Pour tous les parisiens qui ne sont pas au Hellfest, le Wall Of Clan réinvestit la scène du Bataclan dès ce soir, avec une magnifique affiche axée metal ! Et il reste encore des places ! Ne manquez pas cette superbe date !
Elvenking, groupe de folk symphonique venant tout droit d’Italie, nous propose un véritable voyage dans le temps avec son triptyque, « Reader Of The Runes » depuis 2019. Aujourd’hui, c’est au tour de « Rapture » de faire son apparition, album plus noir, peut-être même le plus sombre de toute leur discographie. Damnagoras, leur feu chanteur, a accepté de répondre à toutes nos interrogations sur cet opus aussi surprenant que divertissant.
Metal-Actus : Quelles sont les nouvelles du front, alors que sort ce jour « Rapture »?
Damnagoras (chant) : Cela fait effectivement un moment que nous n’avions rien sorti, depuis « Divination » avant la pandémie. Nous sommes très excités : on a profité du confinement pour nous atteler au deuxième mais aussi au troisième opus de notre trilogie « Reader Of The Runes » ! On a bien travaillé, jusqu’à être prêt pour la sortie de « Rapture ».
Comment s’est passé d’ailleurs le travail autour de ces deux albums, vu les confinements en Italie ?
Les confinements ont assez longtemps chez nous, mais j’ai vu ça comme une bonne chose, contrairement à beaucoup d’autres : on a mis le temps qu’on avait à disposition pour continuer ce concept « Reader Of The Runes », qui nous tient particulièrement à coeur depuis des années. Et ce chapitre, « Rapture », est tellement noir et violent, qu’on a choisi tous nos morceaux les plus sombres et heavy pour l’illustrer de la meilleure manière qui soit- le restant des morceaux sera sur notre prochain album. J’ai du, d’ailleurs, repasser sur les orchestrations, un peu trop féériques à mon goût (rires). Et comme tu le disais, on a eu le droit à un long confinement, et nous n’avons pas pu nous réunir pendant un bon moment. Il a fallu donc faire un assemblage de démos, puisque chacun a bossé de son côté. On s’y est fait. Et c’est d’ailleurs à cause de ça que « Bride Of Night » a eu neuf versions rien que sur les paroles ! Ce n’est pas simple d’être d’accord à distance ! (rires)
Tu disais que ce « Rapture » promettait d’être plus violent ?
Oui ! Je le vois comme un volcan, sur le point d’entrer en éruption ! Pour moi, c’est le point culminant de notre trilogie, sa plus intense partie.
Je suppose que le choix de mettre en avant « Bride Of Night » était plutôt évident ?
Oui ! On a su immédiatement que ce serait un super single : il témoigne de notre amour pour le metal extrême, intense, mélodique, sombre, en particulier au niveau des paroles ! Mais oui, avec son refrain très catchy, c’était juste une évidence (rires). Et on a un superbe clip l’accompagnant, le réalisateur (NDLR : Matteo Ermeti ) ayant réussi à capturer l’essence de notre morceau.
Que peux-tu me dire sur « The Cursed Cavalier » ?
C’est un morceau qui va droit au but. C’est Aydan (guitare) qui l’a écrite : quand il m’avait montré le riff pour la première fois, il s’était pourtant montré très sceptique ! (rires). Mais on a pensé qu’il tenait un truc et avec notre aide, il s’y est complètement attelé. Et puis c’est une chanson qui passe très bien en concert !
Que peux-tu me dire sur le surprenant « Covenant »
C’est effectivement un morceau plus étrange pour Elvenking, puisqu’il va dans des territoires que nous n’avions pas exploré jusque là, à savoir le hard rock. Elle a une atmosphère unique, que nous aimons tout particulièrement. Je dois avouer que nous avions appréhendé la réaction de nos fans, on avait peur qu’ils ne comprennent pas où on voulait en venir. Mais finalement, elle a été très bien reçue !
Où en est le troisième album et dernière partie de votre trilogie « Reader Of The Runes » ?
Sa production est pour le moment en attente, vu qu’on se concentre sur la promotion de « Rapture ». Je pense qu’on aura terminé à la fin de l’année, et qu’on peut espérer une sortie pour 2024 !
Est-ce qu’un concert où vous joueriez les trois album de « Reader Of The Runes » serait envisageable ?
