller jouer dans ce festival !
Un dernier mot ?
Chantez des berceuses à vos enfants ! (rires) Et n’hésitez pas à venir nous voir en concert, et à nous donner vos retours : on est toujours ouverts pour entendre vos avis et les tranches de vie que cela vous inspire.
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