C’est une super idée ! Je vais en parler aux gars, mais je pense que, niveau logistique, ce ne sera pas simple.
Est-ce que vous avez des concerts de prévus, plus particulièrement en France ?
On n’a rien de prévu en France : tout est devenu plus difficile. Depuis le Covid, tout le monde se bouscule au portillon et ce n’est plus aussi simple de se programmer un concert. On étudie nos possibilités de jouer sur scène, mais ce ne sera pas avant 2024.
Un dernier mot ?
Ecoutez notre album, et j’espère vous revoir en concert !
« Rapture » est le deuxième volet d’une trilogie entamé par les Elvenking en 2019 : « Reader Of The Runes ». Un projet lourd et ambitieux, d’une excellente qualité, qui apportera, espérons-le, le succès tant mérité aux italiens.
Loin d’être les « Rhapsody » bis, les Elvenking restent pourtant dans l’ombre de leurs illustres compatriotes. Ces derniers restant au même stade qu’à leurs débuts (sauf pour Luca Turilli, tellement en désaccord avec ses anciens comparses, qui a décidé de se lancer dans son propre « Rhapsody ») alors que les Elvenking évoluent, progressent, toujours dans la pénombre malheureusement.
Alors que ce « Rapture » est juste fabuleux, tant au point de vue de la musicalité que de l’histoire, commencé avec « Divination », sorti juste avant le Covid, en 2019. Et si ce dernier était plus dans la mélodie, dans le symphonique post-1990, « Rapture » est plus sombre, plus noir, avec, certes, toujours de superbes envolées mélodiques, mais aussi beaucoup de noirceur, de violence, notamment dans les riffs et les solos de guitare, qu’on croirait, à des moments, sortis d’un Kreator des grands jours. La voix de Damnagoras se fait particulièrement polyvalente, sans pour autant trop monter dans les aïgus (un peu comme le chanteur de Symphony X), mais va puiser parfois dans des graves surprenants, apportant la puissance nécessaire à la noirceur de cet album.
Enfin, s’il y a des morceaux ultra-accessibles qui restent en tête (la rédactrice de ce contenu se surprendra d’ailleurs à chantonner le refrain de « Bride Of Night » toute la journée), d’autres sont bien plus complexes à appréhender, et témoigne du savoir-faire d’un groupe qui sait faire évoluer son propre son : c’est le cas du très étonnant « Covenant », qui frôle les frontières avec un bon metal prog des familles (on sent d’ailleurs l’influence d’un certain Ayron !) , et ne sera peut-être pas compris de certains fans de la première école. De notre côté, nous, on trouve que ce titre apporte une atmosphère unique, à la limite du conte. Et qu’il donne un formidable coup de boost à tout l’album.
Vous l’aurez compris à la lecture de cette chronique, si « Rapture » n’est pas l’album de l’année, loin de là, on a, face à nous, un opus abouti, bien réfléchi, qui va faire en sorte de nous sortir, un peu, de notre zone de confort. La production est excellente, et on prend littéralement notre pied à l’écoute des morceaux qui composent cette galette. Un bel objet, à mettre dans toutes les mains pour faire découvrir, au plus grand nombre, le talent des Elvenking.
[Mise à jour du 09/06/2023] Slipknot aura finalement retiré son post un peu plus d’une heure après sa mise en ligne.
Ils ont ensuite partagé le visage (ou plutôt… le masque !) de ce qui pourrait être un nouveau membre du groupe.
Puis un premier clip issu de leur nouvel EP – annoncé par surprise aujourd’hui , « Adderall – Rough Demo » – intitulé « Memories » a fait son apparition sur Youtube.
Tracklist :
1. Death March
2. Adderall (No Intro)
3. Adderall (Rough Demo)
4. Red or Redder
5. Adderall (Instrumental)
6. Hard to Be Here
Artwork supposé :
Les américains ont publié pas mal d’actualités mystérieuses en l’espace de 48 heures. Un nouvel EP expérimental, le renvoi de Craig Jones, qui n’est finalement pas confirmé, un nouveau membre qui l’aurait déjà remplacé, une étrange courte vidéo, « Death March », publié sur les réseaux …. Slipknot sait y faire pour intriguer et relancer l’intérêt de son public pour le groupe, en bien comme en mal.
[NEWS DU 07 JUIN ] C’est dans un court communiqué que les Slipknot ont annoncé le départ de Craig Jones, alias #5.
Il était aux claviers depuis 1996.
Aucune raison n’a été annoncé. Le nom de son ou sa remplaçante n’est pas encore connu.
« Everbound » est donc le titre de cette nouvelle vidéo signée dEMOTIONAL ! Il s’agit d’un extrait de « Scandinavian Aftermath », leur dernier album en date, disponible via AFM Records.
La date était très attendue, en particulier par les premiers concernés : Dropdead Chaos ne devait pas se louper sur leur premier concert parisien depuis la sortie de leur album, « Underneath The Sound ». Show qui devait également leur servir de release party. Et au vu de la qualité du groupe, de la musique mais aussi de l’affiche (avec Locomuerte et Bukowski devant se charger de chauffer la salle), le public fut au rendez-vous, et en nombre !
Avant de commencer à creuser dans le dur, un petit mot sur la Maroquinerie : je n’y avais plus remis les pieds depuis 2010 et un concert nébuleux de Fear Factory (à une époque ou Burton C. Bell savait encore chanter juste en live, mais surtout à l’époque où l’immense Gene Hoglan officiait à la batterie) (quelle époque, tout de même !), et j’ai redécouvert agréablement la salle : du personnel extrêmement sympathique (mention spéciale à la barmaid qui nous servait devant la salle), une terrasse intérieure hyper agréable, une déco assez chiadé et la salle plutôt bien agencée et avec un son très correct. Bref, un très beau lieu de vie de la capitale, qui mérite la plus longue existance possible.
Ceci étant maintenant dit, je dois avouer une petite chose : je suis allé à ce concert … à reculons (oui). Outre une vie de famille pouvant être extrêmement éprouvante par moment, je porte tellement d’estime pour cet opus, « Underneath The Sound », que, en live, j’ai eu la soudaine peur d’être tout bonnement déçue.
Autant vous dire que j’ai eu tort.
La soirée commence avec Locomuerte, un groupe qui est également passé par le Vamacara Studio (tout comme Bukowski d’ailleurs) qui débute son set devant un public présent mais parsemé, la plupart étant encore en terrasse pour profiter des derniers rayons du soleil. Ce qui explique peut-être pourquoi l’un des premiers wall of death demandé par le groupe ait fait chou blanc… mais loin de se décourager, la bande menée par El Termito, toujours avec un immense sourire sur les lèvres, redouble d’efforts pour faire bouger une audience qui s’enflamme enfin ! La formation enchaîne avec fureur les titres, du Agnostic Front à la sauce mexicaine, avec une petite note groovy (reggaeton, j’oserai dire !) qui fera mouche auprès de tous, tels des uppercuts balancés dans le bide ! Une excellente découverte pour ma part, je vais suivre le groupe de plus près…
Bukowski s’empare ensuite de la scène, après un changement de plateau des plus efficaces ! Si la prestation du groupe m’aura personnellement déçu – ayant en tête leur show incroyable du Kave Fest 2022 (ou peut-être que ce sont les effets de Locomuerte) – ce ne sera pas le cas du public qui réagir avec fureur et passion aux morceaux du quatuor parisien ! Et le groupe aura livré un set carré, professionnel et maîtrisé. Mais jusqu’à mi-set, je les ais trouvé un peu trop sur la retenue – il aura fallu un long moment pour qu’ils se détendent enfin, quand Max et Clément sont descendus dans la fosse à vrai dire – Un grand bravo à eux et j’espère les revoir dans un autre contexte !
Enfin, toujours après un changement de plateau particulièrement efficace – bravo à toutes les équipes d’ailleurs ! Les huit membres des Dropdead Chaos (oui, je compte aussi HK du Vamacara Studio, bien visible depuis le côté de la scène) débarquent sur les « Hey Ho » débutant le morceau « Underneath The Sound ». Le public s’embrase littéralement et devient absolument dingue, enchaînant les pogos et les circle pits en fosse.
Nous étions déjà chauds comme la braise, nous sommes devenus plus brûlants encore.
S’il n’est pas simple pour tout le monde de se mouvoir sur la scène de la Maroquinerie – elle est petite, m’voyez ? – chacun saura rapidement trouver sa place pour envoyer des volées de bois à une audience qui en demande toujours plus ! Mention spéciale à Nils Courbaron – on ne voit que lui au moment de ses solos de guitares – mais aussi et surtout à Renato Di Folco au chant, au charisme phénoménal et à la voix exceptionnelle. C’est pour moi, l’un des meilleurs frontman de la scène française actuelle ! Il forme un duo fort avec Déhà, qui m’avait surpris en se mettant au rap, mais dont la sombre présence, encapuchonnée avec sa longue barbe, impressionne autant qu’elle interpelle. Un magnétisme qui nous incitera à rapper avec lui, à hurler avec lui. Une belle reconnaissance pour un talentueux musicien, selon moi, trop sous-estimé. Les autres membres ne seront pas en reste, excellant dans leur savoir-faire !
Concernant la set-list, la priorité est donné aux morceaux plus fédérateurs – « Save Yourself », « Humans » qui clôturera le concert, « Rainman » – mais aussi avec quelques surprises – je ne m’attendais pas à la présence de « What I’ve Learnt » qui reste plus difficile d’accès pour les non-initiés – et toujours la cover des Slipknot « Surfacing », qui achèvera un public déjà conquis et acquis à leur cause. Je me surpris à verser quelques larmes sur « One Last Encore » qui m’aura submergé d’émotions, me renvoyant à des moments récents de ma vie personnelle. D’ailleurs, je me suis faite tellement embarqué par l’énergie communicative du groupe que j’en ai presque oublié de faire ce pour quoi je suis venue, à savoir leur tirer un peu le portrait !
Bref, c’est sur un set bien trop court, et après avoir donné le nom de la gagnante de la guitare en jeu durant le concert que le groupe se retire définitivement, et que je me remet sur le chemin du RER, la tête encore dans les étoiles, le coeur se remettant de ces montagnes russes que les Dropdead Chaos vient de lui faire traverser. Ce n’était peut-être pas le concert le plus parfait du monde, mais il l’était pour beaucoup de monde dans la salle, moi comprise. Car le but d’un concert, c’est aussi, de faire vivre un moment hors du temps et du quotidien. Une mission admirablement bien remplie par les trois groupes de ce soir.
Moi je n’ai qu’un seul regret, celui de n’avoir pas pris mon tee-shirt de notre tête d’affiche de ce soir.
Ce fut une belle date, chargée d’énergie, de fureur, et surtout d’amour. Alors vivement les prochains concerts de Dropdead Chaos, et s’ils passent par chez vous, juste, foncez les voir.
Tout a débuté par un projet un peu fou, celui d’organiser un petit festival de metal dans le jardin de particuliers (celui de ses parents à vrai dire !) à Chatou, en proche banlieue parisienne). Mais suite au succès fulgurant du Kave Fest, Sélim Hadriche et son équipe ont dû penser à se délocaliser. L’édition 2022 du festival ayant remporté un franc succès sur le site du château de Gisors, l’organisation et la ville remettent le couvert pour 2023 ! Sélim a accepté de nous dire un peu plus sur ce qui nous attend, alors que le running order final vient d’être révélé.
Metal-Actus : Quel est ton état d’esprit actuel, à quelques semaines maintenant du Kave Fest ?
Sélim (Kave Fest) : Serein, on a la chance d’avoir des partenaires solides, un public en or et de belles ambitions, tout le monde joue le jeu !
Peux-tu nous donner un retour sur l’édition de l’année dernière, le tien mais aussi celui de la ville de Gisors ?
Personnellement, meilleure expérience de ma vie, voir des groupes que tu adores, entouré de tous tes amis, autour d’un projet commun, dans un château, que demande le peuple ? La ville est aussi ravie, et c’est pour cela qu’il nous reçoivent à nouveau cette année !
Vous annonciez début mai avoir vendu 30% de pass. Quel est l’évolution de la vente des billets aujourd’hui ?
On approche des 40% au total, forcément les ventes ont un peu ralenti, mais rien d’inquiétant. On se remplit plus vite que l’année dernière et tous les groupes n’ont pas commencé la promo.
Vous êtes cette année en concurrence avec le Plane’R Fest, qui se déroule sur le même weekend. Est-ce que vous pensez que cela a un impact sur votre propre promo, vos propres ventes ? Si oui, le choix d’un autre weekend l’année prochaine est-il envisageable ?
En réalité, le Plane’R Fest est sur une autres région, notre taille n’est pas encore portée sur toute la France, donc pour le moment nous ne nous considérons pas en concurrence. De plus les groupes bookés au Plane’R nous intéressent beaucoup, et leur venue en France nous permets aussi de les viser sur le même weekend. C’est plus utile qu’autre chose, donc pourquoi pas même collaborer pour amener des groupes plus gros !
Au niveau de la programmation, comment ça se passe ? Et comment on attire, pour un petit festival tel que le Kave Fest, d’aussi belles têtes d’affiche telles que Myrath et Ten56 ?
En proposant un beau projet ! Les gars de Ten56 étaient là l’année dernière pour voir Landmvrks et ils ont adoré ! Et Myrath, et bien ils nous ont fait confiance et c’est vraiment top de leur part
Vos affiches sont composées actuellement à 95% de groupes français. Est-ce une vraie démarche de votre part ? Ou est-ce que, à moyen terme, vous voudriez attirer plus de groupes internationaux ?
La scène française regorge de talents et on aime beaucoup les mettre en avant. Notre volonté est potentiellement d’aller vers plus de groupes internationaux, mais quand on aura la capacité de recevoir plus de groupes, pour continuer à faire vivre notre scène (et également l’ouvrir au Rock)
Niveau organisation, combien de temps prend le montage du festival sur le site de Gisors ? Est-ce que vous avez des contraintes ou des difficultés particulières ?
On compte environ une semaine d’installation. En terme de contraintes évidemment, on parle d’un site de patrimoine historique, en terme de poids et de vigilance on est obligés de faire attention, et tant mieux parce le lieu est top ! Les difficultés ? Le démontage : après avoir vécu l’intensité de deux jours de festival, tout ranger c’est un challenge.
Au niveau des stands et des animations, si je ne me trompe pas, vous avez décidé de faire appel aux mêmes que l’année dernière. Pourquoi ce choix ?
Concernant les stands on a repris les même que l’année dernière et aussi fait appel à des nouveaux ! Pourquoi ce choix ? Car on aime bosser avec des gens de confiance, crée du lien, retrouver les mêmes têtes, mais avec des nouveaux à chaque édition.
Rassurez-nous, au niveau de vos excellentes bières, rien ne change ?
En effet, pour la bière, on reste sur de la bière artisanale, brassée à Gisors, et cette fois-ci, on ajoute même du Cidre normand en pression.
Une seule critique, suite à l’édition de l’année dernière, est revenue assez souvent : le tarif de la nourriture, jugée trop chère par rapport aux quantités, jugées là trop petites. Est ce qu’on peut attendre des changements à ce niveau ?
La critique sur la cuisine a été entendue. Comme on cherche à tout faire nous-même, on apprend de nos erreurs. Les foodtrucks vendent leurs produits beaucoup plus chers que ce que l’on propose en terme de qualité (viande et produit locaux, issus du boucher de Gisors ainsi que de la fermette Bio de l’Epte). Cependant, la remarque sur la quantité a été entendue, et l’équipe Kuizine a doublé de taille, pour assurer un meilleur service, et de plus belles portions
(heureux de lire qu’il s’agit de la seule critique !)
Si le camping à la fermette de l’epte a été fortement apprécié par les festivaliers, reste le problème des places restreintes – il était très vite complet l’année dernière. Est-ce que des aménagements sont prévus cette année ? Et comment envisagez vous la chose pour l’avenir (un agrandissement de l’actuel camping reste possible ?)
On a doublé la capacité du camping grâce à la Fermette Bio de l’Epte qui nous prête plus de terrain, malheureusement pour des raisons d’accessibilité (pompiers, etc.), on ne pourra pas aller beaucoup plus loin. A voir avec le temps comment tout cela évolue, mais on continue à travailler sur ce point.
As tu un dernier mot pour conclure cette interview ?
Eh bien, venez au Kave Fest ! Parce c’est une histoire folle, un évènement hors du commun, qu’on s’efforce de proposer un festival Konvivial et que c’est maintenant qu’il faut vivre cette aventure.
Deux ans… C’est le temps qu’il aura fallu à Magoyond et Acyl pour se retrouver une date de concert, reports après reports, notamment suite à une impitoyable petite pandémie. L’attente était donc grandissante auprès du public, en particulier celui des rois zombies, après le succès phénoménal de leur dernier album « Necropolis ».
Et les deux groupes ne décevront pas : particulièrement Magoyond qui aura su adapter son set, plus heavy qu’à l’accoutumée et dont une certaine partie du public avait fait le déplacement uniquement pour les voir. En tête de gondole, « Le Chapiteau Des Supplices » et surtout « Les Catacombes » ont su envoûter un public d’ores et déjà acquis à leurs causes. Le tout servi par un son absolument excellentissime ! Seul petit bémol : les zombies ont donné l’impression de vouloir vite en finir avec leur set (alors qu’on sait qu’ils n’avaient qu’un tout petit 45 minutes de show) ce qui pour moi a fait perdre un peu de magie au concert.
Cela fait longtemps qu’on n’avait plus vu Acyl en concert ! Entre les concerts, entre autre, en première partie de Fleshgod Apocalypse et le Covid, les fans prennent leur mal en patience et attendent quelque chose de neuf et de frais à se mettre sous la dent. Mais en attendant, ce premier concert parisien depuis des lustres ravira tout le monde, les premiers concernés en particuliers tant leur grands sourires illuminaient leurs visages.
Et au menu du soir, petit best-of de la discographie du groupe, entre leurs deux galettes et les petites nouveautés (dont le très fabuleux « Nouveau titre » (le même qu’au Motocultor?)) avec en point d’orgue, trois morceaux acoustiques qui, si leur place dans la set list a quelques peu interrogé dans l’audience, auront su conquérir le coeur de beaucoup d’entre nous. Et avec un son, encore une fois, excellent (bravo aux ingé-sons, c’est rare d’avoir un son aussi bon en concert). Vivement le nouvel album, et vivement de nouveau les revoir sur scène !
Acyl et Magoyond auront su, grâce à leurs deux univers bien distincts, nous faire voyager des profondeurs de Necropolis aux plaines désertiques et ensoleillées d’Algérie. Et auront véritablement echanté notre soirée !
Candidats malheureux (ou pas d’ailleurs) du dernier concours de l’Eurovision, les Lord Of The Lost sont pourtant bien loin d’être au creux de la vague : leur dernier album, « Blood And Glitter », a pris tout le monde par surprise. Et leur a apporté un succès assez inattendu.
Il faut dire que le groupe est très très largement sous-estimé (et à tort hein) sur la scène metal internationale : de base groupe de metal gothique indus (et on vous conseille très fort l’excellent « Judas », album sorti en 2021) fondé en 2007 en Allemagne par Chris Harms (actuellement au chant), la formation se balade entre collaborations prestigieuses, cover de grandes stars de la pop (Lady Gaga), albums aux connotations violentes transcendentes mais aussi à des albums plus poussés et plus risqués, comme ces trois opus d’auto-reprises par un orchestre classique !
Bref, le groupe aime surprendre là où on ne l’attend pas forcément. Et avec « Blood And Glitter », ils réussisent le tour de force de se rapprocher des origines musicales de Harms, à savoir le glam metal (lui qui a longtemps officié en tant que second chanteur et guitariste de The Pleasures) sans pour autant renier les origines gothico-indus de Lord Of The Lost. Mais s’ils s’aventurent dans un territoire plutôt connu, la prise de risque est énorme pour un groupe de la trempe des teutons, revitalisant une scène qui perd de sa superbe entre la redondance de Pain, le peu d’originalité des Deathstar, la trop grande intrônisation de Lindemann.
On s’est surpris à aimer ce vent de fraîcheur offert par le groupe, nous trémoussant à la fois le popotin et la tête, rêvant en même temps de violence et de paillette. Ce « Blood And Glitter » n’est peut-être pas parfait et fera perdre quelques fans plus férus de noirceur en cours de route. Ce sera dommage pour eux tant l’opus démontre la créativité d’un groupe qui ne cesse et ne cessera jamais de se réinventer. Les Lord Of The Lost réussissent à nous mettre la patate pour la journée, un grand sourire édenté sur le visage, grâce à une machine à tube efficace mais aussi de haute qualité. Et on en redemande encore.
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